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Mardi 15 septembre 2 15 /09 /Sep 17:51

SODOMIE A GRANDE VITESSE


Il trouve étrangement les mots justes pour décrire le délire qui serait le miens à me sentir aussi dilatée et si pleine d'une queue aussi grosse et tellement affolante. Pouvoir engloutir toute la longueur de sa bite dans mon cul serait pour moi tellement enivrant qu'il risquerait d'avoir à me porter jusqu'à mon siège pour que je puisse y reprendre peut être mes esprits. Rien que de le lire me prendre de la sorte, j'en ai encore le cœur qui perd son rythme et la respiration qui s'emballe.

Pouvoir nourrir ma gourmandise de sa grosse verge turgescente qui comble ma bouche serait certainement excitant pour moi dans un lieu aussi insolite, les toilettes d'un TGV. Mais la fermeté et la bestialité qu'il imprime à son savoir faire est évidement pour moi un facteur déterminant dans l'intensité de ma réactivité charnelle. Autant je m'attelle passionnément à déguster avec amour et volupté ce boudin de chair vivant et grossissant dans ma bouche avide, autant je me sens alerte et follement disposée à me faire prendre avec force et résolution. Le moindre contact de ses mains fortes sur mon corps en chaleur devient une brulure enivrante. Mes tympans sont autant sensibles au timbre de sa voix chaude et cassée par le désir que ma peau à la fermeté de ses grandes mains qui "me pratiquent" pour me mettre en position de l'accueillir.

Ce court moment d'attente et de soumission est particulièrement marquant tellement je me sens totalement abandonnée au bon vouloir de ses pulsions et tellement confiante dans ma recherche du plaisir ultime. La façon dont il "me malmène" à ce moment précis a un effet hallucinant sur mon désir qui monte en flèche. Ma tête devient lourde de mon sang en ébullition et ma vue devient floue quand je me sens sous son emprise, retournée et brutalement dénudée de ma jupe. La bestialité de ses gestes tellement imprégnés de son désir m'arrache un gémissement d'une chienne qui se demanderait pourquoi un moment aussi bon ne pourrait pas être éternel. Mes fesses qui lui sont ainsi offertes me paraissent dans le miroir et me donnent alors une image crue de mon insatiabilité, un aperçu étourdissant de mon consentement et de mon total abandon. Les fines trémulations qui les agitent ne trouvent leur explication que dans mon soucis involontaire de me cambrer afin que ma croupe soit impudiquement exposée  à son désir d'en prendre possession. Elles se positionnent spontanément à la portée de ses grandes mains qui s'agrippent délicieusement à mes hanches pour me signifier le coup d'envoi des festivités. La fébrilité de mon désir semble se concentrer vers cette partie de mon corps qui ambitionne de devenir le temps de notre délire, le centre nodal de tout mon être. Je suis consciente que cette façon "impudique" de lui exposer mes envies de femme ne le laisse nullement indifférent. il semble vicieusement prendre le temps de contempler ce spectacle improvisé en se remplissant de sa fierté de pouvoir en jouir à sa guise. Il me fait dire ce qu'il veut entendre, car il n'a évidemment aucun doute sur mes impatientes envies. J'étouffe presque à vouloir lui dire ce que mes muqueuses intimes ne cessent de hurler. "je t'en prie mets la moi" lui dis-je bêtement d'une voix tremblante.

Il prend vite connaissance de l'état des lieux puisque son passage en moi semble spécialement moulé pour contenir amoureusement toute la grosseur de sa fierté qui est tout de suite aspirée dans un vorace élan d'impatience. Mes profondeurs l'acclament, mes muqueuses se tapissent de mon désir.

Je ne peux que gémir comme pour hurler mon bonheur d'être enfin pleine de lui. Il s'enfonce en moi pendant que ses mains semblent raffermir leur emprise sur mes hanches. Je me sens fortement prise dans un étau charnel et délirant. Sa grosse voix qui rugit derrière moi son intense plaisir investit la moindre parcelle de mon cerveau pour me baigner dans cette toile de fond qui m'accompagne dans mon délire affolant. Je suis encore plus affolée par notre image réfléchie par le miroir. Ses longues jambes semblent à elles seules supporter tout le poids de notre jouissance. Ses muscles fessiers qui se contractent au rythme de ses vas et viens en moi paraissent comme des compresseurs qui se chargent de propulser ton désir au plus profond de mon tunnel d'amour. Sa grosse queue fortement enduite de ma jouissance rentre et sort de moi avec aisance et fierté. Je la vois belle et conquérante et cette image accompagnée de ses grognements m'imposent un aperçu de mon orgasme que je peine à contenir. Pendant que je le sens tout en moi, Je suis toute à lui fondante et abandonnée, offerte et affolée. Si heureuse d'etre à lui je me félicite de ses performances, de son savoir faire, son habileté à me metttre dans cet état. Tout mon corps est pris dans une sorte de feu d'artifice, un fête grandiose, émouvante et affolante. Toutes mes sources s'emballent pour assaisonner ma généreuse hospitalité. Je coule de toutes mes envies qui s'expriment sans aucune retenue. Ses coups de rein de plus en plus violents me transpercent accentuant d'avantage ma gourmandise. Je deviens insatiable et pour mieux m'ouvrir je pose ma jambe sur le siège afin qu'il puisse aller plus loin en moi tout au fond de mon subconscient. Je veux qu'il conquière le moindre recoins de mon avidité, qu'il prenne possession de tous mes désirs refoulés et qu'il me fasse cadeau de toutes mes jouissances ignorées. Je veux qu'il donne vie à mes fantasmes inassouvis. M'accrochant aux robinets je me cambre et me mets à onduler mon bassin tout en me délectant du coulissement de sa queue le long de mon fourreau en feu. Un feu qui s'étale de proche en proche jusqu'à me donner envie d'aller encore plus loin dans ma jouissance qui semble sans limite.

 Totalement abandonnée au plaisir de mes sens, mes gémissements de plus en plus sonores et imbibés ne sont en fait que des suggestions à peine voilées. Connaissant mes faiblesses et ayant appris à déchiffrer mes envies il comprend vite qu'un autre foyer l'interpelle. Parce que lui il aime bien ça, jouer au pyromane pour ensuite proposer généreusement ses services de pompier. Il sait aussi que je les adore tous les deux. Et talentueux baiseur qu'il est, il sait bien joindre l'utile à l'agréable. La vue de mon cul le taquine et je sais qu'il y a pris goût. Aussi quand il se retire de moi je ne suis nullement inquiétée. Je gémis même plus fort car le feu s'embrase à l'endroit même où il semble se diriger. Quand il écarte mes fesses, mon anus s'affolle car il se voit déjà pris d'assaut. Une vague de chaleur s'étale le long de mes jambes tremblantes pendant que sa langue brulante défriche le chemin vers son ultime exploit. Le bienêtre que je ressens n'a d'égal que l'impatience dont je suis subitement prise de sentir cette brulure qui me rend folle enfin s'apaiser.

