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  • Michel Debray
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  • 03/11/1945
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Vendredi 15 mai 5 15 /05 /Mai 15:14


Stéphie : Bonjour à vous et merci d’avoir la gentillesse de partager quelques instants avec moi, pour le plus grand plaisir de nos lecteurs du Liberty-Naje. Pouvez-vous, en quelques mots, vous mettre à nu ? !

 

Michel Debray : J’aurai 64 ans en novembre prochain. Je suis donc du signe du Scorpion. Je revendique ma picarditude. La sexualité est au fond la seule chose qui m’intéresse car le sexe, c’est la Vie. Rien n’est sacré en dehors de la Vie. Un monsieur en pagne, crucifié, est pour moi une icône mortifère. Il n’y a rien après la vie, rien de plus que ce qu’il y avait avant la naissance. Pas de salut, pas d’évangile, pas de bonne nouvelle, pas de karma. Il n’y a que cette vie. Fugitive. Dont nous devons faire une sorte d’œuvre d’art grâce à l’amour, au sexe et à une certaine morale personnelle. Je me définis comme libre, libertaire et libertin au sens où on l’entendait au Siècle des Lumières.


 

Stéphie : Vous avez une passion, peut-être un don même : la peinture !
Peindre c’est beaucoup de plaisir pour vous ? Parlez-nous des émotions que vous éprouvez devant une toile encore vierge… Je parle bien de la toile hein, et non pas du modèle ! Sourire !

 
Michel Debray : Devant une toile blanche, comme devant une page blanche, la première réaction c’est la fuite ! D’abord parce que je suis paresseux (moyennant quoi, je suis très actif et très occupé !) et parce que j’ai le trac. Je suis figuratif, souvent attaché à la ressemblance, cela suppose donc un travail, un effort, une concentration. Cependant, peindre est une expérience physique. Je peins debout. Souvent nu l’été. Autrefois je peignais d’une traite, dans le frais, quasiment jusqu’à épuisement. Désormais, la découverte des glacis colorés superposés m’oblige à attendre que le séchage de chaque couche soit achevé. Pour ne pas être frustré dans mon plaisir sensuel de peindre (l’odeur des pigments, des vernis, des médiums, la force de la couleur, les caresses du pinceau ou de la brosse), je commence plusieurs toiles en même temps et je les travaille presque simultanément….

 


 
Stéphie : En dehors du fait d’avoir une reconnaissance de votre travail qu’est-ce qui vous a motivé à créer votre propre site ? !

 
Michel Debray : Le web a été pour moi une divine surprise. Pendant un transport, les toiles souffrent peu ou prou. Les rapports avec les galeristes ou ceux qui prétendent aider les arts sont souvent conflictuels : lieux inadaptés, accrochages calamiteux, éclairage crépusculaire etc. En créant mon premier site, j’ai créé ma propre galerie puis, comme tout ce qui est dans la logique du vivant (biologique) tout ça s’est complexifié, a créé des pseudopodes (sites annexes et blogs). Il me faudrait quasiment un ou une auxiliaire « administratif » pour s’occuper de cette activité afin de me laisser davantage de temps pour peindre. Mais bloguer est une forme de création qui mêle l’image et le texte, ce qui est pour moi un bonheur…

 


 
Stéphie : J’écris pour un webzine libertin. Êtes-vous vous-même libertin ? ! Et si oui, est-ce la peinture qui vous a amené à libertiner, ou est-ce le libertinage qui vous a rattrapé au travers de la peinture ? ! Question difficile et que l’on se pose éternellement : qui de l’œuf ou la poule en somme ! Mais peut-être n’y a-t-il pas de lien, de cause à effet … Dans la négative, quel regard portez-vous sur les libertins ? !

 
Michel Debray : Je dessine et je peins depuis tout-petit. Dans ma jeunesse, la rencontre artistique avec les Expressionnistes nordiques et avec Clovis Trouille m’a orienté vers une peinture de l’angoisse, de la révolte et de la provocation. Après une longue névrose anxieuse que j’ai pu conjurer grâce à la  peinture, la littérature et une psychanalyse, j’ai cessé peu à peu de rendre sur ma toile des images mentales qui se sont taries. Dès lors, j’ai réalisé des portraits et des nus. C’est grâce à l’invitation d’un club libertin que j’ai vraiment découvert ce monde. Pour des raisons générationnelles, nous avions jadis connu les tentatives d’amour libre qui n’excluaient pas les sentiments pas plus que les crises au sein des couples… Il s’agissait d’une véritable tentative utopiste d’inventer de nouveaux rapports amoureux et sexuels. Les femmes y ont gagné en émancipation. Les hommes, en « féminité ». Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet mais ce n’est pas le lieu.

Un premier modèle amateur m’a offert son corps magnifique. Ma compagne fut et reste cependant mon principal modèle. De fil en aiguille, j’ai eu d’autres modèles, libertines ou pas, à qui je demandais d’aller plus loin quand elles le pouvaient. Ce fut l’occasion de découvertes et d’aventures plus ou moins avancées. Comme dans tous les milieux, je trouve que les femmes sont beaucoup plus audacieuses, courageuses, sensibles que les mecs qui croient tout diriger alors qu’ils ne sont souvent que des pantins manipulés par leur propre et misérable ambition. Les véritables hystériques ne sont pas là où on les attend…

 




Stéphie : Tout cela me semble parfaitement vécu ! Pour autant, dans toutes choses nous pouvons trouver son contraire ! Peindre cela suppose des concessions, des contraintes ? ! Si oui de quel ordre vous concernant? !

 
Michel Debray : Le sexe, quoiqu’on en dise, reste un tabou absolu. C’est aussi le dernier lieu de la vraie liberté. A moins qu’on mette un flic dans chaque lit… On voit bien que les pouvoirs n’ont de cesse de réprimer la sexualité. Partout. A chaque époque. Si des adultes consentants me demandent de les peindre dans les actes les plus pervers, cela ne me dérange pas. Je suis, par essence, curieux de la sexualité humaine qui a inventé l’érotisme ce qui nous distingue des animaux lesquels n’ont pas une culture mais une nature. La nature d’ Homo sapiens demens comme le dit joliment Edgar Morin, c’est d’être culturelle. Je peins avec juste un petit talent de coloriste (je ne suis pas un grand dessinateur) librement ce que j’ai envie de peindre. Je suis ouvert à l’aventure, à la découverte. Les corps féminins et leurs atours me sont un éternel enchantement. Que je sois censuré, insulté, vilipendé m’est indifférent. Et venant de certains, cela m’apparaît parfois comme des compliments. Ma peinture a, de toutes façons, une force qui lui fera résister à l’assaut du temps. Qu’une de mes toiles plaise à UNE femme et je suis récompensé. Face à l’absurdité et à la beauté tragique et superbe de la vie, je suis désormais tranquille et serein.

 


 
Stéphie : A froid, diriez-vous que cette passion est un plus pour et dans votre couple ? !

 
Michel Debray : Ma compagne a aimé l’homme autant que l’artiste. Elle est mon meilleur « agent » même si je la presse de prendre tout à fait en main cette activité de « promotion ». Je lui demande toujours son avis sur ce que je peins ou écris. Dès le début – c’était avant 1968 – nous avions passé un accord à la Sartre-Beauvoir basé sur le refus des mensonges, de l’hypocrisie et du renoncement à l’aventure des possibles. Aussi ne nous sommes-nous presque rien interdit l’un et l’autre, l’un à l’autre, l’un pour l’autre. Réussir une vie, une histoire libertaire d’amour, c’est une sorte de travail, de construction, de vigilance de tous les jours. Et ce n’est qu’à son terme que l’on sait si l’on ne s’est pas trop trompé.

 


 
Stéphie : Plus d’une femme aimerait être croquée par un pinceau ! Mais peu se lancent dans cette belle aventure qui est la vôtre ! Auriez-vous un conseil à leurs donner ? !

