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  • Michel Debray
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Jeudi 17 juillet 4 17 /07 /Juil 12:10

"Il faut toujours donner la parole aux gens qui vous insultent.
Et vous taire ensuite
."
- proverbe tamoul -

"Je suis un légume (bio) heureux, merci.

29 février 2008 par  zig
longitude samedi 9 Déc 2000’s / latitude 20:06:58

mon corps monstrueux est mon corps préféré. je ne le changerai pour aucune intégration, je ne l’assimilerai à aucune norme, et je ne le figerai dans aucune référence. avec ce corps immobile, dans un fauteuil électrique, et incorporé de diverses prothèses, je suis l’échec des publicitaires, des super héro-ïne-s et des fantasmes universels. youpi.

mon corps est classifié administrativement comme handicapé, disséqué médicalement comme tétraplégique, désigné politiquement-correctement comme Personne à Mobilité Réduite, rangé socialement comme improductif, paralysé religieusement comme victime, objectivisé sexuellement comme inerte, (sous-)représenté artistiquement comme extraordinaire voire extra-terrestre, archivé historiquement comme stérilisé ou à éliminer... la société des valides inscrit ses stigmates dans mon corps comme des repères, car elle s’y perd et s’y fait peur. je suis un monstre immobile dans un monde où tout gesticule. un corps qui ne veut pas être conforme et crédible, mais diforme et sensible. mon corps se rit des canons de beauté et des séductions hollywoodiennes, il danse au milieu des marionnettes.

j’ai grandi avec ce corps dégénérescent dans une société performante. je me suis construit-e seul-e, depuis des observations et des sensations. j’y ai acquis des diagonales au travers des lignes toutes tracées des corps valid(ist)es efficaces, standardisés, valorisés.

les médecins avaient annoncé à mes parents une mort pour mes 8 ans. ça fait vingt ans que je grandis dans un corps qui négocie à chaque nouvelle douleur de jouir avant de mourir. la maladie qui galope jusqu’à la mort intensifie ma vie. je suis un corps à épreuves, et à échos ; je survis là où on ne m’attend pas. maigre, déséquilibré, fragile, essoufflé, rétracté, douloureux, tordu, livide... je me présente : je suis un parasite aux bienséances corporelles.

zig"

Commentaire de Zig ici :
"t'es vraiment un connard sexiste qui n'a de libertinage que celui de l'inconscience. tu ne cesses de véhiculer des clichés...z"


La cathédrale biologique 1 - M.D.

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 16 juillet 3 16 /07 /Juil 12:01

 


Un' demoisell' sur un' balançoire

Se balançait à la fête un dimanche
Elle était belle et l'on pouvait voir
Ses jambes blanches sous son jupon noir...


Le marchand lui criait : "Voulez-vous vous asseoir ?
Descendez, descendez, c'est assez pour ce soir,
Si vous restez debout
Vous allez vous casser le cou !"
Mais la demoisell' sur la balançoire
Riait, riait et montait de plus belle
Elle était belle et l'on pouvait croir'
Qu'ell' s'envolait pour toujours dans le ciel
Mais c'était défendu
Elle est redescendue
Quand elle est descendue
Moi j'étais tout ému


Je lui ai dit : "Mad'moiselle
J'ai cru que vous aviez des ailes !"
On est allés au tir,
Aux ch'vaux d'bois, aux nougats
Au cirque, à la femm' tronc
Mais ça n'l'amusait pas...
Ell' m'a dit : "Je vous remercie
Je préfèr' retourner là-bas..."
Et voilà qu'ell' m'a laissé
Pour aller s'balancer


Un' demoisell' sur un' balançoire
Se balançait à la fête un dimanche
Elle était belle et l'on pouvait voir
Ses jambes blanches sous son jupon noir...


Quand elle est descendue,
Toujours aussi ému
Je lui ai proposé : "Voulez-vous m'épouser ?"
A la mairie du douzième
J'ai dit oui, elle de mêm'
Je l'ai prise par le nez
Par le cou, par le bras
J'l'avais tout contre moi
Mais ça n'l'amusait pas
Ell' m'a dit : "J'vous remercie
Je préfèr' retourner là-bas..."
Et voilà qu'ell' m'a laissé
Pour aller s'balancer ! ...

Se balançait à la fête un dimanche
Elle était belle et l'on pouvait voir
Ses jambes blanches sous son jupon noir...


Le marchand lui criait : "Voulez-vous vous asseoir ?
Descendez, descendez, c'est assez pour ce soir,
Si vous restez debout
Vous allez vous casser le cou !"
Mais la demoisell' sur la balançoire
Riait, riait et montait de plus belle
Elle était belle et l'on pouvait croir'
Qu'ell' s'envolait pour toujours dans le ciel
Mais c'était défendu
Elle est redescendue
Quand elle est descendue
Moi j'étais tout ému


Je lui ai dit : "Mad'moiselle
J'ai cru que vous aviez des ailes !"
On est allés au tir,
Aux ch'vaux d'bois, aux nougats
Au cirque, à la femm' tronc
Mais ça n'l'amusait pas...
Ell' m'a dit : "Je vous remercie
Je préfèr' retourner là-bas..."
Et voilà qu'ell' m'a laissé
Pour aller s'balancer


Un' demoisell' sur un' balançoire
Se balançait à la fête un dimanche
Elle était belle et l'on pouvait voir
Ses jambes blanches sous son jupon noir...


Quand elle est descendue,
Toujours aussi ému
Je lui ai proposé : "Voulez-vous m'épouser ?"
A la mairie du douzième
J'ai dit oui, elle de mêm'
Je l'ai prise par le nez
Par le cou, par le bras
J'l'avais tout contre moi
Mais ça n'l'amusait pas
Ell' m'a dit : "J'vous remercie
Je préfèr' retourner là-bas..."
Et voilà qu'ell' m'a laissé
Pour aller s'balancer ! ...




Paroles: Jean Nohain. Musique: Mireille   1950
Interprétée par Yves Montand et Les Garçons de la Rue

Entre temps, le jupon noir a disparu...

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Photos érotiques
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Lundi 14 juillet 1 14 /07 /Juil 13:13

 - transmis par Benoist MAGNAT -

La qualité assurée



Malgré tout le soin que nous apportons au conditionnement de nos produits et celui apporté par nos partenaires dans la famille et la société, quelques «erreurs sur les qualités essentielles» peuvent exceptionnellement être constatées chez le produit "femme"(ex. hymen endommagé). Nous vous invitons alors à contacter le Service Clients en vous connectant à "Mon compte" sous rubrique "les droits du mari".

Dès réception, un correspondant du Service juridique prendra contact avec vous pour vous faire parvenir une étiquette "retour". Ce bordereau à coller sur votre colis vous permettra de nous retourner la femme en question sans frais. Dès réception, nous vous ferons parvenir une nouvelle femme, vierge celle là, sans supplément pour vous.