 Le doigt qu'il introduit dans mon cul me donne un aperçu de ses aptitudes de bienfaiteur. IL semble bien être au fait de mes prétentions puisqu'il comprend vite qu'un seul doigt ne suffit plus, il en met un deuxième qui me procure un supplément de satisfaction qui s'accentue d'avantage quand il s'attelle à fouiller délicatement ma grotte par des mouvements de va et viens fortement encourageant mais qui s'avèrent vite insuffisants pour venir à bout de l'incendie qui s'embrase dans mon cul. Je perds patience. Je me retourne vers lui, les yeux humectés, le regard débordant de mon désir et je m'entends lui dire d'une voix faible et chaude presque chuchotante: "encules-moi". Ce n'est pas une demandes, c'est presque un ordre, car je n'en peux plus de contenir ce volcan qui se prépare et qui se promet d'être dévastateur. Il comprend évidement vite l'urgence et il exécute l'ordre avec tact et savoir faire. Il sait que j'aime tellement ça que je risque de l'entrainer dans un empressement qui ne ferait que tout bloquer. IL en est conscient et il s'attelle à faire en sorte que la douleur ne vienne pas troubler la fête. Ayant ces mêmes appréhensions je prend mon mal en patience et je le laisse user de ses atouts indiscutables pour obtenir le visa d'entrée dans ma forteresse. Les frottements successifs de sa queue le long de ma raie sont très agréables et sa façon de me surprendre en tournant son gland autour de mon orifice en délire accentue mon désarrois. Je suis désormais en position d'attente et je me sens prête.

Il s'enfonce en moi lentement mais presque sans résistance. La douleur qui accompagne son intromission est presque négligeable complètement  noyée par la foudre qui s'abat sur tout mon être. Mes mots s'égarent avant même d'être prononcés, ils sont audibles mais même inintelligibles leur sens n'est que plus limpide. Je deviens folle et je m'attends au pire. Empoignant fermement mes fesses il décide maintenant de poursuivre sa conquête. Son gland délicieusement étranglé par mon anus me procure des sensations indescriptibles. J'ondule pour le déguster et mieux l'admettre. Il s'enfonce de plus en plus mais je suis affolée par la grosseur de son sexe qui me dilate sans cesse pour pouvoir me pénétrer. Je suis par moments freinée par une pointe de douleur mais étrangement l'imprégnation de mon imaginaire par cette image de possession la transforme en un plaisir décuplé.

Je gémis comme une chienne et je bouge mon cul pour l'encourager à aller plus loin. Il s'enfonce de plus en plus et je suis entièrement concentrée sur le moindre millimètre qu'il conquière dans mon rectum. Mon anus me semble maintenant totalement consentant et manifestement la douleur semble avoir perdu la partie. Mon plaisir est extrême, intense, affolant. Je pousse mon cul vers lui et je me sens emplie de lui sans retenue. Je suis certes heureuse d'être ainsi enculée mais surtout délicieusement affolée d'avoir pu engloutir entièrement cette énorme bite dans mon cul enfin rassasié. Mon délire atteint son paroxysme quand il se sens autorisé à entamer les va et viens. Un pur bonheur dont je n'hésite pas à lui faire part "Ohhhh chérrrriiii c'est bonnnnn". Mon aveu l'excite et l'encourage à aller de plus en plus vite et il n'hésite plus à mettre de la brutalité car il sait que j'aime ça. Pour le lui rappeler J'ondule aussi de plus en plus vite en lui hurlant mon bonheur extrême.

Je ne sais plus où j'en suis perdant l'équilibre et ne pouvant plus localiser l'origine de ma jouissance. Tout mon corps est secoué par des convulsions interminables et de violents spasmes finissent de me vider du peu de lucidité qui me restait. Mes yeux révulsent pendant que lui même semble se décharger d'une énorme pression à juger sur les fortes giclées qui m'inondent généreusement le rectum.

Il m'a rempli le cul de son énorme queue turgescente puis il m'a aspergée de son sperme chaud et gluant. Je n'en reviens pas et j'en ressens un bonheur unique.  

Je peine à reprendre mes forces pendant que lui se retirant de moi, je réalise à quel point j'étais pleine en me sentant si dilatée une fois vidée de lui. Son sperme déborde et se met à couler doucement entre mes cuisses.
Je nous revois encore dans le miroir, en sueur, vidés mais manifestement heureux.


Carole.

Textes précédents

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 10 septembre 4 10 /09 /Sep 14:41

OMAR KAHYYAM

 

 

LES RUBAYAT

 

Traduit du persan par E’TESSAM ZADEH

Maurice D’Hartoy – Editeur - 1934

 

SUR LA TERRE COMME AU CIEL

 

Vous aurez, nous dit-on, des houris dans le Ciel

Avec du vin limpide, et du lait et du miel.

Donc, l'amour et le vin nous sont permis sur Terre;

Puisque même là-haut, ils sont l'essentiel.


 

POUR REVIVRE

 

On dit: « Ceux qui jamais ne se sont enivré,

Sortiront du tombeau comme ils y sont entrés. »

J’ai ma. maîtresse et bois du vin , pour qu'on me fasse

Revivre, au Jour Dernier, avec mes préférés.



 

CONTRE-JEÛNE

 

Le mois de Ramadan, dit-on, est en chemin.

Bientôt il nous faudra ne plus boire de vin.

Je vais donc boire assez, avant que ce mois vienne,

Pour tomber ivre-mort du Premier à la fin.


 

LE GOULOT DE LA CRUCHE

A ta lèvre, au goulot de la cruche de vin.

Le goulot dit: « J'étais comme toi, c'est certain.
Comme moi tu mourras, pour, un jour d'une cruche
Devenir te goulot, par un ordre divin.

 

 

 

 

 

 

IVRESSE

 

Tu me verras, un jour, ivre sur ton chemin

Baiser tes pieds mignons, ô mon doux chérubin

Et perdant mon turban et jetant loin ma coupe

Aux rets de tes cheveux venir tomber soudain.




Le rubâï est un quatrain persan dont les premier, deuxième et quatrième vers riment entre eux tandis que le troisième est un vers blanc.


Photo Chema Madoz

L
'écrivain et savant persan musulman Ghiyath ed-din Abdoul Fath Omar Ibn Ibrahim al-Khayyām Nishabouri, plus connu sous le nom d'Omar Khayyām ou de Khayyām serait né le 18 mai 1048 à Nichapur en Perse (actuel Iran) et mort le 4 décembre 1131.