 
Michel Debray : La relation peintre-modèle est unique, singulière, spécifique. Elle peut être très différente du sempiternel cliché concernant l’appétit sexuel des artistes abusant de leur modèle. Il s’agit le plus souvent d’un vrai travail de pose, souvent éreintant pour les deux protagonistes. Il se peut que le désir soit là. Il se peut qu’il y ait passage à l’acte, mais dans ce cas cela se passe au « feeling », dans la complicité et la connivence partagées…

 Une femme peut avoir son mari, son amant et de la même façon son photographe, son peintre, son sculpteur. Il y a un jeu subtil de séduction, de soumission, d’offrande, comme dans l’acte amoureux. Même s’il ne se passe rien, comme on dit. Mais mon œil exercé repère les modifications physiologiques pendant la séance. Celles qui m’ont fait l’honneur et la grâce de poser pour moi étaient presque toutes novices en la matière. Leur rapport à leur corps, à leur féminité, à leur séduction en a été changé. Il s’agit parfois d’une vraie thérapie...

 

 

Pour conclure, je dirai que c’est par amitié pour Stéphie (qui sera bientôt mon modèle, je l’espère)  que j’ai accepté cette interview. Je sais que Naje n’aime guère ce que je fais, elle me l’a dit, mais qu’y puis-je ?


Stéphie
http://www.revelibertin.com


Stéphie
Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 11 mai 1 11 /05 /Mai 15:47


Elle et moi - par Carole

Il y a de ces moments oû la tigresse qui est en moi émerge à la défaveur de la "sainte-ni-touche" qui s'éfface.

En fait elle ne s'efface pas, elle se laisse hypocritement tenter par les délices d'une évasion, d'une transgression des rêgles. Elle s'éfface pour mieux contourner les bienséances du conformisme ambiant. Elle se lache enfin pour se réfugier dans les délices d'un plaisir longtemps refoulé, rejeté ou ignoré. Être femme est une chose, jouir de ses atouts sans subir les aléas de sa fragilité en est une autre. Ce n'est pas seulement une affaire de désir mais c'est aussi des opportunités qu'elle sait trés mal saisir.

La tigresse, elle, est différente. Non seulement elle s'impose mais aussi elle s'expose. Elle s'exhibe pour mieux se voir dans le miroir fantasmatique de l'autre. Cet autre qu'elle recherche et qui la trouve. Elle se dévoile à lui pour mieux l'avoir en elle. Elle offre les fruits dont elle jouit. Elle se donne en se laissant combler. Elle se fait reine et une fois conquise elle offre son royaume. Elle aime s'ouvrir pour mieux être explorée et elle explore toutes les joies de sa découverte.

Elle est tigresse mais comme une chatte elle se tortille et se laisse caresser. Les caresses la troublent pendant que son corps s'épanouit. Elle vit à travers lui et dévoué il vibre pour elle. Les plaisirs de sa chair nourrissent son âme de femelle et la voracité de son appétit entretient les fibres de sa féminité. L'un séduit pendant que l'autre se fait séduire. Ensemble ils vivent et sans retenue ils jouissent.

Quand la tigresse émerge, moi je prends peur. Car j'ai peur de moi plus que de l'autre. La tigresse qui est en moi me fait trembler car malgré moi elle sait ce que je nie. Elle n'ignore pas ce que je fais mais elle veut faire ce que moi je veux ignorer. Elle veut faire la paix mais elle m'impose d'être moi. Moi j'ai peur d'elle car elle en moi serait moi et moi je prend peur dés que je me vois en elle. Si elle était moi je ne serais sans doute pas là à me faire passer pour elle. Car sans elle je ne serais que moi et elle sans moi ferait de moi celle que je ne saurais être.

Carole

TEXTES PRECEDENTS



Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 8 avril 3 08 /04 /Avr 16:11

Un certain nombre de choses que je sais d'elles ( Pour Carole)

Celle-ci, comme sa mère, fait la vaisselle en tablier avachi mais se fait prendre par derrière, vêtue d’un seul tee-shirt, sur un balcon  donnant sur la rue où elle sourit aux passants en étouffant un râle plaisir.

Celle-là est mère d’élève et commente âprement avec la maîtresse le livret scolaire de son fils, les poils du pubis encore collés par le coït rapide mais délicieux qu’elle vient de partager avec son mari fiévreux et alité mais doté d’une trique brûlante.

Cette autre donne sa carte bleue à la caissière du supermarché où elle s’est un peu exhibée dans les travées en choisissant des brisures de riz pour son serin. Elle porte une jupe courte et des bas autofixants. Comme elle a les yeux brillants, la caissière la dévisage et elle rougit en cherchant sa carte de fidélité…

Celle-ci s’occupe de sa vieille mère qui décaroche un peu mais prend le temps de répondre aux coups de téléphone brûlants de son amant qui lui envoie une photo de sa bite érigée sur son portable. A la vue de l’organe désiré, elle a une brusque contraction du vagin.

Celle-là s’aperçoit au dernier moment qu’elle est en train de torcher le nez de son petit dernier avec un mouchoir en papier dans lequel elle vient de s’essuyer la chatte après une saine lecture masturbatoire.

Cette autre reçoit un client dans son bureau tout en jetant un œil sur une mini-vidéo muette de sodomie qu’elle passe en boucle sur son ordinateur.

Celle-ci achète des aubergines et des concombres sans penser à mal le moins du monde et ne se surprendra à penser se faire enculer par ces légumes qu’au moment-même où elle les tranchera pour la salade ou un masque de beauté.

Celle-là vient de recevoir un nouveau lave-linge et décide tout à trac de s’asseoir dessus en amazone au moment de l’essorage non sans avoir introduit en elle ses boules de geisha. Elle tombera en pâmoison au moment du freinage du tambour.

Cette autre déguste son carpaccio de coquilles Saint-Jacques en jouant avec son pied gainé de soie et sous la nappe du restaurant sur la bosse durcie de la braguette de son commensal.

Celle-ci porte des pulls ras-de-cou en ville et se caresse entièrement nue sur son siège de passagère sur l’autoroute des vacances.

Celle-là a une voix de femme-enfant et hurle comme une chanteuse de flamenco lors d’un divin cunnilingus.

Cette autre jardine accroupie, la fente sciée par le fil de son string et prend un malin plaisir à arroser ses semis avec ses jus intimes.

 

Elles sont romantiques, amoureuses, maternelles, dévouées…

Elles peuvent être fougueuses et chiennes dans le désir et le plaisir.

Elles peuvent se résoudre à jamais à l’abstinence.

Elles peuvent se laisser aller à la débauche.

 

J’aime toutes ces femmes.

 

M.D.


 DE LA SEDUCTION



Sabrina

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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Jeudi 2 avril 4 02 /04 /Avr 11:29


"Quand je ressens le regard d'un homme j'ai envie de lui dire rassure-toi, je te vois. Je le vois même si je ne le regarde pas.

Non, non, je ne me méfie pas de toi, je n'ai pas peur de toi. J'ai peur de celui qui est en toi. Celui que tu ne connais pas tant que ça.

Je sais que tu me trouves jolie mais lui ne te murmure t-il pas à l'oreille que je suis..."bonne"?

Pendant que toi tu penses que ma robe est bien portée ne l'entends-tu pas te dire: "quel beau cul"?

Toi, tu ne me fais pas peur, mais lui je m'en méfie et pour cause, il est si imprévisible. Il est en toi, tu crois le connaître mais souvent il te bouscule, il se croit bien placé pour te montrer le chemin.

Pendant que toi tu trouves ma démarche sensuelle et gracieuse lui il te fait remarquer "cette salope qui roule ses fesses pour t'aguicher".

Tu rêves de m'inviter au restaurant en résistant à lui qui me voit dans ton lit gémissante, gourmande et insatiable.