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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Mercredi 2 juillet 3 02 /07 /Juil 12:26

 Pour Sandrine...

CHAPITRE II

 

 

 


Toujours nue et bottée, elle fumait en silence. En fait, nous n'avions pas échangé un seul mot depuis la bretelle de Dordive. Elle enclencha un des bou­tons préréglés de l'autoradio mais FIP s'était tu.

“Mettez-moi de la musique ”, demanda-t-elle.

Je lui envoyais France-Musique dans les trompes d'Eustache. Concerto pour la main gauche de Ravel. Du moins crus-je le reconnaître. Je me marrais intérieurement. Le corps dénudé de Sandra, pâle dans la lumière bleue de la nuit, appelait ma caresse. Je lui tou­chais le sein. Elle se laissa faire. J'aga­çais le tétin d'un geste circulaire mais elle se tenait rencognée contre la portière et j’étais maladroit. Déconcerto pour la main droite... Par je ne sais quelle pudeur post-orgastique, j'avais rangé mon affûtiau dans ma braguette.

“Je vous veux nu, mon ami, exigea-t-elle d'une voix suave mais d'un ton sans réplique.

- Je vais devoir m'arrêter...

- Allons ! Surtout pas. N'ayez crainte, je vais m'en charger. Mais, attention, vous ne devez ralentir sous aucun prétexte ! ”

Elle entreprit de me déshabiller. Ce ne fut guère chose aisée surtout lorsqu'il s'est agi d'ôter mon pantalon. Elle eut alors l'idée démo­niaque de pousser mon pied droit et d'accélérer à ma place. Je me débar­rassai de mon bénard en conduisant d'une main tandis qu'elle nous faisait allégrement foncer à 150 à l'heure. La malepeur m'avait contrit le patrimoine. Heureusement, il n'y avait guère de monde sur l'A 6 et je doublais aisément les poids lourds. A aucun moment elle ne leva le pied. Cette femme semblait ne rien connaître de la crainte. Je me retrouvai nu mais chaussé. A la bonne heure ! Sans mes godasses, je lui passais le volant ou je nous expédiais dans les décors : j'ai la plante des pieds sensible. Je transpi­rais, les fesses collées au cuir de mon siège, légèrement anxieux, le hochet rabougri.

Elle se mit à me caresser le ventre et à me mordiller le lobe de l'oreille. Ma main droite palpait ses cuisses. Nous roulions à nouveau à vitesse raison­nable.

Je savourais un peu le calme. Le grain de la peau de Sandra était d'une exquise finesse. Elle me branlotait à la douce et semblait goûter elle aussi la béatitude de la nuit. La grosse veine de mon pénis roulait sous sa caresse experte.

“Où sommes-nous ? demanda-t-elle.

- J'ai mis la carte de péage dans la boîte à gants. ”

Elle lâcha mon bâton de pèlerin et fouilla dans le désordre du boîtier. Elle dénicha le bristol mais ne put le déchif­frer.

“ Je ne vois rien.

- Il y a une lampe torche dans la boîte, sous la peau de chamois. ”

 Elle trouva l'objet et éclaira son carton. Éclairé faiblement par en dessous, son visage avait un je ne sais quoi de féerique. Une féerie mise en scène par Polanski...

“ Si j'ai bonne mémoire, nous nous trouvons entre Sens et Joigny.

- N' est-ce pas une station service qui brille là-bas ?

- Je crois, oui.

- Alors nous devons être au kilomètre 122, affirma-t-elle.

- Et au combientième orgasme ? demandai-je insolemment.

- Je vous en prie, ne soyez pas vulgaire.

- Vous savez, quand on est au volant d'une voiture, sur l'autoroute, à poil MAIS en chaussures de ville et en chaussettes de laine de la Maille picarde, on peut tout se permettre.

- Alors, permettez-vous tout, car

Homme goulu, femme fouteuse

Ne désirent rien de petit.

- De qui est cette sainte maxime ?

- J'ai oublié. Mon père me l'a répétée souvent.

- Homme plein de sagesse !         

- Oui. Il l'était d'autant plus qu'il n'était pas mon père...

- Qui êtes-vous ?

- Contentez-vous de ma présence et ne demandez rien.  Obéissez-moi. Masturbez-vous si cela vous enchante. Laissez-moi vivre ma nuit. Peut-être vous laisserai-je - si vous êtes docile - me faire VRAIMENT l'amour... ”

Elle remit la carte de péage dans le vide-poches, éteignit la torche, mais au moment de la ranger la contempla sou­dain avec gourmandise. C'était un beau cylindre d'acier poli, long de vingt-cinq  centimètres,  contenant quatre piles et terminé par une demi­-sphère vitrée. Elle ralluma la lampe et mena le faisceau lumineux sur ses seins, sur son ventre, sur sa touffe triangulaire.

“ Tu es belle ! dis-je dans un souffle.

- Tais-toi et regarde ! ”

Elle ouvrit le compas de ses jambes, posa ses pieds sur la planche de bord et caressa l'intérieur de ses cuisses largement éclairées. Divertimento baroque en modulation de fréquence. Adagio. Elle introduisit le manche de la torche dans sa vulve largement ouverte. Elle gémit un peu lorsque l'extrémité plate franchit le passage du vestibule mais elle ne tarda pas à enfoncer les deux tiers de l'instrument dans son corridor. La lumière blanche éclairait la longue perspective de ses jambes galbées. Elle donnait  à son godemiché improvisé un mouvement alternatif proprement fascinant. Andante. Le jet de lumière projeta vers l'avant un halo qui s'évasait puis rétrécissait. Allegro ma non troppo. Le mouvement s'accéléra et le chant de Sandra s'éleva dans la nuit relative de notre vitesse. Le piston lumineux  glissait maintenant sans heurt. Au début elle tenait le phallus inoxydable entre deux doigts mais elle se mit à l'agiter à deux mains, sans toutefois obscurcir le rayon de lumière qui semblait sourdre de son sexe même. Sa boîte à ouvrage avait com­plètement englouti la partie cylindrique de la lampe. La vision de ce phare vulvaire était hallucinante. Dans mon rétroviseur une lanterne borgne vint se placer sur mon arrière. Je n’y prêtais guère attention. Mon érection avait disparu mais ma verge laissait suinter un liquide pré-séminal qui sourdait du plus profond de mes glandes.