Mathématicien et astronome, poète et philosophe, ami du Grand Vizir de Perse Nizam Al-Murk, appartenant à la branche soufiste de l'Islam, Omar Khayyam défend une vision déséspérée de l'existence (s'il n'est pas athée, il doute beaucoup de l'existence d'un dieu se mêlant des affaires humaines) et en déduit la nécessité d'un hédonisme terrestre, seul antidote au désespoir métaphysique.

On peut regretter que cet Islam-là, prônant le plaisir et l'ivresse n'ait pas perduré. Il est vrai qu'il ne possédait intrinsèquement pas la volonté de puissance et de domination...












http://www.voyeur-web.com

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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Lundi 7 septembre 1 07 /09 /Sep 15:13

L'érotisme est un humanisme

Et si une des voies du combat humaniste passait par la défense de l’érotisme ? Un érotisme vu comme « haut refuge de l’esprit de poésie », à l’inverse d’un érotisme galvaudé, dénaturé, instrumentalisé à des fins tristement mercantiles...

« Aller voir la feuille à l’envers », « se faire chahuter », « effeuiller la marguerite »... pour dire « faire l’amour », la langue française recèle bien des trésors oubliés. Ceux-là même que Jean-Claude Carrière répertorie dans un livre que je vous recommande vivement : Les Mots et la Chose. J’ai eu la chance d’adapter ce texte dans le cadre d’une création théâtrale : colonne vertébrale du spectacle, il était accompagné de poésies et de chants issus de la littérature érotique. Si partager de bons textes est toujours un plaisir, d’autant plus sur un tel sujet, il ne s’agit cependant pas, ici, d’un acte tout à fait anodin. Transmettre ces textes, c’est en effet défendre un érotisme comme « art de donner au corps les prestiges de l’esprit ». Rien à voir avec les « tendances lourdes » de notre époque. Il n’y a qu’à regarder autour de soi, observer la surenchère à laquelle se livrent entre eux les magazines people les plus trash, visionner les émissions où les blagues salaces et les interviews touchant à l’intimité provoquent les rires les plus gras, relever l’inflation d’ouvrages dans lesquels les auteurs déballent et racontent par le menu leur vie sexuelle, souvent « hors normes ». Il n’y a qu’à s’intéresser à la puissance de feu sans précédent de l’industrie pornographique : celle-ci a généré un chiffre d’affaires dépassant les 2,5 milliards de dollars en 2006, et peut se féliciter qu’en 2002, les images X aient représenté 70% de la vente des contenus numériques.
 

C’est une image de la chair triste qui est proposée par ces canaux, mais ce sont aussi des contre-valeurs qui sont diffusées. On pense ici à l’image désastreuse de la femme qui est véhiculée par le « X » : son corps réifié, sans identité, devient une chose dont un ou plusieurs hommes usent pour leur satisfaction personnelle. Voilà qui touche au fossé séparant la pornographie de l’érotisme, où chacun des partenaires, partageant le désir de l’autre, est à la fois objet de désir mais aussi sujet autonome et libre. Quand dans le premier cas la pulsion et l’instinct commandent seuls, dans le second la rencontre amoureuse se fait certes dans le cadre d’une attraction réciproque, mais qui n’exclut pas la tendresse, la crainte, l’incertitude. Au fond, l’érotisme est un humanisme : là où l’animal obéit à ses pulsions, l’homme met en scène son désir, l’habille de mots et le magnifie par l’art. Il s’agit d’un processus où l’homme domestique son désir, non pas pour le réduire mais pour lui offrir d’autres sources, relevant plus de l’esprit que du corps. Comment être insensible à l’enjeu que représente la transmission de cet érotisme-là, lorsque la critique littéraire Marine de Tilly souligne que « personne ne semble pouvoir échapper aux images X, surtout pas les jeunes, qui sont les cibles de cette nouvelle sexualité surmédiatisée . [...] A trop vouloir tout se permettre, on en a oublié le désordre érotique, et peut-être même la liberté. Mais la pornographie fait vendre, alors que l’érotisme se vit. » Ces deux dernières phrases me font penser à la comparaison un peu douteuse dressée un jour dans un billet : soulignant les différences fondamentales entre néolibéralisme et libéralisme authentique, je prétendais que le premier était au second ce que la pornographie était à l’érotisme, c’est-à-dire à la fois son prolongement et sa négation même. Et si la métaphore n’était pas si fumeuse que ça ?


Dans les deux cas, l’individu, l’Homme, que l’on prétendait émanciper, se retrouve asservi, nié par une logique utilitariste dévastatrice, devenue une grille de lecture unique ne ménageant aucune place à tout autre système de valeurs, que celles-ci relèvent de la morale, du don désintéressé ou du moins sans contrepartie immédiatement « profitable ». Il y a d’ailleurs des traits communs à deux processus trouvant tous deux leur racine dans les années 1970 : d’une part la dynamique d’un nouveau capitalisme se traduisant par l’envahissement par le marché de pans toujours plus larges de nos sociétés, d’autre part la dynamique de l’industrie porno qui elle aussi s’est mondialisée, se joue des frontières, et s’immisce peu à peu dans la publicité ou la littérature... Dans les deux cas, oser critiquer ces dynamiques, c’est s’exposer à être renvoyé par ceux qui en tirent profit au statut honni de réactionnaire, alors même qu’il s’agit de s’opposer à des tendances profondément régressives et... anti-humanistes.

http://www.mediapart.fr/club/blog/fabien-escalona/070909/l-erotisme-est-un-humanisme

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 2 septembre 3 02 /09 /Sep 22:15

I
LES BONNES HABITUDES

« Combien de fois, cette nuit ?
- Trois fois avant de m’endormir, et deux fois à une heure et demie quand je me suis réveillée.
- Moi, six fois. Et ce matin ?
- Deux fois dans mon lit et une fois aux cabinets.
- Moi, je ne pouvais plus, j’avais le con trop rouge, je me suis tout mis à vif.
- Montre un peu.
- Tiens. N’y touche pas, ça me cuit.
- Oh ! pauvre chat. Veux-tu que je me le fasse devant toi. Peut-être, la cochonnerie, rien que de la voir, ça te fera décharger.
- Oui ! Oui !
- Tiens, je le fais, tu vois, je… je le fais…
- Lève bien ta jupe, que je te voie. Oh… je bande… Écarte-toi bien.
- Je jouis, mon chat, je jou… is… regarde, regarde donc comme je jouis…
- Ah ! ah… j’ai déchargé toute seule… oh !… encore !… »