Tu as envie de me prendre la main pour m'emmener marcher sur la plage. Tu es rêveur comme moi, sentimental et romantique. Mais lui il te harcèle, il te pousse à être maladroit, brute et indélicat. Il veut que tu me "prennes" bestialement, par les hanches comme une chienne.

Tu prends peur et tu te ressaisis.

Moi je te vois mais je ne te regarde pas.

Non, je n'ai pas peur de toi mais de celui qui est en toi.

Tu as envie de m'aborder je le vois dans tes yeux qui brillent. Mais tu n'oses pas m'approcher, tu es bien élevé, tu as peur de me brusquer. Ton regard est pourtant sur moi, je le sens et j'y prends plaisir. Mes rondeurs t'attirent et j'en suis consciente. Ma féminité s'affiche, ma fierté s'affirme d'autant plus que ta virilité me trouble.

Non, c'est vrai tu ne me fais pas peur. Ni même celui qui est en toi, car tu le connais mal mais tu lui résistes. Lui en toi me fait peur mais toi en lui me rassures.

Tous les deux vous n'en faites qu'un. Oui un seul qui ne me fait pas peur, un seul... celui que je vois même si je ne le regardes pas.

Je partirai ainsi en t'ayant vu me regarder. Je t'aurais ainsi vu sans avoir osé te regarder. Toi, tu es parti après m'avoir observée, tu m'as regardée et tu m'as vue mais tu n'as pas osé m'aborder, car ... tu es bien élevé.

Non je n'ai pas peur de toi. Je suis même heureuse de t'avoir rencontré."

 
Carole.


Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 31 mars 2 31 /03 /Mars 15:36

D'APRES LES EXERCICES DE STYLE DE RAYMOND QUENEAU

 

Texte de base

 

Un jour vers midi du côté du parc Mon­ceau, sur la plate-forme arrière d'un auto­bus à peu près complet de la ligne S (aujourd'hui 84), j'aperçus un personnage au cou fort long qui portait un feutre mou entouré d'un galon tressé au lieu de ru­ban. Cet individu interpella tout à coup son voisin en prétendant que celui-ci faisait exprès de lui marcher sur les pieds chaque fois qu'il montait ou descendait des voyageurs. Il abandonna d'ailleurs ra­pidement la discussion pour se jeter sur une place devenue libre.

Deux heures plus tard, je le revis devant la gare Saint-Lazare en grande conversation avec un ami qui lui conseil/ait de diminuer l'échancrure de son pardessus en en fai­sant remonter le bouton supérieur par quelque tailleur compétent.

 

LETTRE ÉROTIQUE


Cher UNION. Je vis avec mon mari une sexualité assez plate. Un jour, j'ai décidé de m'affranchir un peu et d'aller draguer un beau mec.

Vêtue d'un cache-cœur qui contenait à peine mon opulente poitrine encore altière pour mon âge, d'une mini ras-la-touffe, de bas noirs auto-fixants et d'escarpins vertigineux, je suis allée me promener du coté du par Monceau. J'étais maquillée et parfumée à l'ambre libertine. Les hommes me regardaient et j'en avais déjà la moule baveuse. Le fait de ne pas porter de culotte m'excitait au plus haut point. Je suis montée sur la plate forme d'un autobus. La jupe a remonté sur mes cuisses. J'avais honte et en même temps, je mouillais. Il y avait un monde fou. Nous étions debout, serrés comme des harengs. Soudain, je sentis une main sur mon postérieur. Je faillis crier au scandale. Puis la main s'insinua sous ma jupe et bientôt un doigt glissa entre les lèvres de ma fente juteuse. Cette main me faisait du bien. Enhardi par mon silence et l'impossibilité où nous étions de bouger, mon branleur posa dans ma main un organe très long, décalotté mais dont le prépuce faisait comme un galon tressé à la base du gland. J'eus violemment envie de me faire mettre, là, debout, sur cette plate-forme noire de monde. Je le guidais dans mon antre bouillant de cyprine. Il me perfora d'une seule poussée. Il me remplissait bien mieux que mon mari. Je serrais les dents pour ne pas hurler. Je cambrais mon cul en me tenant à la main courante pendant qu'il glissait doucement en moi. Soudain une voix retentit, furibarde:

"Mais elle prend son pied, cette salope !" C'était mon beau-frère, monté dans le 84 sans que je m'en sois rendu compte et qui me découvrait en train de me faire tringler par un inconnu. Je dus me sauver en courant, à la station suivante. La mouille et le sperme de mon baiseur anonyme me coulaient sur le haut des cuisses, jusque sur mes bas.

Deux heures plus tard, devant la gare Saint-Lazare, je fus accostée par un homme charmant qui déclara que je l'avais fait jouir magnifiquement sur la plate-forme de l'autobus. Nous rîmes de bon cœur. Il me présenta à une de ses amies, une petite blonde un peu vulgaire avec des lèvres à la Béatrice Dalle mais des seins volumineux.

"Ça vous dirait de vous gougnotter, toutes les deux ?" demanda Marcel. Il s'appelait Marcel et elle s'appelait Edith.

Quelques minutes plus tard nous étions dans une chambre d'hôtel. Edith me faisait une minette d'enfer pendant que je pompais Marcel comme ma vie en avait dépendu.

"Branle-moi, me souffla Edith déchaînée. Lèche-moi la figue !"

Nous nous sommes mises en soixante-neuf. Marcel, affalé dans un fauteuil, se pignolait en nous matant. Je mouillais comme une folle. Cette salope lapait ma cyprine, c'était super.

Je courbais la tête pour lui happer le clito mais son bouton était bizarrement placé. En fait sa fente s'ouvrait très bas, à la place où elle aurait dû avoir son périnée. Il valait mieux la lécher par derrière pour accéder à ses organes. Mais faire un soixante-neuf dans ces conditions relevait de l'exploit acrobatique.

" Ta copine a une chatte drôlement placée", j'ai dit à Marcel.

Edith gémissait, en voulait d'avantage.

" Il Y a des années que je lui conseille la chirurgie, dit Marcel en s'astiquant avec constance. Il faudrait qu'elle se fasse remonter le bouton !"

Anita - 44 ans

 

Pcc : Michel Debray 

 

  


LE METRO

Le métro contre toute attente est ce jour là bondé de monde et je suis debout presque au bout de mes forces attendant vainement l'arrivée à ma station. Nous sommes collés les uns aux autres quand subitement je me sens prise au piège par une bosse, dure insolente, conquérante et indécente qui s'insère autoritairement entre mes fesses. Manifestement le jeune homme qui est en fait collé à moi depuis probablement de longues minutes ne s'encombre plus de bonnes manières pour garder son bassin contre mon postérieur. Il ne se gène même plus de s'aider franchement de ses mains pour me plaquer contre lui en me tenant par les hanches. Je m'en veux presque d'avoir mis cette robe au tissu léger et fin qui probablement accentue la douceur du contact.
En face, paradoxalement, l'image d'un visage charmant mais en sueur, se reflétant dans la glace, inspire plus de la compassion tant son regard parait à la fois innocent et honteux. Il parait lui même pris dans le piège de son instinct animal. Son visage rouge et ses lèvres tremblantes trahissent le malaise qui l'incommode et surtout le plaisir qu'il prend contre moi pendant que son sourire s'excuserait presque de ne pouvoir s'en priver. Je ne sais plus comment réagir. Sa bosse palpitante et réactive à la moindre secousse me semble tellement vivante que j'ai l'impression d'un reptile qui rampe pour se frayer un chemin. C'est à la fois angoissant et troublant. Comment faire oh mon dieu me dis-je ? Comment résister à l'affront de l'un sans humilier le regard de l'autre qui me parait si jeune et presque inconscient de la gravité de son geste ? Sans le vouloir je dissocie alors le charmant garçon d'en haut au sourire innocent, du mâle pervers d'en bas qui s'adonne au plaisir de la chair sans le moindre soucis de consentement. Comme si ces deux n'en faisaient pas qu'un seul ou comme si je ne pouvais me faire à l'idée qu'il s'agissait de la même personne ? Comment refroidir les impulsions bestiales du premier sans assombrir le sourire charmeur du second ? Dois-je m'éviter de subir cette bestialité de l'un ou me décontracter et partager le plaisir de l'autre ? Ne risque-t-il pas d'aller plus loin et oser même me relever la robe et tenter l'impensable ? Je suis littéralement prise en sandwich et offerte sans défense. Noyée dans mes questionnements et perdue dans mes hésitations de civisme je suis subitement délivrée par un arrêt que je n'espérais plus et qui contraint à plus de retenue. Je m'éloigne sans savoir vraiment quoi penser de cette rencontre imprévue et imprévisible.
Je n'en garde maintenant qu'un souvenir de tendresse mais aussi et surtout de honte pour l'avoir peut être provoqué malgré moi et une sensation de dégoût pour l'avoir subi sans pouvoir m'en défaire.