La lampe torche allait et venait au rythme des gémissements de la mastur­batrice. Sandra créait dans l'habitacle un light show inédit. Allegro con brio. Inconsciemment elle toucha l'interrupteur de son simulacre électrique et la lampe se mit à clignoter. Allegro vivace, après vous Madame, je n’en ferai rien : Queuchel 148 ! Sandra pro­pulsait son bas-ventre à la rencontre de l'olisbos inépuisable qui venait buter contre le col de sa matrice. Son sexe ruisselait, gourmand, goulu, baveux. Ses hanches roulaient en tempête. Je pouvais admirer d'un œil impavide le corps nu de ma passagère qui haletait sous ses propres coups de boutoir. Mes nerfs n'étaient plus qu'un écheveau barbelé. J'avais l'impression - les mains crispées sur mon volant - que mon crâne allait éclater. Sandra lança un cri qui me fit tressaillir (bien que je ne l'eusse pas encore très très saillie !) Cette diablesse était capable se défoncer l'utérus. Elle se recro­quevilla en position fœtale et la lampe glissa hors de l'étui de ses chairs brûlantes. Le phare unique nous sui­vait toujours. Une pétarade et je vis sur ma gauche une lumière oblique se rapprocher. Je parvins à distinguer dans le rétro extérieur une lourde moto à quelques mètres de mon aile arrière.

Le motard, vêtu  d'une combinaison noire et casqué d'un intégral jaune phosphorescent vint à notre hauteur. Il se rapprocha de moi, sans doute magnétisé par l'aura érotique que la DS ne devait pas manquer d'exhaler dans cette nuit de mai. Je le vis se pen­cher pour scruter l'intérieur de notre véhicule. La lampe torche, abandonnée aux pieds de ma charmante compagne de voyage, éclairait le bas de ses jambes inertes. La moto ronflait. San­dra reprit ses esprits et découvrit l'homme casqué. Elle chercha à tâtons sur le tableau de bord le bouton du pla­fonnier. La radio nous apporta Stoc­khausen sur un plateau de mégahertz. Des stridences, des rafales synthé­tisées, de gigantesques gargouillis de tuyaux. Reposant... Soudain l'habi­tacle fut éclairé par les soins de Sandra et le chèvre-pied motorisé put contempler nos nudités radieuses.

“ Ralentis ! ”

J’obtempérai et le motard dut nous devancer. Je le tenais dans mes phares comme un gros gibier surpris. Il avait ralenti comme moi et roulait à une dizaine de mètres à l'avant. Une sou­daine envie de l'écrabouiller me vrilla la cervelle. Il était l'importun, le gêneur, l'ennemi noir. Mais Sandra avait sa petite idée.

“Accélère, déboîte vers la gauche et mets-toi à sa hauteur”

L'autre attendait, prêt à la poursuite au cas où j'aurais tenté de le laisser loin derrière, dans un vain espoir d'automobiliste inconscient. Il y eut un petit temps de synchronisation et bientôt nous roulâmes en parallèle à 110 à l'heure.

Sandra alors s'agenouilla sur la banquette, perpendiculairement à la route, se cambra magnifiquement et colla son cul à la vitre de la portière tout en se cramponnant à mon estoc.

Cette folle situation redonnait vigueur à ma trique. Je tenais fermement le volant, tous les sens en alerte, prêt à tout. Sandra me masturbait en dou­ceur, la vulve appliquée telle une ven­touse à la surface froide du verre. L'autre, sur son coursier, devait la voir à contre-jour. Pris au jeu, je décidai d'obscurcir l'habitacle. Un bolide surgi de l'arrière décéléra, nous envoya une giclée de lumière blanche, klaxonna et nous dépassa après que nous ayons, toujours en parallèle, rejoint la voie de droite. Le motard nous serrait de près, suivant la ligne blanche de l'accote­ment. Je voyais son image dans mon rétro extérieur droit. Il se tenait à la hauteur de ma portière arrière et son gros phare éclairait en partie le cul offert plaqué contre la vitre. Sandra tenta d'atteindre de la main le lève-glace à manivelle mais elle n'y parvint point. Elle se rassit donc, baissa la vitre gluante de son jus et reprit sa posture de sphinge mais cette fois laissa ses fesses passer par la béance ouverte sur la nuit. L'air frais me fit frissonner. Elle fit passer une main sur son ventre et je compris qu'elle désignait du doigt l'entrée de sa vulve. Puis elle se reprit à me polir le jonc. Le centaure comprit très vite. Il vint se placer à la hauteur de ce cul incongru, fouetté par tous les vents d'Éole, large, ouvert, aux sucs s'évaporant toujours renouvelés. Il tendit sa main gauche lourdement gantée et après quelques essais infructueux, il enfonça son gros index de cuir dans le vagin crispé qui l’appelait. Sandra cria. Je m'efforçais de tenir l'allure et lui, de son côté, devait faire des efforts inouïs pour coïter digitalement cette chatte mou­vante qui s'agitait inexorablement vers la froidure du vent et la roide pénétration.  Sandra se mit à ressembler à une bielle de locomotive. Tout son corps tanguait. Elle projetait son bassin vers l’extérieur, puis revenait vers moi en laissant traîner ses bouts de seins sur la banquette. La cambrure de ses reins était d'une affolante beauté. Je la dévo­rais des yeux et l'homme casqué con­templait lui aussi ces globes formi­dables entre lesquels son doigt s'était englouti. Il tentait de donner à sa sénestre un mouvement de va-et-vient rendu malaisé par sa position et la vitesse.

Un écart de la moto et le doigt se désenconna. Sandra poussa une longue plainte de bête blessée. Je vis le dard de cuir mouillé revenir vers l'entrefesson. Hésitation. Je fixai l'aiguille de mon cinémomètre à 110. Essai manqué. Le motard reprit son guidon à deux mains, maîtrisa sa machine, la stabi­lisa et renfouit son doigt dans la four­naise. La jonction fut rétablie. Apollo­-Sayud, congratulations ! Sandra se mit à hurler. Elle mordit le siège, ma cuisse, elle me comprima la verge avec une telle force que je ne pus que geindre.  L'autre, complètement absorbé par sa besogne masturbatoire, s'était rapproché le plus près possible de ma carrosserie et enfonçait son doigt - ses doigts ? - avec une rage muette. Je ne voyais rien de son regard, rien qu'un hublot de plexiglas renvoyant l'image déformée, onirique du cul qu'il pilonnait avec ardeur.

C'est ce fabuleux attelage qui passa sous les panneaux de la bretelle d'Appoigny. Des véhicules entrant sur l'au­toroute éclairèrent notre course démentielle et des stridences irritées se mêlaient aux dysharmonies désarti­culées de la musique électronique, aux jeux sonores et cliquetants des soupapes, des bielles et des pistons de notre monstrueux side-car. Nous pre­nions des coups de phares à iode plein les mirettes. Mon corps n'était qu'un tremblement sismique et ma verge, roide comme l'hiver sibérien, subissait sans broncher les manipulations sans mesure de ma passagère bavant d'une volupté sans partage.