II
SANS PINES

« Tu as bien fermé la porte ?
- Oui.
- Mettons-nous bien au jour.
- Pourquoi ça ?
- Tiens, pour nous voir le con !
- Moi j’y suis, je commence déjà.
- Jouis pas avant moi.
- Sois tranquille, je me ferai durer.
- À qui est-ce que tu penses, pour décharger ?
- Je pense à des pines.
- Si on en avait une, hein.
- Tu en as déjà vu ?
- J’ai vu celle du cocher, un jour qu’il pissait dans la remise.
- C’est à elle que tu penses ?
- Sûr.
- Oh ! je mouille déjà.
- Grande sale… ! moi aussi.
- Tu jouis ? dis ? Tu jouis ? moi, j’en crierais.
- Ah, ça me secoue jusque dans le dos !
- Donne-moi la serviette, mon con déborde. »

III
LE JEU DES DEUX FLAQUES

« Joséphine !
- Madame ?
- Réveillez-vous, ma fille. Laissez, que je repousse vos draps. Là, voilà votre chemise levée. Mettez là votre main, et branlez-vous devant moi.
- Oh ! Madame qui est toute nue !
- Oui, je vais m’accroupir sur votre lit en face de vos poils et les jambes ouvertes comme vous. Nous allons essayer un jeu dont on m’a parlé. II paraît que c’est très amusant. Nous nous branlerons l’une devant l’autre. Cela fera une petite mare sous chacun de nos cons et nous ne nous arrêterons que quand les deux flaques n’en feront plus qu’une.
- Ha !… Ha !… la mienne coule… mais c’est celle de Madame… qui est la plus grande.
- Jouis ! garce !… crache du con !
- Ah ! c’est fait ! Jésus, quelle mer ! »

IV
LA LECTURE AU LIT

« Lis encore, Germaine. Je veux le faire encore une fois.
- Commence-toi d’abord. Quand tu seras bien excitée…
- Si je le suis ! Tiens ! tiens ! Si je le suis ! regarde mon doigt.
- Alors je reprends : “Albert retira du con sa pine toute couverte du foutre de la voluptueuse Henriette. ‘À moi !’ cria la comtesse, en prenant dans sa bouche la pine toute mouillée. Albert n’avait pas déchargé.
- Oh ! que c’est cochon, ton petit livre ! Que ça dorme envie ! Continue, ma Germaine, je vais jouir.
- “Elle le suçait avec une sorte de rage. Mais déjà Henriette avait fourré sa tête entre les cuisses de la suceuse et la gougnottait furieusement. La comtesse se tordait de désir et de volupté. Son beau cul de brune grasse et velue s’agitait sur la bouche de la petite tribale. Hector, devant ce spectacle, s’était remis à bander.
‘Il faut que je t’encule !’ cria-t-il, et mouillant son long membre avec un peu de salive.

- Ah !… ah ! ma chérie, tu me rends folle…
- … “Il le poussa vigoureusement dans l’anus étroit de la jeune femme. Elle voulut crier, mais au même instant, un flot envahit sa bouche, pendant que la pine d’Hector et la langue d’Henriette”…
- Arrêtez !… je jouis… je jouis… je jouis… »

V
ÉTUDIANTES EN MÉDECINE

« Par quel moyen stimulez-vous votre sens génital lorsque vous êtes seule, chère amie ?
- Par le moyen de toutes les jeunes filles : je suis onaniste jusqu’au bout des ongles, voyez-vous, et la masturbation clitoridienne est mon plaisir favori.
- C’est aussi le mien ; mais je voudrais savoir comment vous facilitez le glissement du médius sur le clitoris. Avez-vous une recette qui vous soit particulière ?
- Aucune. Mon clitoris entre en érection à la moindre pensée voluptueuse et en même temps mes glandes bulbo-vaginales salivent abondamment. J’humecte mon doigt dans leur sécrétion légèrement visqueuse, et cela me suffit.
- Eh bien, laissez-moi vous donner une ordonnance dont vous me remercierez demain. Mélangez : vaseline 30 grammes, farine de moutarde 5 g, poivre de Cayenne 2 g, acide borique 3 g. Plongez l’extrémité du médius dans ce mélange et faites une onction régulière sur le clitoris et les petites lèvres avant de commencer à vous masturber.
- La révulsion n’est pas trop douloureuse !
- Non. Non. Les doses sont faibles. J’en use tous les jours pour moi-même et j’obtiens des spasmes d’une intensité admirable avec les plus violentes éjaculations, ma chère. »

VI
TÉLÉPHONE

« Allô !… Donnez-moi le 208-27… Allô ? 208-27 ? Oui ?
- C’est toi, Madeleine !
- Oui, Rosine… je te téléphone… je n’en peux plus… Je te téléphone de mon lit… Naniche et Yvonne sont montées dessus pour se faire minette… tu les entends…
- Oh ! les petites cochonnes ! Laquelle est-ce qui jouit si fort ? Est-il permis de crier comme ça !
- J’en suis folle… C’est Naniche qui jouit… Ne coupez pas, mademoiselle… Elle jouit sur la figure d’Yvonne qui en a les joues trempées. Moi je ne peux plus voir ça… je me branle, je me branle pour toi, Rosine, fais-le aussi.
- Oui, oui ! faisons-le par téléphone ! oh ! quelle bonne idée.
- Je suis toute nue, couchée sur le dos, et toi ? dis vite !
- Moi, je suis en robe de chambre, je l’ai ouverte, j’ai relevé ma chemise, je me branle de toutes mes forces pour jouir avant toi…
- Ce n’est pas possible… j’ai trop envie… si tu voyais mes poils… je suis inondée… Ne coupez pas, mademoiselle, branlez-vous aussi si vous voulez, mais ne coupez pas… Ah ! les petites salopes, c’est nous maintenant qui les excitons. Elles recommencent.
- Tiens ! chérie ! tiens ! je t’avais bien dit que je jouirais la première.
- Non ! Moi aussi je le fais ! C’est pour toi… pour toi… pour toi… »

VII
LA JEUNE CUISINIÈRE

« Léonie, quel plat avez-vous pu faire avec le rouleau de la cuisine ? Il est tout poissé !
- Oh ! Madame qui lèche ça ! bon vrai !
- Mais qu’est-ce que c’est ! Je ne reconnais pas au goût.
- Ce que c’est ? c’est du jus de con. Je m’ai fait jouir avec. Pis c’est pas la première fois.
- Misérable ! que me dites-vous !
- Ben, je me branle, quoi ! je fais comme Madame. Quand on n’a pas d’hommes, comment qu’il faut faire ? Madame n’a qu’à m’apprendre, si elle connaît un truc.
- Vous êtes une fille infâme !
- Non mais alors… Madame croit-elle que je vas rester comme ça depuis sept heures du matin jusqu’à dix heures du soir sans m’enfiler quelque chose entre les gigots ? C’est que Madame m’a jamais passé la langue au cul ; sans ça, elle saurait que je l’ai chaud.
- Taisez-vous ! je vous chasse.
- C’est malheureux tout de même d’entendre des conneries pareilles ! On peut pas recevoir un ami à la cuisine ! Chaque soir il faut attendre jusqu’à plus de dix heures pour avoir une queue dans le trou et on pourrait même pas s’enfiler le rouleau ? Ben vrai j’aimerais mieux servir dans un couvent que chez une tourte comme Madame. »