Carole.


Autres textes croisés

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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Jeudi 19 mars 4 19 /03 /Mars 15:16

C'est seulement aujourd'hui que je pense à faire de la pub pour mon roman CHIENNERIES, paru chez BOD

http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=142248



Extrait :

"Milena sortit de sa roulotte et entra dans le halo de lumière, moderne Esmeralda. Comme à chacune de ses apparitions, un frisson général parcourut l'assistance. Dans sa grande robe mandarinale, Tamara Fujimori était impassible, impériale, féline. Sa crinière de lionne était lissée, calamistrée, laquée. Ses yeux étaient des fentes. Meurtrières. On aurait pu la croire endormie mais en réalité elle n'était qu'attention, tension et immobilité.

Le vieux Kadesh fit miauler son violon et les musiciens se déchaînèrent. Milena dansait sous la lune, magnifique. Chacun de ses muscles trouvait une résonance dans le crâne de ses admirateurs. Chacun de ses gestes excitait une goutte de sang des corps caverneux de leur bite. Les femmes mêmes crispaient leur vagin autour d'un phallus imaginaire, fantasme suscité par la danse de Milena. Tamara était silencieuse, marmoréenne, mais son sexe fondait sous la longue toge de soie noire sous laquelle elle était nue.

A la fin de la série de danses, elle se leva et, les nymphes juteuses, mains jointes, elle salua le génie chorégraphique de la Bohémienne. Puis elle entreprit une très lente reptation de séduction. Un chant terrible de femme, ovarien, abyssal, s'éleva dans la nuit. Kadesh l'ancien jouait seul. Les deux femmes dansaient maintenant ensemble une transe ralentie, séisme de muscles et de sang, sans se toucher, et il devint très clair qu'elles mimaient l'amour. Kadesh retint son instrument puis accéléra le rythme. D'un regard d'assentiment, il autorisa les autres musiciens et chanteurs à délivrer leur énergie. Les danseuses s'offrirent, toutes crues, luisantes de sueur, à l'hommage délirant de leur public.

C'est Milena qui entraîna enfin, tard dans la nuit, Tamara dans sa roulotte. Là, dans cette sorte d'utérus aux petites fenêtres fermés par des rideaux de dentelle, sur la couche étroite, témoin muet d'ancestrales mises au monde, dans l'odeur du vieux bois patiné, elle recevait avec ferveur l'étreinte inédite de la danseuse nippone."

M.D.

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Dimanche 15 mars 7 15 /03 /Mars 15:19
L'ASCENSEUR

Les regards d'hommes, sont habituels pour moi et souvent je me sens mal à l'aise avec ces rondeurs qui les attirent et qui finissent par ne faire de moi qu'une "paire de fesses" et m'empêcher d'être appréciée pour tout ce que je suis. Je suis souvent révoltée par les propos indélicats des hommes et j'ai donc tendance à les mettre tous dans le même panier pour m'éviter de mauvaises surprises. Mais ce jour là, pour ton bonheur dirais-je, mon esprit est à l'amusement et ton comportement que j'aurais jugé en d'autre temps trop osé ne fait que m'encourager à me laisser prendre à ce jeu coquin qui me paraît si prometteur.


Quand je m'engouffre dans l'ascenseur, je sens encore ton regard sur moi. Il faut dire que tu es loin d'être discret. Je suis presque gênée de me retrouver seule avec toi, une fois la porte refermée. Je te sens bien troublé par ma présence, mon parfum te taquine les narines et accentue ton désarroi. Tes yeux brillent, ton sourire du coin des lèvres est imprégné par ton désir et ton regard est à la limite de la vulgarité. Ta voix tremblante finit de trahir tes pensées coquines. Je le comprends et je sens subitement ma jupe trop collante et mes rondeurs trop mises en évidence. Ta façon dont tu regardes maladroitement mes hanches me met mal à l'aise me doutant de ton imagination fertile. La cohorte de touristes japonais qui viennent d'entrer me réconforte en quelque sorte en atténuant cette nervosité qui m'incommode. Pas pour longtemps puisque subitement projetée par l'indélicatesse de ce brut qui me heurte, je me retrouve adroitement rattrapée par ton geste à la fois rapide et habile qui m'évite la chute. Sentant la délicatesse de tes mains fortes et viriles empoignant mes bras fins et fragiles, je me sens à la fois troublée et honteuse de t'avoir vite jugé. Ton regard est encore posé sur moi avec la même intensité et le même intérêt, pourtant maintenant, c'est étrange, je l'appréhende différemment.


J'avoue que ton charme ne me laisse nullement indifférente et je me sens secrètement de plus en plus attirée vers toi. Mon sourire sincère te témoigne tendrement ma gratitude.


La cabine est maintenant bondée et nous sommes serrés les uns contre les autres. Un frisson électrique bouleverse mon corps au contact du tien en alerte. Le miroir d'en face me renvoie fidèlement l'image de tes traits tirés, de ton regard brillant et ton sourire timide. Visage en sueur, tes lèvres tremblantes trahissent le malaise qui t'incommode. La douceur de ton regard n'a d'égal que la virilité de tes traits. Mais comment me laisser séduire par tant de charme, agressée par cette bosse conquérante et insolente. Grossissante sans cesse, devenant plus dure et comblant ma fente. S'insérant entre mes fesses, je la sens vivante et même palpitante, réactive au moindre mouvement, à la moindre secousse. Elle me semble de plus en plus entreprenante, rampant comme un serpent avec douceur mais fermeté. Comment faire oh mon dieu ! Comment résister à cet affront sans humilier ce regard ? Comment refroidir tes pulsions bestiales sans assombrir ton sourire charmeur ? Dois-je m'éviter de subir cet élan bestial ou me libérer et y prendre part. Mais ai-je vraiment le choix, prise en sandwich et offerte sans défense à tes pulsions d'un mâle qui concentre toute son énergie entre ses jambes. Dois-je donc rester ainsi cambrée et rassurer ce regard jusqu'à ce que l'ouverture des portes ne me délivre de cette empreinte et me libère de cette emprise. Cette situation est, je l'avoue, aussi inattendue que troublante.