Hoquetante, éperdue de plaisir sau­vage, au bord de la syncope, les fesses glacées et la conque en fusion, Sandra donna brusquement un coup de cul de force 6 sur l'échelle de Richter. La moto partit à la dérive. Son cavalier, le bras tendu, tenta de s'agripper à l'antre juteux qui lui échappait. Il obli­qua vers la gauche. Son guidon vint crisser contre ma portière droite. J'étais affolé. Je voulus freiner mais des phares sur la voie descendante m'éblouirent. Un large virage s'annon­çait. Le trou noir. J'allumai pleins feux et accélérai à fond. La moto revint cogner comme un gros insecte contre ma droite puis prit la tangente et piqua droit vers la barrière d'accote­ment. Le choc fut épouvantable. Je vis dans mon rétro l'homme et la machine rebondir sur la chaussée, se coucher et glisser vers le terre-plein central dans une gerbe d'étincelles. Là commença une formidable culbute dont je ne vis que l'éclat rougeoyant des feux. San­dra gisait, roulée en boule, sur la moquette, la main toujours crispée sur ma pine. Le dernier choc sourd de la chute du motard coïncida avec l'ultime percussion de la pièce musicale qui avait accompagné notre folie.

Mélomane en diable, j'éjaculais. A 130 à l'heure.

Je fis une légère embardée qui sortit Sandra de sa torpeur, à moins que ce ne fut l'annonce radiophonique d'un concert de Gato Barbieri à Juan-les­-Pins. Là-dessus, une belle voix de basse nègre entonna Swing low, sweet chariot, ce qui tombait une nouvelle fois avec un à propos proprement miraculeux.

Le spiritual réveilla une bouffée d'al­truisme comme si le Saint-Esprit lui­-même fût descendu en moi, acceptant du même coup de cohabiter avec l'indé­niable odeur de cul qui régnait dans la voiture.

“Il s'est cassé la gueule, fis-je laco­niquement.

- Qui ça ?

- L'homme à la moto. J'ignore si l'on retrouvera sa culotte, ses bottes, son blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos...

- J'aime le goût du foutre, se contenta-t-elle de dire, même refroidi. ”

Alors elle lécha les petites flaques de sperme dont j'avais aspergé mon ventre et mes cuisses.

 

 

N.B. - Après examen du Bureau de Vérification de la Véracité des Faits Contenus dans les Bouquins de Cul (B.V.V.F.C.B.Q.), l'auteur signale  son aimable clientèle que la posture signalée à la page 15 est parfaitement irréalisable pour des raisons d'incom­patibilités anatomiques et carros­sières.

En conséquence, il conseille vive­ment à ses lecteurs et lectrices

- soit d'enlever purement et simplement les portières de la voiture et d'at­tacher leur ceinture de sécurité,

- soit de se hisser, par l'adjonction d'un ou plusieurs volumes convenables (valises, par exemple, posées sur le siège) à la hauteur de la vitre,

- soit encore de choisir un motocy­cliste ayant le bras très long en évitant néanmoins le genre Mourousi.

 
Chapitre Premier


Pour commander le manuscrit - le livre est épuisé - pour 18 €, franco de port.
m_debray@club-internet.fr

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 1 juillet 2 01 /07 /Juil 15:01



CHAPITRE I

 

Elle faisait du stop Porte d'Italie. J'avais arrêté ma vieille DS rouge sang à la hauteur de ses ovaires. Je lui ai fait signe de monter. Je suis d'un monde où la galanterie n'exige pas d'un homme qu'il ouvre les portières aux dames. Elle a à peine souri. Elle a ouvert la portière arrière, a jeté son sac de voyage sur la banquette de cuir jaune et s'est installée à la place du mort. Mais elle, était bien vivante dans son ensemble ciré vermillon, avec son casque de cheveux noirs, ses yeux mauves derrière de grandes lunettes rondes à peine fumées et des bottes cuissardes carminées comme ses lèvres.

Il était vingt heures et son parfum discret se fixa en cet instant dans ma mémoire olfactive.

A six heures du soir, j'avais quitté Amiens. A la gare de Perpignan, outre le centre de l'Univers dalinien, m'atten­dait en principe une caisse pleine de mes toiles destinées à la Galerie Sant-­Gauderic. J'allais en Roussillon pour une exposition de peinture, et bien que je n'eusse guère d'illusion quant au succès de mes œuvres trop nordiquement exacerbées, j’étais heureux - pour la première fois depuis longtemps - de prendre la route par cette soirée de mai. J'avais traversé Paris plutôt que de me lancer dans le manège empuanti du périphérique. Je suis un provincial indécrottable.

A peine avais-je eu le temps d'en­gloutir un hot-dog sur le boulevard Saint-Michel et je rencontrai sur ma route cette jolie tache rouge qui tendait un pouce nonchalant au passage de certains véhicules. Elle semblait pratiquer le stop sélectif et ne se fût sans doute pas aventurée en une quelconque 2 CV cahotante conduite par un bou­tonneux aux pieds sales. Il y a quelque temps que mon acné m’a oublié et je n'ai pas encore sur le visage les stig­mates de l'extrême vieillesse. Je ne suis pas un Apollon. Je ne suis pas non plus le fils extra-utérin du Dr Frankenstein. Je sais avoir la voix chaude et un cer­tain regard un peu myope qui peut faire fondre les fillettes et les vieilles dames dignes.

“ Vous allez loin ?

- Perpignan. Et vous ?

- Je ne sais pas. Je pars. C'est tout. ”

Je restais coi et me mis à rêver en m’engageant dans la fluidité orangée de l’Autoroute du Sud.

Je la regardais à la dérobée. Elle était impassible. La radio fonctionnait. FIP. Une voix suave emplit l’habitacle et nous fit part d’un carambolage monstre du côté de Roissy. Je m’en foutais. J’allais parvenir à la hauteur d’Orly sans encombre. Le moteur ronronnait doucement.

“Je peux éteindre la radio ? fit-elle. Les voix de ces petites connes exaspèrent.

- Ce sont des mères de famille, vous savez...

- Justement !

- Comme vous voulez. ”

Le bruit des voitures circulant de se fit entendre plus distincte. Sa voix aussi - belle - un peu Marlène.

“ Qu’est-ce que vous faites dans l’existence ?

- J’fais mon possible - répondis-je sur l’air de “l’Homme de ma vie ”.

- Mais encore ?

- Je peins. J’écris. Je bricole dans l’audiovisuel. En province.

- Marié ?

- Non. Divorcé. Une erreur de jeunesse... Et vous ?

- Disons que je me prénomme Sandra. Mon nom et ma fonction sociale importent peu.

- Ah ? ... Bon... Moi, je m’appelle Albert Van Eyck.

- Mais c’est un patronyme presti­gieux !

- Justement. C’était lui ou moi. Je préfère signer mes toiles Alvan.

- Alvan... Alvan ? Ça me dit quelque chose... Attendez. Vous êtes figuratif ?

- Oui. Expressionniste plutôt.