VIII
VOUS ÊTES TROP GENTILLE, SIMONE

« Vous êtes trop gentille, Simone, de me faire partager votre lit… Mais je vais vous scandaliser.
- Comment ça ?
- Je ne peux pas m’endormir sans me… sans me…
- Ha ! vous êtes bien bonne de me le dire ! Moi, je l’aurais fait sans vous l’avouer.
- Ah ! vous aussi ?… Mais moi je fais trembler le lit, vous savez, quand ça vient. Alors je vous ai prévenue… »



AUTRES TEXTES DE PIERRE LOUYS



SOURCE : Un excellent site de littérature érotique :
http://www.eros-thanatos.com/

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Dimanche 23 août 7 23 /08 /Août 11:58


Baiser souvent n’est-ce-pas grand-plaisir ?

Dites ouy, vous autres amoureux ;

Car du baiser vous provient le désir

De mettre en un ce qui estoit en deux.

L’un est très bon, mais l’aultre vault mieux :

Car le baiser sans avoir jouyssance,

C’est un plaisir de fragile asseurance ;

Mais tous les deux alliez d’un accord

Donnent au cœur si grande esjoussance,

Que tel plaisir oubly à la mort.

 

Un jour Robin vint Margot empoigner,

En luy monstrant l’oustil de son ouvraige,

Et sur-le-champ la voulut besongner ;

Mais Margot dit : « Vous me feriez oultraige :

Il est trop gros et trop long l’advaintaige.

- Bien, dit Robin, tout en vostre fendasse

Ne le mettray » et soudain il l’embrasse,

Et la moitié seulement y transporte.

- Ah ! dit Margot en faisant la grimace,

Mettez-y tout : aussi bien suis-je morte. »


Comme un escolier se jouait

Avec une belle pucelle

Pour lui plaire bien fort louait

Sa grâce et beauté naturelle,

Les tétons mignards de la belle

Et son petit cas, qui tant vault.

« Ha ! Monsieur, adoncq’ce dist-elle,

Dieu y mette ce qu’il y faut. »

 

Clément Marot

1495-1544

Photo MissNice

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 6 août 4 06 /08 /Août 16:16

"Un homme (une femme) vous attire : que regardez-vous chez lui (chez elle) en premier ? A cette question, maintes fois posée dans les tests sexo-psycho qui, chaque été, fleurissent dans les magazines, hommes et femmes répondent parfois à l'unisson : les fesses. Mais le plus souvent, leurs avis divergent. Les seins, disent alors les premiers. Les yeux ou les mains, assurent les secondes, avec un soupçon d'hypocrisie. Car la réalité est souvent plus prosaïque. Et plus encore si l'objet du désir se présente dans le plus simple appareil.

Audrey

Que se passe-t-il en effet, dans la plupart des cas ? Face à face, le regard masculin est bien attiré par les seins de la femme. Et son regard à elle... par le sexe de l'homme. Et pourquoi en serait-il autrement ? Ces "attributs sexuels secondaires" constituent la différence anatomique la plus évidente entre nous. Une différence spécifiquement humaine, dont le développement au cours de notre évolution n'a pas fini d'interroger la science.




"Parmi les diverses espèces de primates que représentent les grands singes et l'homme, laquelle possède de loin le plus gros pénis, et pour quelle raison ? Pourquoi les hommes sont-ils, en règle générale, plus grands que les femmes ? Comment se fait-il que les hommes ont des testicules bien plus petits que ceux des chimpanzés ? Pourquoi les êtres humains copulent-ils en privé, tandis que tous les animaux sociaux le font en public ? Pourquoi les femmes ne ressemblent-elles pas à presque toutes les femelles de mammifères, en ayant une période de fécondité facilement reconnaissable et une réceptivité sexuelle limitée à ces journées ?" Il faut avoir l'envergure de
Jared Diamond, professeur de physiologie à la faculté de médecine de Los Angeles, pour oser interroger ainsi notre espèce.


Audrey

Le plus gros pénis ? "Si vous claironnez "le gorille" comme réponse à la première question, vous pouvez coiffer le bonnet d'âne : la solution correcte est l'homme. Si vous avez des réponses intelligentes, quelles qu'elles soient, à proposer pour les quatre autres questions, publiez-les ; plusieurs théories sont en concurrence sur ces sujets et les scientifiques sont encore en train d'en débattre", poursuit-il dans Le Troisième Chimpanzé. Cet essai - passionnant - sur l'évolution et l'avenir de l'animal humain date de 1992. Depuis, le mystère est resté entier. Comme celui de la séduction, dont les codes se déclinent si différemment au masculin et au féminin.




Seule certitude, la femme se distingue de toutes les autres femelles de singes par au moins trois éléments essentiels : l'apparition de fesses et de mamelles proéminentes, le camouflage de l'ovulation et une réceptivité sexuelle quasi permanente. L'homme, pourvu de fesses lui aussi, exhibe de surcroît un sexe extravagant : dépourvu d'os pénien, il pend librement au repos, et l'on n'en trouve pas de plus développé parmi tous les primates. Une "érotisation du corps" liée pour l'essentiel à l'acquisition de la bipédie, dont les conséquences pour l'humanité furent incommensurables.

Gros seins, grand pénis : et si tout, ou presque, venait de là ? Car l'évolution, en accentuant d'une part la différence morphologique entre les deux genres, en dissociant d'autre part la fonction reproductive et l'activité sexuelle, a fait bien plus que dresser notre espèce sur ses deux pattes arrière. Comme l'explique Pascal Picq, anthropologue au Collège de France, elle a ouvert la voie au sentiment amoureux. Et même à la culture.


Audrey

Au sentiment amoureux ? "Contrairement aux autres espèces ayant tendance à privilégier une relation de couple exclusive, notre espèce se distingue par une activité sexuelle intense, le nombre de relations sexuelles étant sans commune mesure avec celui des enfants procréés, précise-t-il. Or, "si la femme et l'homme jouissent d'une érotisation du corps, cela permet, certes, de stabiliser une relation consentie et exclusive, mais aussi de susciter le désir d'un autre". Notre sexualité assume ainsi plusieurs fonctions. Celle de la reproduction, bien sûr. Mais aussi celle de la construction d'un lien sensuel, affectif, et parfois douloureusement rompu entre deux partenaires.