Mais... que ne fut pas mon désenchantement quelques secondes plus tard quand subitement dans ce brouhaha d'un langage étranger, bruyant et presque anonyme, je me sens prise et retournée par une force aussi agressive qu'inattendue et mes lèvres sont pressées par les tiennes par un baiser à la fois brutal, brûlant et inévitable. Tu es tellement fort que mes débattements ne servent à rien et je finis par me rendre à l'évidence. Je suis bien trop faible pour pouvoir me défendre et toi si décidé à aller jusqu'au bout. Je lis ça sur ton regard qui est perçant et plein de désir. Le regard d'un homme fou et emporté par le désir qui le brûle. En témoignerait si besoin, ta langue qui tente de forcer le passage en écartant mes lèvres pour s'incruster dans ma bouche non consentante mais qui n'a d'autre choix que de l'accueillir. Je n'ai pas le temps de regretter de m'être habillée d'une façon si provocante et je sens alors toute ma féminité offerte sans défense à cet homme qui semble vouloir en abuser sans mon consentement. Pendant que ton bras gauche m'emprisonne fermement, mes seins plaqués contre ta poitrine, je sens ton autre main remonter ma jupe et s'incruster dans ma culotte pour empoigner mes fesses. Le contact de ma peau chaude semble t'exciter d'avantage et d'un geste très maladroit et brusque tu "arraches" ma culotte. Je veux pousser un cri mais rapidement ta main me bâillonne. Je me sens maintenant affaiblie par tant d'effort et mes muscles semblent me lâcher, pris par de fortes clonies me rendant tremblante comme une feuille. Je sens mon visage turgescent et mon cœur bat tellement fort que je crains qu'il ne s'arrête. Je me résigne alors à subir sans défense ton déchaînement et ta volonté de suivre tes pulsions et d'assouvir ton besoin de me posséder. Tu as dû toi-même te rendre compte de mon relâchement puisque tu saisis justement cette occasion pour brusquement me retourner encore et me plaquer contre la façade boisée de l'ascenseur. Je sens déjà ta main écarter mes cuisses et ton sexe dirigé vers mon puis d'amour. Quand je sens ton gland ouvrir ma vulve, mon corps fut pris par une secousse et un frisson chaud et froid bouleverse mon esprit. Tout en essayant encore de me débattre, je tente de pousser un cri qui vite se transforme en gémissements. Oh mon dieu j'ai honte, me voilà en train de sentir du plaisir à me faire pénétrer par cet inconnu qui n'a même pas la délicatesse de demander un moindre consentement de ma part. Je réalise à quel point mes fesses t'ont rendu fou et me voilà à mon tour devenir folle à vouloir subitement jouer un rôle actif au lieu de continuer à subir ce viol qui ne dit pas son nom ! Sans comprendre réellement ce qui m'arrive, je suis moi-même surprise quand je me mets instinctivement à remuer mon cul pour mieux apprécier ce bout de chaire. Les petites clonies de mes fesses finissent de trahir mon désir d'être transpercée par ta verge que je ne vois pas mais dont je sens la fermeté turgescente. Te rendant compte de cela, tu éprouves, je le sens, un malin plaisir à agripper tes mains fortes sur mes hanches, et à me pénétrer brutalement et sans ménagement, jusqu'au fond de mes entrailles. Je pousse un cri strident d'une chienne en chaleur  et je me surprends encore en train de te supplier... de me baiser encore: "Oui ouiiii baises moiiii" te dis-je, sans me soucier du risque de m'offrir ainsi en spectacle. "Vas-y bourres moi salaud", te répète-je en poussant mon cul vers toi pour mieux sentir ta queue entièrement en moi.  Et C'est à ce moment que relevant un peu ma tête alourdie, je vois dans la glace, que le valeureux baiseur qui est en moi transpire comme un bœuf. Cette image virile inattendue accentue mon désir et je comprends vite que je suis cuite et que je suis prête à étancher ma soif de ton nectar. Gémissant comme une chienne enragée, je remue mon cul pour bien enserrer la racine de ton sexe, et quelques va et vient supplémentaires, me suffisent pour avoir raison de toi et sentir tes citernes se déverser en moi. Ça gicle et ça gicle encore tellement que je crains de me noyer, dans ce liquide chaud et crémeux. Oh, quelle sensation délicieuse d'être là comme une folle tout en sueur, et de me rendre compte de tout le plaisir que tu as pris en moi !


Une sonnerie retentit et m'arrache de cette évasion. L'ascenseur s'immobilise et les Japonais se bousculent.


Je sens mon visage rouge de honte pour avoir eu en si peu de temps, une imagination aussi débordante et des fantasmes aussi crus qu'inavouables. J'ai honte aussi pour t'avoir fait jouer un rôle dont tu étais à mille lieux de te douter.
Pendant ce temps toi, tu continues innocemment à me regarder si maladroitement. En homme galant tu me laisses sortir la première, ton regard ne se détachant toujours pas de mes fesses. M'éloignant de toi et me sentant en sécurité, je ne peux m'empêcher de me faire le plaisir d'onduler et de rouler mes fesses comme pour t'offrir une dernière fois l'image de ma féminité qui te trouble tant.



Carole la Fantasmeuse







SEANCE DE POSE

J’ai aimé ta photographie : ce buste de dos à profil perdu. Quelque chose de la Renaissance italienne. Je t’ai demandé de venir poser pour moi. Tu as accepté, à une condition. Que je ne te regarde que dans cette pose précise.

 

-         Je m’envelopperai dans un drap et ne te montrerai que mon dos, m’as-tu dit au téléphone. Je ne veux pas me retrouver jambes grandes ouvertes, mes parties intimes offertes à ton regard lubrique de mâle.

 

Tu as ri.

 

-         Je me plie au style et aux réticences des modèles ! ai-je répondu.

-         Ton site révèle quand même des images à la limite de la pornographie !

-         Certes. Mais nous n’allons pas entrer dans ce débat : la pornographie est l’érotisme des autres, etc. L’humour est la politesse du désespoir. Bien mal acquis ne profite jamais, etc. Mes modèles – réels – viennent avec leurs envies, leurs fantasmes. Certaines restent de marbre. D’autres manifestent, physiologiquement, leur excitation. Je suis fort bien placé pour le voir lorsque je photographie leur sexe à trente centimètres…

-         Acceptes-tu mes conditions ?

-         Oui, mais comme je suis un Scorpion, un artiste libre qui a cher payé sa liberté, je ne me laisse pas imposer de conditions sans imposer les miennes.

-         Lesquelles ?

-         Quand tu viendras poser, tu le feras comme tu as dit. J’ai l’habitude de prendre une centaine de photos en tournant autour du modèle. Je travaille la toile suite à partir d’un photo choisie en commun. Cette fois, il n’y aura qu’une photo. Donc je te peindrai directement, à vue.

-         Oui, et alors ?

-         Alors, pendant ce travail qui durera un certain temps, je te poserai des questions intimes auxquelles tu répondras.

-         J’aurai droit à un joker ?

-         Non.

-         C’est dur.

-         C’est à prendre ou à laisser. J’ai du travail pour six mois. Je me prête à ton jeu, prête-toi au mien.

 

Il y eut un silence de ta part.

 

-         J’accepte.

-         Très bien. Prenons rendez-vous.

 

Au jour et à l’heure dite, tu arrivas chez moi. Comme pour chaque séance de pose, ma compagne partit faire du shopping ou rendit visite à une amie. Je t’invitai à te dévêtir dans une chambre où se trouvait un drap blanc et une coiffeuse dotée de nécessaire pour le maquillage. Je te montrai la salle d’eau, les toilettes et la porte de mon atelier où je me rendis en t’attendant. Là je posai une toile vierge sur le chevalet et installai un tabouret pour t’y asseoir.

 

-         Je suis prête, me dis-tu sur le seuil de la porte.

-         Parfait. Assieds-toi ici.

 

Tu es recouverte par le drap. Tu le laisses glisser jusqu’à ta taille dévoilant ainsi ton buste. Tu me tournes le dos. Je ne vois donc pas tes seins.

 

-         Tourne ton visage vers la lumière de la baie vitrée.

 

Tu t’exécutes. La lumière bleue du jour se mêle à la lumière rose d’un projecteur qui crée des ombres douces sur ton dos charmant.

 

-         Ne bouge plus.

 

J’ai saisi un crayon pour ébaucher le dessin sur la toile immaculée.