- Alors, je connais au moins trois de vos œuvres !

- Ah oui ?

- Une de mes relations possède trois toiles de vous. Je crois. Je suis certaine même. Des toiles inexposables du reste. Votre enfer, en quelque sorte... ”

Je rassemblais mes souvenirs. A qui pouvais-je avoir vendu trois de mes toiles secrètes ?

“ Comment s’appelle cette relation dont vous parlez ?

- Comment, vous ignorez le nom de vos clients ?

- Dans ce cas précis, je ne vois pas de qui il peut s'agir. ”

Soudain, je compris. J'avais confié à un démarcheur arménien une dizaine de toiles violemment érotiques. Il m'en avait vendu quatre. A quel prix ? Je l'ignorais. J'avais touché mon dû pour chacune d'elle. Mais que représentait réellement ma part dans le chiffre qu'il avait annoncé au(x) client(s), nul ne le saura jamais. Nous étions convenus de marcher fivety-fivety, mais jamais aucun contrat n'avait été signé entre lui et moi. Depuis cette affaire, je n'avais par revu mon Arménien. Il avait déposé les toiles restantes chez un ami. L'identité de mes acheteurs m'était donc inconnue. J'expliquai cela à ma passagère.

“Alors. Dites-moi le nom de mon heureux client.

- J'ai oublié... Cela n'a aucune importance...

- Je me permets d’insister. Je vous rencontre par hasard et vous semblez connaître le propriétaire de trois de mes toiles.

- C'est très bien ainsi, coupa-t-elle sèchement. Qu'avez-vous à vous préoc­cuper ainsi de vos œuvres dispersées ? Qu'est-ce donc que cette curiosité mal­saine ? Vous souciez-vous autant du destin de vos spermatozoïdes dans le ventre des femmes que vous fécondez impunément ?

- Moi, mais je...

- Je ne parle pas de vous en parti­culier, mais des hommes en général. Allez, oubliez vos petits excréments colorés disséminés dans la nature. Mais sachez simplement que j'aime ce que vous faites.

- Merci fis-je, déconcerté. ”,

Nous roulions sans excès et je regrettais que la radio fût éteinte. Elle parlait peu. Son autorité m'intimidait. Elle était belle, altière. Elle paraissait cultivée, raffinée. Son visage ne m'était pas tout à fait inconnu. Il possédait cette beauté apparemment inaltérable faite de jeunesse et de maturité. Elle regardait droit devant elle tandis que je la considérais du coin de l'œil.

“Vous fumez ? s'enquit-elle soudain.

- Seulement la pipe. ”

Elle se retourna et prit à l'arrière son sac de voyage. Je vis dans l'échan­crure de son blouson ciré l'éclat blanchâtre d'un double collier de perles. Elle portait en dessous un pull de laine blanche et vaporeuse. Elle sortit ses Pall-Mall et un long briquet d'or. Cli­quetis. Une bouffée de parfum blond diffusa contre le pare-brise. Je pris ma pipe dans l'une des poches de ma veste de velours, mon Saint-Claude dans l'autre et extrais de ma poche inté­rieure un Bic jetable violet. Deux mondes... J'entrepris de bourrer ma pipe. La direction assistée de la DS ne permet guère les fantaisies manipulatoires mais j'ai l'habitude.

“ Vous voulez que je la bourre ?

- Si vous voulez. Pas trop tassée, s'il vous plaît, mais pas trop légère non plus.

- N'ayez crainte. Rien de ce qui est masculin ne m’est étranger. Donnez.”

Peut-être avais-je embarqué un travelo ? Je lorgnais vers elle afin de décou­vrir en ce crépuscule naissant l'ombre bleutée d'une barbe clandestine. Non. Ce n'était pas possible. Pas de menton carré mais un profil harmonieux. Je sais que certaines copies sont parfois plus vraies que les originaux et, dans ce cas, j'eusse accepté volontiers de voyager avec un androgyne aux genoux si bien poncés.

Ses cuisses sans nylon luisaient sous les sunlights routiers, par intervalles. Après avoir posé sa cigarette, elle bourra ma pipe avec méthode, la prit en bouche et l'alluma en longues aspi­rations.

“ Le tirage laisse à désirer, commenta-t-elle.

- J'ai un vice. Lorsque ma pipe est complètement bouchée, j'en achète une autre.”

Elle me plaça la pipe au bec et reprit son américaine largement consumée.

“J'aime l'odeur du tabac gris ”, dit-elle.

J'allais me lancer dans une disserta­tion savante sur les mérites comparés de la pipe, du cigare et de la cigarette mais quelque chose dans son attitude, je ne sais quelle sorte de muette invita­tion au silence, m'en dissuada.

Je doublais une longue file de camions. La manette de changement de vitesse glissait doucement sous mon majeur. Je ne dépassais pas le 120, soucieux de ménager la vieille méca­nique. Mes douze chevaux faiblement sollicités galopaient au ralenti.

A la hauteur de Corbeil-Nord, elle me demanda si le chauffage de la voi­ture fonctionnait.

“Non. Il fait doux. Je suis un homme du nord. La fraîcheur du soir ne me gêne pas.

- Je n'ai pas très chaud. ”

Elle mit sa main contre ma joue.

“ Sentez, dit-elle, comme mes mains sont froides. ”

Ce contact contre ma barbe réveilla de vieux émois d'adolescence.

“ D'accord. Dans deux minutes, vous serez réchauffée. ”

Je tournais le robinet de chauffage et actionnais les tirettes de l'air condi­tionné. Ma DS ne datait pas de la der­nière grève chez Citroën. Bientôt, une douce chaleur nous envahit.

A la bretelle de Corbeil-Sud, elle ôta son blouson de cuir rouge qu'elle jeta négligemment sur la banquette arrière. Lorsqu'elle alluma une seconde ciga­rette, je pus voir en un éclair que ses petits seins ronds étaient nus sous la laine légère de son pull a col roulé. Toujours silencieuse, elle faisait rouler sous ses doigts les plus grosses perles de son collier.

“ Ça va mieux ? demandais-je dou­cement.

- Oui. Il fait bon. Je me sens bien. ”

Et elle s'étira longuement en répan­dant vers moi l'odeur sucrée de ses ais­selles parfumées. L'ampleur de ses gestes félins avait fait remonter sa jupe à mi-cuisses.

“Le ciel est clair, fit-elle alors que nous entrions dans l'obscurité fores­tière. ”

 La circulation était devenue moins dense et bientôt la barrière du péage rompit le ronronnement régulier du moteur. Le temps d'une courte attente sous l'éclairage cru et je la vis faire passer doucement la paume de sa main gauche sur la pointe de son sein érigé sous la mousse de mohair.