"En dépit de millénaires de divergences culturelles, ce qui unit le plus profondément les femmes et les hommes d'aujourd'hui, c'est la capacité à se séduire", poursuit l'anthropologue. Loin d'être un acquis récent, cette universalité, à ses yeux, est la preuve de la "très grande ancienneté" des fondements de notre sexualité. Avec la nécessité de séduire serait ainsi née la soif du beau. Et quel meilleur terrain pour l'étancher que ce corps, où se concentre précisément l'érotisme ? "Dans ses transformations comme dans ses mouvements, le corps a sans aucun doute été le support et l'inspirateur de tous les arts", affirme Pascal Picq. Habits, parures, maquillages, danses ou vocalisations : la culture, à l'entendre, serait née du désir.


Emma Hemming

Cette lecture de la sexualité humaine, récente et passionnante, s'appuie sur une observation attentive de ce qui existe chez nos ancêtres les singes, petits ou grands. C'est ce qu'on appelle l'anthropologie évolutionniste. Cette discipline est souvent confondue avec une autre, non moins intéressante mais souvent nettement plus empreinte d'idéologie : la psychologie évolutionniste. Laquelle postule par exemple que si les hommes, bien plus que les femmes, ont une tendance naturelle à multiplier les partenaires, c'est parce qu'ils produisent des millions de spermatozoïdes quand elles ne disposent que de quelques centaines d'ovules.


Alex Photo Art

De même, c'est parce que les hommes ne peuvent être certains de leur paternité, alors que les femmes cherchent avant tout à garder un compagnon pendant le long élevage de leurs enfants, que les affres de la jalousie s'exprimeraient différemment dans l'un et l'autre sexe - le "fort" souffrant de la trahison sexuelle, le "faible" de la trahison sentimentale... Une interprétation de nos différences qui séduit assurément le public (en témoigne le succès des publications expliquant pourquoi les femmes viennent de Vénus et les hommes de Mars), mais qui ne tient guère la route.

D'une part parce que la description de ces comportements stéréotypés ne correspond pas à ce que l'on trouve chez les autres primates - pourtant équipés, grosso modo, des mêmes règles reproductives que nous -, parmi lesquels s'observent de multiples formes de systèmes sexuels, familiaux et sociaux. D'autre part parce qu'ils servent trop bien l'idéologie machiste, toujours dominante dans nos modes de pensée, pour ne pas être sujet à caution La preuve ? Moins d'un demi-siècle après les débuts de la libération féminine, les couleurs prétendument biologiques de ce tableau commencent à pâlir. En témoigne la comparaison des trois principales études dont on dispose sur la sexualité des Français, datant respectivement de 1970, 1992 et 2006, que corroborent la plupart des travaux réalisés chez nos voisins occidentaux.




"Qu'il s'agisse du nombre des partenaires, des pratiques, de l'infidélité ou de la satisfaction sexuelle, les réponses des femmes attestent d'une évolution très sensible ", allant dans le sens d'une sexualité féminine "plus diversifiée et plus indépendante de sa dimension procréative", résume
Michèle Ferrand. Sociologue au laboratoire Cultures et sociétés urbaines du CNRS, cette spécialiste de l'inégalité entre les sexes ajoute toutefois que, si le comportement des unes se rapproche de celui des autres, "certains actes ou certaines attitudes ne prennent toujours pas la même signification pour les hommes et pour les femmes". Ainsi l'importance de la "première fois". Ou encore les qualités recherchées chez le partenaire. Les hommes, dans les deux cas, mettant l'accent sur la sexualité proprement dite, les femmes sur le sentiment et la qualité de la relation. Un contraste qui ne semble pas spécifique aux hétérosexuels, puisque la préférence "féminine" pour le relationnel, "masculine" pour le sexuel, se retrouve aussi chez les gays et les lesbiennes.

Question de temps, ou différence constitutive ? Nora Markman, psychanalyste d'enfants et d'adolescents, penche pour la première réponse, et observe que les normes ont nettement évolué dans la jeune génération. "Un grand changement s'est opéré du côté des filles, affirme-t-elle. Le Prince charmant continue de tenir sa place dans leurs fantasmes, mais pour plus tard. En attendant, elles se rendent compte qu'elles peuvent se permettre de passer de bons moments, de séduire, d'accentuer leur féminité." Au grand désarroi des garçons, "souvent très romantiques et honteux de l'être, qui attendent de manière très pressante d'être en couple, même s'ils passent d'une fille à une autre".

Affaire à suivre, donc... Il est pourtant une chose qui semble ne pas changer, ni avec l'époque ni avec le lieu. Il y a quelques années, David Buss, psychologue à l'université américaine de Michigan (Ann Arbor), a demandé à des personnes appartenant à trente-sept cultures différentes dans le monde ce qu'elles trouvaient le plus attrayant chez les personnes du sexe opposé. Sur sa liste, il n'avait pas proposé : "avoir le sens de l'humour". Il avait tort : inscrit par les sondés eux-mêmes, ce choix arriva en première position. Chez les hommes comme chez les femmes. Comme quoi il n'y a pas que le sexe dans la vie."

Catherine Vincent

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 18 juin 4 18 /06 /Juin 17:34
L'anulingus, appelé également feuille de rose, consiste à exciter l'anus de sa partenaire ou de son partenaire avec la bouche. Quand il s'agit du périnée on parle d'anilinctus.


Après cette définition suit l'indispensable et incontournal rappel à l'hygiène...

Les variantes selon Wikipédia :

l'anulingus perforant : cette technique consiste en l'attaque frontale du sphincter anal par la langue rigidifiée et pointée en avant, parfois avec une humidification et une lubrification préalables de la zone péri-anale.


l'anulingus percutant : il s'agit d'une version détournée du précédent. La technique est la même à ceci près que la langue ne doit pas être longiforme, mais au contraire occuper un volume maximal, en particulier sur la zone de contact. On parle également de bélier lingual.


l'anulingus glissant : cette technique consiste en un va-et-vient de la muqueuse buccale sur le périnée.


l'auto-anulingus est une pratique parfois évoquée mais non attestée; sa réalisation exigerait une plus grande souplesse que l'auto-fellation.

"A la Feuille de Rose, maison turque" est un texte de Guy de Maupassant.

Feuille de rose : cette expression se réfère à l'aspect de l'anus. Les pétales froissés d'une fleur fermée et leur défroissement lors de l'ouverture du bouton de la rose est dans ce contexte très représentatif de la dilatation de l'anus. Le terme est connoté XIXe siècle.




