 

-         Aimes-tu prendre des poses lascives seule devant ton miroir ?

-         Comment ?

-         Les questions ont commencé, Carole. Avec mon travail.

-         Déjà ?

-         Oui.

-         Euh ! Oui… comme toutes les femmes, je suppose ?

-         Non, toutes ne le font pas. Il y faut un certain narcissisme.

-         Je suis narcissique ?

-         Sans doute… Tu fais cela nue, en lingerie ?

-         Les deux. Quand je suis érotisée. Quand je dois me rendre à un rendez-vous par exemple.

-         Tu te cambres, debout, devant ta psyché. Tu caresses tes hanches, tes seins, ton ventre. Tu te penches un peu pour contempler ta chute de reins… Ne bouge pas !

-         Oh pardon !

-         Tu aimes l’image de ton corps ?

-         Oui.

-         Tu aimes te parer pour l’amour au point que te voir mettre tes bas dans une psyché  te fait t’humidifier ?

-         Tu aimes les mots rares ?

-         Oui. Et les plus triviaux aussi. J’aime le mot psyché, gourgandine, acmé…Tu réponds ?

-         Je ne dirai pas que j’ai mouillé en mettant mes bas mais que j’ai été troublée, oui.

-         Tu aimes te sentir obscène par amour ?

-         Cela m’est arrivé. De sortir de moi-même, de renoncer à toute pudeur, oui, dans des moments exceptionnels

-         Ce qu’Albert Camus, un Méditerranéen – ce que je ne suis pas ! – nommait « la chiennerie ».

-         Oui. Peut-être…

-         En quelle circonstances publique ou privée t’es-tu sentie très impudique ?

-         Dans un ascenseur. Chaque fois que je dois prendre un ascenseur, je fantasme comme une folle. C’est plus fort que moi. La peur, l’angoisse du vide, la claustrophobie, je ne sais. Mais seule avec un homme dans cette situation, je suis dans un état terrible d’excitation.

-         Tu es passée à l’acte ?

-         Non. Je crois que j’en mourrais sur place !

 

Le dessin est presque en place.

 

-         Carole, tu veux un café, un thé ?

-         Un thé oui, je veux bien.

 

Tu t’ébroues.. Tu remontes le draps sur tes épaules. Tu te lèves J’entrevois un bout de sein. Le drap s’est incrusté dans la raie de tes fesses. Tu le décolles discrètement.  Je prépare le thé. Tu regardes les toiles affichées, d’autres s’entassent debout, au sol.

 

-         Mon travail te plaît, Carole ?

-         Oui, j’aime bien.

 

Je verse le thé dans une tasse et mon café dans un verre. Nous buvons en soufflant sur les liquides chaudes. J’aime tes lèvres.

 

-         Cette toile, inspirée de l’Origine du monde, de Courbet, avec le pubis couvert de sperme, c’est ta femme qui a posé ?

-         Non. Il s’agit d’un mari qui m’a commandé plusieurs toiles dont un « à la manière de Modigliani » qu’il m’a achetée. Il voulu ce foutre additionnel, je l’ai réalisé, mais il a renoncé à l’acquérir…

-         Tu t’es déjà masturbé sur ta palette ?

-         Oui. Une fois. Il y a longtemps… Sans doute quand j’étais bigame…

-         Tu racontes ?

-         Non. C’est moi qui pose les questions. Tu reprends la pose ?

-         Tout de suite.

 

Je saisis tes épaules nues délicatement et les remets dans la position originelle. Tu frémis. Je pose une noisette de rouge de cadmium sur la palette qui va me servir à repasser le dessin pour le corriger et le fixer. Un jus.

 

-         Tu aimes les longues succions des bouts de seins ou les caresses légères à plates paumes juste à l’extrémité du téton ?

-         J’aime surtout les caresses sur mes fesses et mon sexe.

-         Aimes-tu être longuement léchée, du clito à l’anus, la langue pointée sur le méat urétral et jusque dans le cœur de ton œillet ?

-         Tes questions sont presque « cliniques »…

-         Oui, la biologie ne ment pas. Comme l’anatomie en peinture.

-         J’aime qu’on me lèche, oui. Qu’on me fouille, qu’on me pénètre. J’aime une langue habile dans ma fente, sur ma vulve et sur mon cul offert.

-         Quelqu’un t’a déjà léchée partout, intégralement, en prenant son temps ?

-         Je l’ai rêvé. J’ai rêvé que des dizaines de mains me caressaient. C’était divin.

-         Redresse-toi. Reprends la position.

-         C’était dans un milieu aquatique. Des mains, comme des algues douces me frôlaient, s’insinuaient en moi. C’était doux et chaud. Ce n’était pas un viol. C’était un massage violent dans la douceur liquide. Du reste, je me suis réveillée, la main plaquée sur mon sexe littéralement en eau. J’avais mouillé les draps… J’en rougis encore de honte et de plaisir.

-         Tu aimes être léchée avec un doigt dans le cul ?

-         Comme tu y vas !

-         Oui, j’y vais ! Moi, j’adore…

-         Si je suis chaude, oui, bien sûr. Mais je n’aime pas trop la sodomie…

-         Tu te branles avec un gode, des légumes comme une carotte, un concombre ?

-         Je préfère mes doigts et plus encore ceux d’un amant qui aime me faire jouir avec science et patience.

 

Ton bassin ondule imperceptiblement. Je fais sortir une noix de jaune de Naples et, avec une brosse de soie, j’étale la couleur sur le fond. Les frottements du pinceau sur la toile rèche émettent un son répétitif, comme un halètement animal. Parfois le chevalet tremble. Avec l’étalement de la couleur, le son devient plus mat, mais toujours rythmé, cadencé.

 

-         Tu as déjà été caressée avec un pinceau ? Tu sais, une belle brosse de martre, très douce, qui écarte ta fente, ouvre les nymphes, glisse dans tes recoins secrets, va titiller ton méat et soulever doucement le capuchon de ton clito…

-         Ce doit être très excitant, dis-tu dans un souffle.

-         Celles qui ont connu ces jeux confirmeront.

-         Je n’en doute pas…

-         Tu aimes qu’un amant te fasse languir avant de répondre à ton désir profond ?

-         J’aime cela surtout quand l’attente devient insupportable. Lorsque, enfin, la caresse, la pénétration impérieuse et désirée arrivent, alors c’est une explosion et je jouis très violemment.

-         Tu as déjà perdu connaissance en jouissant, tant c’était intense ?

-         Rarement. Et perdre connaissance non, je dirais que j’étais pâmée, tu sais comme les petits enfants coléreux qui perdent la respiration.

-         Tu veux toujours « être là » ? Tu veux maîtriser ce qui se passe ?

-         Oui. Il y a de ça.

-         Tu as été surprise quand tu as découvert la première fois en gros plan, dans un miroir, ou sur une photo, une vidéo, ta chatte, ton cul ?

-         Aujourd’hui les filles explorent leur corps, leur plaisir, bien davantage que nos mères et nos grands-mères. Nous vivons avec la réalité de notre sexe.

-         Donc tu as fait ce genre de photos…

-         Oui. J’ai photographié mon sexe aussi, en action, en me masturbant. J’aime.

-         L’aspect gynécologique ne te gêne pas ?

-         Concernant ma chatte, non, c’est une amie, c’est moi.

-         Tu aimes faire des pipes ?

-         Oui. J’aime les préparer, jauger leur raideur et apprécier leur texture. Mais c’est ma chatte qui les réclame avant tout. Je veux être remplie, investie, labourée. J’aime les positions comme la levrette où, tenue fermement par les hanches, je sens une queue qui me transperce et me transporte.

 

Le jaune de Naples est posé. Je place les ombres et les lumières du corps avec un mélange de jaunet et de laque de garance, puis un banc de titane lourd, opaque, intense.

 

-         Je peux relâcher la pose ?