Je pris machinalement la carte de péage qu'un automate anonyme me tendit. Le feu passa au vert. J'enclenchai la première et la voiture bondit vers la béance de l'autoroute, avide de kilo­mètres. Ce n'est que lorsque la clarté orange s'estompa derrière nous que Sandra ôta ses lunettes qu'elle rangea dans le porte-cartes central et que, d'un mouvement léger, elle enleva son pull. Mon pouls s'accéléra et je donnais une série de petits coups d'accélérateur quelque peu anarchiques. Elle prit ses seins dans la coupe de ses mains et les soupesa lentement. Mon regard courait de la nudité de son buste que la lune éclairait, à la route où les lucioles des feux rouges dansotaient. Après une longue pause, elle se souleva légère­ment et fit glisser sa jupe le long de ses cuisses. Je me sentis gagné par la fièvre. Ses bottes ne furent pas un obs­tacle. Je jetai un regard vers son ventre et découvris qu'elle ne portait pas de slip. Elle avait gardé son collier de perles et ses bottes garance. J'étais fasciné par la tache sombre et régu­lière de sa toison de jais, galaxie obs­cure sur un firmament pâle. J'éprou­vais quelque difficulté à contrôler ma conduite. Je tentais de la toucher mais elle me repoussa.

“ Laissez-moi, dit-elle. Conduisez et ne ralentissez pas.”

Un hurlement de klaxon m'avertit que j'occupais le milieu de la chaussée. Je m'ébrouai et essayai à la fois de retrouver mon calme et mon cap cepen­dant qu'elle persistait dans son autisme gestuel. Elle effleura un de ses mamelons dont l'aréole était large et brune puis caressa lentement toute sa poitrine. Elle semblait offrir ses seins gonflés à quelque divinité nocturne tandis que peu à peu ses jambes re­muaient doucement. Son collier roulait sur l'ivoire bleuté de ses seins. Ses bras se croisaient et se décroisaient, ses mains agaçaient un tétin, glissaient vers le nombril, empoignaient une mamelle, montaient vers la gorge. Le sang battait à mes tempes. J'imaginais la pulpe douce de ses nymphes lu­brifiées glissant l'une contre l'autre en suaves mouvement mécaniques. J'avais le feu aux reins. Mon sexe se tendait et se flétrissait tour à tour. Elle mas­sait ses globes laiteux et un roucoule­ment jaillit de sa bouche, se mêlant aux symphonies multiples de la voiture.

“ Touche ma chatte ! ordonna-t-elle.”

Je tendis la main, la posai sur un pubis tendre mais dru et avançai le médius vers sa vulve. Elle dégoulinait. J'effleurai son clitoris, petit elfe explo­sif. Elle se tendit comme un arc, et un petit jet d'urine chaude mouilla mon doigt.

“ Non ! Ne me touche plus. ”

J'obéis. Sa main droite descendit en circonvolutions voluptueuses de ses seins à son ventre. Elle écarta délicate­ment les poils de son sexe et commença de se masturber avec une application méticuleuse. Je reniflais ma main et perçus la fragrance de son coquillage poivré. Je bandais sec maintenant et ne pus m'empêcher de mettre ma verge à l'air. Elle s'en aperçut et déposa sur mon gland turgescent un peu de sa liqueur gluante.

“ Ne jouis surtout pas ! ”

Elle, par contre, souffrait mille vies en faisant minauder sa chagatte. Elle enfonçait ses doigts au plus profond, revenait lutiner sa fève et bientôt un spasme magistral sembla la foudroyer. Je me caressais en essayant de mainte­nir mon excitation et de retenir mon plaisir, mais elle entreprit un nouvel assaut de ses muqueuses débondées en se mordant les lèvres.

“ Fouille-moi ! ”

A ses mots, un peu de ma tension tomba. Je m'abandonnai et plongeai la main dans ses délices aquatiques. Une forte odeur de sexe emplissait l'habi­tacle. Ses grandes lèvres gorgées de sang venaient à ma rencontre. Son sexe palpitait, anémone vivante, carni­vore, pleine de sucs. Je conduisais de la main gauche et quelquefois la voiture tanguait, donnait de la bande. Les pneus crissaient. Je ralentis, guidé par la peur de l'accident et le désir de la faire jouir au-delà de ses possibilités que je devinais immenses. Des bagnoles nous doublaient et l'éclat de leurs phares envahissait par à-coups notre cocon d'acier moite. Alors le corps de Sandra s'embrasait sous mes yeux. Sa toison devenait plus noire sur son ventre blanc et plat. Ma queue dodelinait, poisseuse, tandis que j'al­lais cueillir au plus profond de son vagin des flux de spasmes clapotants. Elle pencha son siège en arrière et posa ses pieds sur la boîte à gants. J'étais stupéfait de tant d'impudeur et de sala­cité. Ouverte, ruisselante, les cuisses maculées de son propre jus, elle béait à ma caresse circulaire et profonde. Je me penchais vers elle et conduisais en borgne. Elle fit passer sa main droite sous ses fesses et je sentis à travers la mince cloison de son vagin qu'elle avait introduit un de ses doigts dans son anus. La pénétration n'était guère pro­noncée mais nos doigts fouisseurs jouaient à cache-cache dans ses replis internes.  Enculée  par elle-même, fouillée par mes trois doigts, elle criait tandis que je battais sa crème. Mon être était douloureusement partagé. Je ne pouvais pas stopper là sous peine de me faire emboutir. Je devais la faire hurler et poursuivre néanmoins ma route incandescente. En dépit de mon écartèlement psychique à la limite du supportable je cherchais désespéré­ment sur le chemin un refuge, une aire de repos afin de pouvoir me répandre dans sa chaude liquéfaction. Après avoir explosé dans un orgasme déli­rant, elle me saisit la pine et l'agita avec véhémence, comme si sa vie en eût dépendu. Je faillis arrêter là ma course, insensible que j'étais aux éclats des phares, aux tonitruements furieux des klaxons. Je roulais à petite vitesse mais elle m'intima l'ordre d’aller plus vite. J'accélérai, toute peur évanouie, le bourdon manipulé par ma démone. Un torrent de lave monta de mes reins. Un éclair blanc me parcourut la moelle épinière. La DS vrombit. J’éjaculais dans les mains de Sandra. Après quelques secondes hagardes, je la vis s'enduire les seins de mon sperme et jouir une nouvelle fois sous ses propres caresses.

C'est alors que je freinai brusque­ment pour éviter un semi-remorque énorme dont j’avais ignoré la présence devant moi.




Le livre chez Buchet-Chastel est épuisé depuis longtemps.Mais vous pouvez recevoir le manuscrit contre 18 euros, franco de port.

m_debray@club-internet.fr

(Suite : Chapitre 2)

Note sur la Censure

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 27 juin 5 27 /06 /Juin 17:33
Juste pour sourire : cette chanson de Colette Renard reprise par Armelle...