Photo : Plaisirs de l'Infidèle

 

A propos du livre "Je te ferai feuille de rose"

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Leçon de sexe
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Jeudi 4 juin 4 04 /06 /Juin 14:00

Un blog sympa, constitué de textes érotiques et de photos retravaillées.

http://abcdefghijklmnop.unblog.fr/


Cliquez sur l'image pour voir ici notre "festival de cannes"

 

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 25 mai 1 25 /05 /Mai 14:18

20 h 30, Gare Montparnasse. J’arrive enfin. Mon TGV m’attend, direction Bordeaux

Je cherche ma voiture, ma place. J'ai mal aux pieds, je suis fatiguée après ces 3 journées de formation qui ne m’ont pas appris grand-chose d’ailleurs.

Ma voiture est là, je m’installe. Peu de monde, c’est le dernier pour Bordeaux : nous devrions arriver juste avant minuit s’il n y a pas de problèmes sur la ligne.

J'ai un siège de couloir ainsi je pourrais dormir sans être dérangée. Devant moi un peu plus loin un couple d’un certain âge puis un homme qui s’installe de l’autre coté de la rangée et derrière : il pose son ordinateur sur sa tablette

J’enlève mes chaussures et j'envoie un sms à mon mari pour lui signaler notre départ : le train est à l’heure.

Comme d’habitude la climatisation est trop chaude, la température est élevée dans le wagon. Peu de monde, quelques personnes qui passent cherchant le bar ou une place.

Je sors mon livre du moment : une biographie de Françoise Giroud. Je n’ai pu me changer ou prendre de douche avant de partir, je porte mes vêtements du matin, je me sens sale et pas très à l’aise dans ce tailleur très professionnel, je détends mes jambes.

Je somnole sur mon livre : la fatigue, le bruit du train, la chaleur m’endorment.

- Billet s il vous plait. Le contrôleur me réveille avant Tours.

L’homme qui était derrière moi s’est  maintenant installé sous la lumière à la même hauteur que moi, de l’autre coté du couloir toujours face à son ordinateur : il est grand et assez fort plus de la cinquantaine, bien habillé.

Il ne me porte pas attention, il regarde un film l’écran légèrement tourné vers l’extérieur du train. Je resommnole les yeux à demi clos. Je donne l’impression de dormir, assez détendue. Mon voisin de l’autre coté s’est lui aussi détendu.  Son ordinateur sur sa tablette : une de ses mains s’est posée sous la tablette sur le bas de son ventre.

Le train a pris son rythme : il fonce vers Poitiers, les gens ne se déplacent plus, les lumières sont au minimum.

Je suis légèrement détendue sur mon siège donnant l’impression de dormir. Mon voisin a légèrement tourné son ordinateur vers moi : il regarde des photos de femmes et d’hommes faisant l amour, son diaporama passe doucement.

Sa main sous la tablette est dans l’ombre ; il a ouvert sa braguette et se caresse lentement dans son pantalon. Son ordinateur est maintenant bien visible : j'ai chaud, ma respiration ne doit pas être celle d’une femme qui dort ; il me regarde et suit en même temps les photos sur son écran. Il arrête parfois le diaporama sur certaines qu’il laisse plus longtemps afin de les contempler activement.

J'ai disjoint mes jambes sans m’en rendre compte, je le regarde les yeux presque clos : il se caresse, son mouvement est très visible pour moi ; son désir est tendu, j’aime bien mais j ai peur et envie aussi. Je veux qu’il s’arrête et qu’il continue aussi…

Ma poitrine s est tendue sous mon chemisier.

Nous arrivons à Poitiers : l’ordinateur est fermé, la main de l’homme est de nouveau visible, j'ai resserré mes jambes et fait semblant de me réveiller. Nous ne nous regardons pas mais nos sens sont attentifs,  comme ceux des animaux.

Le couple âgé est descendu, deux étudiantes se sont installées loin devant.

Le train roule vers Bordeaux. Mon voisin a rouvert son ordinateur, l’écran tourné vers moi, les photos se succèdent, je fais semblant de lire tout en les regardant, il me regarde. Sa main caresse le dessus de son pantalon, elle ouvre la fermeture éclair et tout en m'observant il se branle lentement

Mon livre est devant moi comme une muraille inutile, mon regard va de ses images à son sexe qu’il me montre parfois un peu. J'ai chaud, très chaud, mon ventre est crispé, ma culotte me gêne. Il me sourit. Mes jambes sont légèrement ouvertes, mon ventre s’est avancé : il me montre une femme nue jeune assise sur un fauteuil les jambes très ouvertes qu’un homme assez âgé gode face à un public attentif. Est ce moi cette femme quand j’étais plus jeune ?

Je me secoue et me lève vers les toilettes sans le voir, je dois pisser et me rafraîchir, reprendre le contrôle de moi-même. Personne dans le couloir et dans les toilettes. Je rentre, il est derrière moi, il est là, il rentre et ferme la porte. Je suis face à la glace, je ne dis rien, il m’empoigne par derrière, sa main gauche est déjà sous ma jupe et sa main droite dans mon chemisier. Il me tire, arrache mon collant, sa main déjà dans ma culotte me fouille le sexe. Je suis appuyée contre le lavabo, je baisse la tête.

- Écarte les jambes salope, écarte – me dit-il. Je me plie, m’ouvre, ses doigts sans ménagement avec violence me fouillent, il me pince les seins, me tire les bouts.

-Tu mouilles, tu coules comme une chienne salope, une petite pute !

Ses doigts ressortent de ma chatte et il les introduit dans ma bouche, je les lave avec ma langue et il les renfonce avec violence dans mon sexe en me secouant.

-Je vais t’enculer, plie-toi !

Il m écarte les fesses de ses deux mains. Plie toi salope – Je ne dis rien, j'ai envie d être prise ainsi, il me met deux doigts ou trois dans le cul, j'ai un peu mal mais cela ne le freine pas. Son sexe gros me pénètre assez rapidement, ça me brûle, je crie un peu, il me met ses doigts dans ma bouche pour que je les suce. Avec sa main droite il me fait baisser la tête, sa main gauche me branle vigoureusement avec violence le clitoris et les lèvres, son sexe s’enfonce dans mon cul, il m’empale, il est au fond, il me déchire, c’est bon, je jouis, je pisse de plaisir.

-Tu jouis salope, tu jouis – et il m explose dans le cul tout au fond, il se vide en se retenant de crier.

-Donne-moi ta culotte – Je l'enlève et lui donne ainsi que mon collant déchiré. Il s'essuie le sexe avec et garde ma culotte dans sa poche. Il se rhabille sans un mot et sort.

Je suis épuisée et repue, je reprends pied, je me lave un peu la chatte et le cul, j’ajuste mes vêtements et sors.

Je retrouve ma place, mon voisin est revenu derrière, il sourit pour lui-même.