-         Oui, mais pas longtemps. Tu n’as pas froid ?

-         Non, au contraire.

-         Tu aimes goûter la liqueur pré-séminale qui sourd d’un méat d’homme excité ?

-         Oui. Mais je préfère voir son sperme jaillir et davantage encore le sentir gicler dans mon ventre. Sentir les spasmes de la verge contre les parois de mon vagin, ressentir la chaleur du sperme dans mes entrailles.

-         Tu aimes étaler le foutre sur tes seins, ton ventre ?

-         C’est du gâchis, je préfère le recevoir en moi.

-         En ce moment, ma queue coule d’excitation.

-         Ah !

 

Tu te tournes vers moi. Je découvre ta poitrine rosissante.

 

-         Cela t’étonne ? 

-         Tu peins.

-         La peinture est un acte sexuel. D’ailleurs, l’été je peins souvent nu.

-         Ne te gêne pas.

-         Vraiment ?

-         Vraiment !

 

Je pose mon pinceau. Je vais me laver les mains dans la salle de bain et je me mets nu. Ma queue est engluée de sécrétions.

 

Je reviens dans l’atelier. Le drap est au sol. Tu es nue sur le tabouret. A mon arrivée, tu te redresses, tu fais sortir tes seins. Je récupère sur mon majeur une goutte de mucus sur mon gland violacé et je te le fais lécher. Tu portes ta main dans ta fente et me fais sucer deux doigts couverts de cyprine. J’aime ton goût. Je m’agenouille. J’ouvre tes cuisses. J’écarte tes nymphes humides. Je plonge ma bouche dans tes eaux que je recueille de la langue. Tu poses tes pieds sur mes épaules et tu te renverses, les mains en appui sur le tabouret. De ma langue, j’écarte le capuchon de ton clitoris que je titille puis aspire entre mes lèvres. Tu gémis. Tu appuies ma tête contre ton ventre odorant ? Je me repais de toi. Ma queue tendue laisse couler un filament de mucus sur le sol. Tu coules dans ma bouche. J’introduis un doigt en toi tout en léchant ta fente dans tous les recoins.

 

-         Baise moi !

 

Le ton est impérieux. De cette urgence du corps qui réclame le plaisir. Je prends ta place sur le tabouret, et t’invite à t’asseoir, de face, sur mon chibre palpitant. Tu t’empales d’un coup. Tu relèves les jambes et t’accroches à mes épaules. Je te saisis par les hanches et imprime à ton bassin un mouvement de va et vient. Ton cul frotte mes couilles. Je m’enfonce en toi comme tu te livres sans faille à ma pénétration. D’une main, je caresse ton sein droit. Tu la repousses.

 

-         Empoigne-moi les fesses ! Baise-moi avec force !

 

Ton ventre bat sur mon pubis. Tu mouilles mes poils. Je pétris tes fesses tandis que tu me chevauches.

 

-         Tu veux mon foutre ?

 

Question de pure excitation, question d’obscénité de ces moments d’ubris et d’animalité.

 

-         Oui ! Ah ! Ton foutre en moi ! Ouiii ! Inonde moi !

 

Nous portons l’un vers l’autre l’estocade, pour la gloire, pour le panache, en grognant l’un et l’autre, les cheveux et les pilosités pubiennes emmêlées dans l’odeur de nos sexes en fusion.

 

-         Aaaaahhhhhh !

 

Je hurle en t’envoyant plusieurs jets de foutre qui te font rebondir comme une anguille. Tu gémis, tu cries, mélange de rires nerveux et de couinements douloureux. Je regarde ton visage dans la distorsion du plaisir. Tu es belle. Comme un Egon Schiele. Je glisse un doigt entre ta fente et mon pubis pour aller chatouiller un peu ton clito en détumescence. Tu sursautes.

 

-         Ah ! Non ! C’est trop !

 

Tu m’étreins. Je te serre contre mon torse. Ma bite se recroqueville en toi et ça te fait rire. Nous restons un moment immobiles. Dans nos moiteurs. Tu frisonnes. Tu te détaches de moi. C’est l’éclipse.

 

-         Recouvre-toi du drap si tu veux. Mais ne vas pas te laver tout de suite.

 

Je t’offre un grand fauteuil de cuir brun. Tu t’y pelotonnes. Je nous sers à chacun un verre de Vendanges tardives suave comme ton con qui palpite encore.

 

Michel Debray

 

 

 

 

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots
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Dimanche 8 mars 7 08 /03 /Mars 14:31



J'avais intensément voulu cette Remington et elle était devant moi, avec sa feuille blanche impeccable comme un jardin zen. Grands dieux ! J'avais quitté dans la matinée la Grande Compagnie Cosmogonique du Télégraphe. Mona s'était tirée Dieu sait où en tirant le peu de pognon qui me restait des poches de mon pantalon.


- Je reviens, m'avait-elle dit. Je vais arranger nos putains d'affaires. Branle-toi en m'attendant.


Je sais aujourd'hui que la masturbation ne rend pas sourd et je ne me l'étais pas fait dire deux fois. Aussi je m'étais fait monter une crème juteuse comme un capuccino.

C'est alors que Chomsky et Piaget l'Helvète étaient entrés dans ma piaule pour m'emprunter le seul bouquin de Saussure présent dans cette saloperie de ville barbare. J'avais remballé mon engin et je leur avais servi un gin ou une autre sorte d'ersatz vu l'état improbable de mes finances.

- Ta petite pute s'est encore tirée ? m'avait demandé Chomsky d'un air chafoin qui m'avait foutu en pêtard.

- T'occupe, j'avais répondu, son cul c'est pas pour ton bout de Zan! *


Je les avais virés tous les deux dans le salon et j'avais installé ma bécane dans la cuisine entre une tranche de jambon qui aurait pu avoir connu Ramsès Il et deux oeufs durs complètement fossilisés.


J'entendais comme dans un brouillard la voix nasillarde de Chomsky, petit juif braillard et redondant et le lent débit grave de Piaget qui tirait par intervalles de longues bouffées d'une énorme pipe qui engloutissait une livre de tabac brun à chaque fois qu'il la bourrait.


J'étais devant ma page blanche. J'imaginais très bien Mona se faire brouter une part de tarte aux poils par Moshé Blumenthal, l'usurier de Brooklyn. Je la voyais se faire mettre avec délices et avec dégoût par la grosse queue circoncise du poussah qui allait allonger l'oseille, laquelle nous permettrait de vivre jusqu'à notre prochain départ en Europe.

Putain ! Je me rendis compte que j'avais une gaule d'enfer sous ma gandoura. C'est alors que Peggy-Lou entra dans la carrée.


- Val, me fit-elle, que font les deux grosses pédales linguistes chez un mec comme toi?

- Je sais pas, Peggy, je fis, toujours raide comme la justice. Bon Dieu, pourquoi es-tu si belle?

- Ta Mona chérie est encore allée se faire tringler, mon chou, non ? demanda-t-elle en me roulant une pelle à damner un ermite tibétain. Chomsky vint mettre son nez dans le chambranle.

- Dis-donc, Harry, me dit-il en roulant des yeux de merlan frit*, crois-tu encore à ces conneries de stade sensori-moteur et d'assimilation­-accommodation ? Piaget se gourre complètement. Dis-lui, toi, qu'il est naze au dernier degré! Tu es l'un des derniers qu'il écoute encore ! Et Dieu sait pourquoi?

- Tu m'emmerdes, Chomsky. Vous m'emmerdez tous avec vos préoccupations triviales de petits amerloques* sur-doués!


Peggy-Lou m'avait empoigné la pine. Je balançai la main sous sa jupe plissée et tombai directement sur une chatte onctueuse comme une omelette périgourdine *. La petite salope avait oublié son slip dans un taxi, m'avoua-t-elle un peu plus tard, comme je lui farcissais l'oignon en douceur et profondeur *.