Colette Renard est visible là avec les paroles : http://fr.youtube.com/watch?v=UcW4RfhbM88


Version modernisée par Armelle : http://fr.youtube.com/watch?v=rMBmh11ZTjg&feature=related



Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour , je baise, tout simplement

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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Mardi 17 juin 2 17 /06 /Juin 15:02

AVOIR LE CUL ENTRE DEUX CHAISES


photo
"plaisirdessens"


SE PRENDRE LA TÊTE (néologisme en train de perdre de l'importance)



ÊTRE AU FOND DU TROU



PROPOSER LA BOTTE (vieilli : proposer des relations sexuelles)



ÊTRE CHOCOLAT (Vieilli, signifie être floué)



PRENDRE SON TEMPS ou LAISSER DU TEMPS AU TEMPS



BOIRE JUSQU'A LA DERNIERE GOUTTE



SE PINCER POUR VERIFIER QU'ON NE RÊVE PAS



TOUCHER UN POINT SENSIBLE


METTRE LA MAIN A LA PÂTE, pardon, à la chatte !


 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 10:46

L'étrangère - de Louis Aragon - Mis en musique par Léo Ferré


Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
A démêler le tien du mien
En bande on s'y rend en voiture
Ordinairement au mois d'août
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux

On passe la nuit claire à boire
On danse en frappant dans ses mains
On n'a pas le temps de le croire
Il fait grand jour et c'est demain
On revient d'une seule traite
Gais sans un sou vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit

J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait les yeux d'outre-mer
Elle en montrait la déraison
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant

Celle-ci par-là vite vite
De l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia
En ce temps-là j'étais crédule
Un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion

A chaque fois tout recommence
Toute musique me séduit
Et la plus banale romance
M'est l'éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
Un long jour une courte nuit
Puis au matin bonsoir madame
L'amour s'achève avec la pluie

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 23 mai 5 23 /05 /Mai 10:54
Il vient juste de créer son site : c'est impératif si l'on veut être édité aux Etats-Unis où les conditions faites à l'auteur sont pires que celles qui existent en France. En gros, l'auteur fait tout le travail échu autrefois à l'éditeur, y compris les dédicaces et services de presse ! Evidemment à ses frais...

Jean-François Mopin a écrit plusieurs ouvrages dont un érotique : Le Bandeau réédité en livre de poche.


Vous pourrez lire le premier chapitre de ce roman sur son site
http://www.jean-francois-mopin.com/

Mais je ne résiste pas (car je suis un résistant à toutes les censures) au plaisir de mettre ici son texte concernant les préventions de personnes qu'on pourrait penser ouvertes à la liberté de penser et d'écrire, quarante ans après Mai 68...


" La fameuse question "où trouvez vous votre inspiration?", leitmotiv de ceux qui n'ont aucune imagination et n'écriront jamais rien de bon, est plus prégnante encore quand on écrit un roman érotique. Tout le monde se demande si je raconte des expériences vécues ou si ce sont mes fantasmes. Les réponses à ces deux questions sont oui mais et oui mais...

        Quiconque a jamais écrit sait que l'auteur est ses personnages, et qu'il vit mille vies. "Toutes les histoires sont vraies, à plus forte raison celles qu'on se donne la peine d'inventer", a écrit Pierre Pelot. A ce titre donc, j'ai vécu ce que vit mon héroïne. Sauf que, bien entendu, je ne suis pas une fille. Et que je n'ai pas vécu ce qu'elle vit. Alors quelle est la part d'autobiographie dans cette histoire? Montrez moi un roman qui ne soit pas autobiographique. Même les histoires les plus invraisemblables comprennent une vérité de la vie de l'auteur. De sa vie intérieure. Quant aux péripéties exactes et aux actes auxquels s'adonne la jeune fille... Qui est le plus pervers? Celui qui écrit le texte, ou celui qui veut absolument y trouver des éléments sordides, mû par un voyeurisme de mauvais ton?

        Quant à mes fantasmes... Ce livre en retrace quelques uns, oui. Mais tous les livres sont l'expression des fantasmes de leur auteur. Et dans le domaine sexuel, j'ai bien plus de fantasmes que ceux qui sont ici exposés. Heureusement d'ailleurs, sinon je ne pourrais plus rien écrire. Pour moi la question n'est pas de savoir si je suis "normal" ou "obsédé". Je suis convaincu que nous avons tous des fantasmes démesurés, plus ou moins avoués, plus ou moins refoulés, plus ou moins conscients... Le travail du romancier, à mon sens, est de fouiller les recoins de son imagination pour en extraire ce qu'il y a de plus original. J'ai exploré ces recoins de ma libido. Il y en a d'autres. Et chacun a les siens...

        Le lecteur attentif comprendra d'ailleurs que pour écrire Le Bandeau, j'ai dû explorer bien au-delà de mes propres fantasmes. Cela peut sembler étonnant, mais pour écrire un roman érotique valable, il faut faire des recherches très sérieuses et très poussées. J'ai énormément lu. Non seulement des romans érotiques, mais aussi des études sur la sexualité et la psychologie féminine. Si mon héroïne ne porte pas de nom, c'est surtout pour que chacun(e) puisse s'identifier à loisir. Un prénom l'associerait forcément, pour chacun, à une figure connue. L'imagination serait alors bridée, et les images s'imposeraient avec ce visage connu. Là, on peut donner à la jeune fille le visage qu'on veut. Le sien ou un autre. 

        Enfin, je souhaite répondre indirectement à certains collègues, qui se sont offensés que moi, un professeur, je mette ainsi en scène une jeune fille pas tout à fait majeure, qui pourrait être une de mes élèves. 

        D'abord je ne crois pas qu'ignorer l'existence de la sexualité des adolescentes soit une attitude productive. L'absence totale d'éducation sexuelle à l'école (où, à part faire de la prévention, nécessaire mais alarmiste, sur le SIDA, on ne fait rien) fait le lit des films pornographiques. En réduisant la sexualité au SIDA ou au silence, on oublie tout ce qui entoure cet aspect de la vie (amour, sentiments, sensualité, bien-être, respect...). Et les jeunes se retrouvent avec, pour seul modèle, les films porno qui se multiplient à la télévision.

        Ensuite, je trouve notre monde bien hypocrite. L'auteur le plus étudié en collège, je crois, est Daniel Pennac. Qu'on ne se méprenne pas: j'adore ce qu'il fait. N'empêche. Comment commence La Fée Carabine? Un enfant s'extasie qu'on ait "transformé une vieille dame en fleur". C'est à dire qu'on lui a explosé la tête avec un fusil chargé de chevrotine, et le sang ayant giclé a formé une corolle. On a là une esthétisation de la violence gratuite, présentée comme poétique et désirable, qui ne gêne pas mes collègues bien-pensants. Mais suggérer qu'une jeune fille de 17 ans puisse avoir des rapports sexuels (activité a priori plutôt réjouissante et associée au plaisir), c'est impensable... Eh! bien, je continuerai à lire Pennac avec plaisir quand même. Et je suis convaincu qu'il n'appartient pas à cette catégorie d'enseignants qui nient que leurs élèves ont une vraie vie.