Peu avant Bordeaux, je prends une culotte de rechange dans ma valise et vais la remettre aux toilettes. Il ne me suit pas. Le train arrive.

Sur le quai, mon mari m'attend. Une femme et un grand ado accueille mon voisin. Tout le monde s’embrasse…

Du sperme me coule le long de la cuisse.


 Françoise

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : VIVRE TOUS SES FANTASMES
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Samedi 16 mai 6 16 /05 /Mai 14:33

 

"Le festival de la correspondance de Grignan avait pour thème cette année la peinture. « Les artistes font rêver, leur vie, leurs relations amoureuses… », disait Jean, un festivalier.

Il venait de voir « Pascin, le prince de Montparnasse », lecture brillante par Bruno Abraham-Kremer et sa femme de la correspondance d'un peintre libertin et monogame à la fois. Pascin de son surnom, Jules Pinkas de son vrai nom, enchaînait les relations sexuelles avec ses modèles, tout en restant fidèlement éperdument amoureux de l'une d'entre elles.

Jean allait voir « Suzanne, Gertrude, Kiki et Niki, ou l'école des insoumises » de Yvan-Jules Bradiloff, avec Julie Marboeuf dans le rôle de Kiki de Montparnasse, amante et modèle de plusieurs grands artistes dont le photographe Man Ray et le peintre Foujita. Julie/Kiki y racontait comment Foujita lui cherchait des morpions pour être sûr de les peindre.


Jean-François a un rapport asexué à son oeuvre, malgré leur intensité érotique

Mais aujourd'hui, quels rapports entretiennent les créateurs avec celles qu'ils font poser ? Le village de Grignan ne manquant pas de peintres, j'ai décidé de rencontrer l'un d'entre eux afin de vérifier ce qu'il en était de la vie sexuelle des peintres avec leurs modèles.

Vous l'aurez compris, Jean-François Blanc, ne peint pas les odorants paysages de lavande qui ont inspiré Nicolas de Staël, mais des corps. Nus. Qui sentent la sueur avec l'énergie de la peinture, la puissance des éclairages et la chaleur de la région.


Jean-François est un paradoxe vivant, le moins séducteur des Don Juan. Jean-François a un rapport asexué à son oeuvre, malgré la force brute animale et sexuelle qui se dégage de ses toiles (et alors totalement asexué avec moi, mais peut-être ne suis-je pas son genre). Il peint des nus de femmes et d'hommes superbes, mais prétend ne pas les toucher. (Voir la vidéo, je vous demande un peu d'indulgence, c'était ma première).


Camille interviewe Jean-François Blanc pour Rue69
par rue89

Il précise :

« Lorsque je peins des modèles, je le fais d'après photo. La séance photo peut durer entre une heure et une heure et demie. Il fait souvent très chaud avec le projecteur à fond. Il s'agit souvent d'une femme, parfois d'un homme, parfois encore d'un couple. »

 

Mais lorsque qu'un couple teste des positions devant vous, cela ne vous touche pas ? « C'est pas du tout sexuel ; ça se verrait… C'est très physique, mais ils sont très concentrés à faire des positions complexes, c'est une œuvre à trois. Je recherche la lumière » , me rétorque-t-il.

« Sur le tableau dont vous parlez je recherchai surtout les ombres d'une personne sur l'autre. Ils bougeaient, me faisaient des propositions de positions [graphiques, je sens votre esprit mal tourné, ndlr] et je les arrêtais lorsque la lumière m'intéressait »

« Il est possible que parfois certaines femmes soient très ouvertes à mon égard »

Quand à l'absence de tête, le peintre pense superflu de donner dans la délation en montrant le visage de ses muses (comme le chantait Brassens, « si je publie les noms, combien de Pénélope / Passeront illico pour de fieffées salopes »). Les formes qui l'intéressent sont les rondeurs du corps, et peu lui importe les extrémités : les pieds, les mains, la tête.


La tête ravalée au rang d'inutile extrémité tandis que les seins, ventres et fesses s'exhibent fièrement. Est-ce la une négation de l'esprit par le corps ? Du modèle lui-même ? Jean-François se défend avec amusement :

« Je ne sais pas. J'ai peint des ventres de femmes pour une exposition à New-York sur les femmes enceintes à la demande d'une directrice de collection ; les gens viennent me voir pour que je les peigne nus, je ne cherche pas à savoir leurs motivations. »

 

Il finit par admettre « qu'il est possible que parfois certaines femmes soient très ouvertes à [son] égard » mais pense que « c'est surtout par jeu ou parfois par narcissisme ».

La difficulté pour le peintre est alors la réciprocité du désir : « Tant que je n'ai pas vu le corps, je ne sais pas s'il me plaira, et je ne peux pas dire à un modèle nu devant moi d'aller se rhabiller car son corps ne me touche pas. »

Il lui est arrivé de se forcer à trouver ne serait-ce qu'une photo sur toute une séance à partir de laquelle peindre un tableau.

Mais toutes ces femmes si offertes, tous ces hommes aux muscles saillants et ronds, vous ne touchez qu'avec les yeux, insistai-je ? Je voyais venir la fin du mythe de l'artiste… Jean-François a fini par concéder que certaines des femmes modèles avaient été ses compagnes de route, et s'étaient couchées dans son lit avant de l'être sur ses toiles. A défaut d'avoir une vie sexuelle si trépidante, au moins ce sympathique peintre n'est-il pas si asexué qu'il semble le dire.


« Certaines positions demandent une réelle maîtrise de son corps »

Et de l'autre côté du miroir ? Je n'ai pas trouvé de modèle bénévole, mais Andréa, une charmante danseuse, qui fut modèle professionnelle pour écoles de peinture en attendant de vivre de son art, a accepté de témoigner de son expérience.

Encore rougie par l'effort du spectacle de danse qu'elle venait de nous offrir, Andréa nous propose un autre point de vue. (Voir la vidéo.)


Camille interviewe Andréa pour Rue69
par rue89

Pour elle, le travail avait ses avantages artistiques parfois « Certaines positions étaient intéressantes pour la danse et demandaient une réelle maitrise de son corps » et parce que, bien qu'observée, elle regardait l'expression du corps des apprentis peintres, l'utilisant ensuite pour sa propre création.

Pour autant, le tableau n'était pas rose : elle n'osait pas toujours poser ses limites, limites qui plus est mal définies dans son travail, mais une seule fois un peintre lui a fait des avances mal venues.

Par ailleurs, cette activité n'est pas toujours déclarée, et demande parfois des trajets assez longs et non rémunérés. Bref, une situation précaire et peu enviable, loin du plaisir d'une Kiki des faubourgs, loin aussi du jeu des modèles bénévoles."

 

RUE 89



Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Fantasmes & plaisirs
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