        Pour terminer, quand j'étais moi-même au lycée, j'ai étudié (pour le bac de français) Justine de Sade. C'était il y a 20 ans. Depuis, mes collègues sont devenus plus puritains que leurs parents. "

Jean-François Mopin

__________________________________________________________________________________________

En 1982, je publie Autorut du Soleil chez Buchet-Chastel. C'est un roman érotique plutôt drolatique mais il provoque cependant quelques troubles et orgasmes masturbatoires chez quelques unes de mes amies.
A cette époque, je suis instit' dans un village de Picardie. Le livre paraît sous mon vrai nom et j'ai quelques homonymes ou homophones ce qui conduit un expert en écriture littéraire à parier que ce "petit roman qui a charmé les dames du comité de lecture" (selon les termes d'Edmond Buchet) a été en fait écrit par Frédéric Dard !
Timbal-Duclos qui édite chez Retz à l'époque perd une caisse de champagne dans cette histoire...
Le maire de l'époque achète 6 exemplaires de mon roman (merci !) pour les distribuer à quelques parents d'élèves choisis afin de me nuire. Il n'y parvient pas vraiment, les parents estimant que je fais bien mon travail et que ma vie privée (publique !) me regarde.
Quelque temps plus tard, mes élèves et moi offrons à not'maire un exemplaire d'une BT (Bibliothèque de Travail - Freinet) où nous avons fait paraître un reportage. J'en ai oublié le sujet. il se trouve que dans ce magazine il y a un article sur la chasse en Sologne et qu'on y voit un étonnant tableau de chasse comportant des centaines d'animaux morts.
"C'est magnifique !" déclare le maire et contemplant la photo de ce qui m'apparaît comme une boucherie gratuite.
Je constate que depuis 1982, rien n'a changé vraiment.
C'est pourquoi je persiste et signe :
J'ENCULE LES CENSEURS

Michel Debray


D'autres considérations ici :
http://m_debray.club.fr/POILNET%203/page8.html

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 21 mai 3 21 /05 /Mai 15:03

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes. Un mail de Benoît Magnat consacré à Mai 68 m'arrive à l'instant avec ce texte de Zorica Sentic que je ne connais pas. C'est sympa, émouvant, pas sarkozien du tout.
Et, en bon situationniste, j'illustre avec une photo de sexe... MD.

(je dédie cette page à la mémoire de mon ami Michel Lahoche, décédé il y a quelques jours...)



"P'tits riens ...

 PLAISIR : c'est le jus quand tu presses le bonheur.

Bonheur : Un tout composé d'un nombre infini de p'tits riens.

 P'tits riens :

               Une rose qui sent bon. Un bonjour en passant. Un sourire d'un enfant. Une caresse matinale. Un baiser troublant. Une lettre d'un ami. Une autre d'un amour. Une larme de pluie. Une bougie qu'on allume. Une autre que l'on éteint. Un café au lit. Un poème raté. Un non pour un oui. Une photo jaunie. Un coup de fil d'un ami. Un souvenir. Un conte inventé. Un caillou ramassé. Mon coup de soleil, nos vacances ratées. Un dîner en  tête-à- tête. Un pense-bête. Un vol d'hirondelle. Un vin chaud à la cannelle. Une vielle chanson sur un accordéon. Une mèche de cheveux. Un croûton de pain trempé. Les matins câlins. Des --ufs au bacon. Un chocolat chaud. Un bonbon à la menthe. Une dragée de frissons. Des mots polissons, un décolleté naissant. La déraison d'une passion. Le mariage d'un vieux pote. La passion oubliée. Un flacon de neige. Une glissade. Un feuilleton télé. Une fiction ...un roman pas terminé. Le son du violon sur un disque usé. Un pigeon voyageur. Une partie de cartes. Une louche de caresses. Une dispute de je t'aime. Une faute qu'on pardonne. La maquette d'un voilier mouillé. Le citronnier mal arrosé, ou trop , qui a crevé.  Une autre passion qu'on abandonne  sans raison. Une pincée de sel oubliée. Une cuillère de miel dans un bol de lait. Un verre de rosé. Une  coupe de bulles et la goutte qui  fait  déborder. Une tablette de chocolat et un bouquet de pensées violettes. Un livre de chevet et une gorgée de baisers …Une tasse ébréchée. Une statue égyptienne Un tour de pédalo. Une virée en vélo. La séance ciné du premier baiser, et le papa en colère. La pièce dorée de la souris, souvenir d'une dent de lait. Le cactus qui pousse et qui t'a piqué …oh ! qu'est ce que t'as pas hurlé. La promesse oubliée. La promenade sur les chemins des braconniers. La panne, t'avais pas payé la note d'électricité. Les après midi sur la plage à se dorer. La veille tante décédée. Les sauces pimentées. Les coquilles Saint Jacques aillées. La maison dans les dunes, un rêve avorté. Les repas plateau télé. Les retards de train, excuses inventées. Les copains pas copains. La virée qui a mal viré. Un écrit mal écrit ...et que t'as pas compris. Une idée folle, t' offrir une boussole. Le voyage à Venise et le gondolier qui ne voulait pas te faire payer. Le pneu crevé, la roue de secours oubliée. Le tournesol bleu qui n'était plus jaune. L'évier bouché… : T'as juste dit : c'est rien qu'une bricole et t'y a passé un dimanche entier. La cravate introuvable, le jour du rendez-vous avec le banquier, t'as même cru que la cravate aurait fait avaler au banquier ton dossier mal préparé. La chemise mal repassée qui t'a froissé. Le piano mal accordé. La grippe mal soignée. Les vacances en Corse. La table en formica qui est toujours dans la cave. Les photos des coccinelles que t'as ratées. L' harmonica   qui ne jouera jamais  tout seul… Les pantoufles mal rangées. Les siestes improvisées …Mes silences bavards.

 

Et l'agenda que t'as jamais retrouvé… où t'avais écrit en grenat, en gros et gras ;'' trois petits points ne pas oublier de lui dire …j't'aime toute l'année et pas seulement le 1 mai !''

Et ce vieux cahier d'écolière que je viens de retrouver …où dormait cet écrit brouillonné le 1 mai  de ma première année en France  en 1968.

 

                                               Zorica  Sentic

 

PS : 2005, J'ai corrigé des foooootes d'orthographes, pas les autres. J'en fais encore, j'en ferai toujours. J'ai rajouté des p'tits rien, mais pas tous…"



J'ai cherché sur Google et j'ai trouvé le site de Zorica Sentic.
C'est ici
: http://www.zorica.net/.

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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