- Cette grammaire générative est une ineptie, proféra Piaget en venant mine de rien reluquer le tableau charmant. Je faisais aller mon majeur du bouton jusqu'à l'oeillet, en massant bien les petites lèvres et en pénétrant tout doux la fente. Peggy gloussait comme elle pouvait, mon chibre enfoncé jusqu'aux amygdales.


- Relisez Lao-Tseu, j'avais dit aux deux trublions. Vous savez, c'est dur d'écrire quand vous êtes là. J'y arriverai jamais !

- Mais merde, Harry, glapit Chomsky, tu ne vas pas tomber dans le panneau grossier d'une théorie de la cognition aussi primaire, j'allais dire, aussi européenne?

- La vérité est un pays sans chemin,

leur fis-je, le dard prêt à exploser. Peggy-Lou vint s'asseoir sur moi et m'engloutit le point-virgule. Jésus ! Quel satin, quel velours ! Elle avait un petit con soyeux qui m'allait comme un gant*. Je lui avait déjà perforé la rondelle, un soir, dans la Cinquième avenue, sur un escalier de secours, pendant que sa copine Rachel lui suçait la moniche. Mais aujourd'hui, elle était vraiment luisante comme un roll-mops.

- C'est quand j'ai rencontré Krishnamurti à Big Sur qu'il m'a révélé cette évidence, je continuais.

- Des conneries pseudo-asiates ! lança Chomsky dédaigneux.

- Laisse tomber, ajouta Piaget, c'est un artiste. Il ne peut pas comprendre. Laissons-le à son inspiration. Eh ! Je finis la bouteille de gin, Harry !

- Ouais, les gars ! Finissez-la sans moi. Je suis très occupé ...


Peggy-Lou dansait sur mon braquemard comme si sa vie en eût dépendu.

- Oublie ces tapettes, Val, Bon Dieu ! Sois un peu à ce que tu fais ! Ouiiiiiiiiiiii ! Ah ! Putain! C'est bon!

Mes couilles s'étaient incrustées profond dans la moleskine de la chaise de secrétaire d'où j'étais sensé pondre des chefs-d'oeuvre. Peggy­Lou se perforait la matrice sur ma gaule en béton. Je bandais malgré moi. Elle hurlait comme une truie qu'on égorge.


- Putain, Harry, fais taire cette conne ! Elle n'apporte rien au débat ! déclara Chomsky en fermant la porte du salon.

Peggy-Lou perdit l'équilibre. Nous tombâmes sur le carrelage. Je ne déculais pas pour autant. J'alIais lâcher ma purée quand Mona entra, le visage empourpré, la chatte en feu :

- Ne bougez pas, les enfants, fit-elle en arrachant sa combinaison. Val, je vais te bouffer les couilles ! Peggy-­Lou, ma belle, je vais te faire reluire comme une reine!

- Ainsi soit-il ! pensai-je en retenant mon souffle.


* En français dans le texte


Henry MILLER -

Collapsus -1957 Trad. Rafaele Traditore-Trahitore.

Pcc :Michel Debray - 1994

 

 

 

 

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 6 mars 5 06 /03 /Mars 19:08



"'Le 8 mars traditionnellement c’est la journée internationale de la femme ou des femmes. Il va y avoir de multiples manifestations, débats, émissions et même un numéro spécial femmes de Vendredi-info qui publie sur papier le meilleur des blogs. Tout le monde a l’air de savoir de quoi on parle, mais est-ce si évident ? N’y a-t-il aucun doute sur le sujet ? Dis maman, c’est quoi une femme ?

Pour le savoir, le mieux serait peut-être de s’adresser à des personnes qui sont des femmes mais la vision intérieure est-elle la bonne ? Ne vaut-il pas mieux une vision extérieure, plus objective ? Et là, à qui s’adresser ? A des hommes ? La plupart des hommes ont des rapports assez proches, voir intimes, avec les femmes - oui je sais, c’est étrange mais
cela s’explique - ils sont donc intéressés et à ce titre peu objectifs. Ils auront tendance, de manière inconsciente cela va de soi, à décrire ce qu’ils veulent et non ce qui est.

Peut-être faudrait-il s’adresser à des êtres qui ne sont ni l’un ni l’autre, ou qui sont les deux. Mais où les trouver ? Interroger des escargots risque de limiter l’intérêt de la réponse, ces êtres-là n’ayant pas pris la peine de se doter d’un langage articulé et cohérent (la
cargolade c’est bien fait pour eux !). Chez les humains les hermaphrodites sont rares : on ne les laisse pas grandir tel quel, on leur assigne un sexe via des opérations ou des hormones - voir XXY, très beau film argentin sur le sujet - comme si le choix était obligatoire et surtout sans leur demander leur avis !

Et les hommes qui ne s’intéressent pas aux femmes, me direz-vous ? Bien sûr, c’est théoriquement une bonne idée. Mais je vous arrête tout de suite car si on leur pose la question la réponse va être : “je sais pas, j’ai pas le temps, faut que j’aille au sauna…” Ah, la, la… On ne dira jamais assez les méfaits de la chaleur sur les neurones.

Alors que reste-il ? A qui poser cette question existentielle : c’est quoi une femme ? Comme d’habitude c’est en trainant sur le net que j’ai trouvé la solution. Il faut s’adresser à des personnes qui ne sont pas des femmes, qui ne s’intéressent pas aux femmes mais dont le but ultime est de le devenir ! Bien sûr ! Qui d’autres pourraient savoir ce qu’est une femme ?

 Tout est dans le billet d’Agnès : comment devenir une femme ?
D’abord un femme est une personne qui a les
cheveux longs, qui se maquille, qui marche sur des talons hauts et … qui s’habille en femme - bon ça c’est une tautologie qui ne nous avance pas trop me direz-vous. A titre de contre-exemple, pour vous aider à suivre car je vous sens perplexes : voici deux hommes.

Une femme a des seins et un
clitoris, c’est essentiel (c’est d’ailleurs pour cela que l’excision est une mutilation inacceptable).  Bon, les hommes aussi mais dans des proportions différentes, encore que… : photo 1, photo 2. Le reste (vagin, utérus, ovaires) est superflu, ça ne se voit pas.

Une femme c’est surtout quelqu’un qui s’épile, qui cache sa moustache et sa barbe. Pilosité et féminité sont antinomiques. D’ailleurs les femmes qui restent poilues sont rares, très rares, sauf dans quelques contrées
étranges ou très éloignées. Ce dernier point permet d’aborder et de comprendre la différence entre le sexe (biologique) et le genre (socio-culturel) avec les codes duquel on peut jouer. Ceci dit aujourd’hui on peut jouer aussi avec les codes du sexe hormonal ou anatomique - mais pas génétique.
Ça y est ! Je sens que vous avez tout compris. Vous savez répondre à la question et vous pourrez dorénavant reconnaitre au premier coup d’oeil
une femme et un homme.
Moralité : la femme est un homme comme les autres.

Retrouvez cet article sur le blog de Polluxe.




 
Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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Vendredi 2 janvier 5 02 /01 /Jan 13:32



J'ai prêté La Mécanique des femmes, de Louis Calaferte, à une jeune et belle amie qui m'a fait l'honneur et le plaisir de poser pour moi.
Je lui laisse ce livre qui m'a toujours fasciné et que j'aimerais illustrer comme je l'ai fait du texte inédit de Giovanni Dotoli (à paraître cette année).
C'est en cherchant un nouvel exemplaire de La Mécanique des femmes sur Amazon que j'ai trouvé d'autres textes érotiques, écrits (apparemment) par des femmes et que je conseille à mes fidèles lectrices...
Ces bouquins ne sont pas très chers, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient mauvais, loin s'en faut.
Qu'est-ce qu'un bon livre érotique, en l'occurrence ?
C'est un ouvrage qui fait mouiller une femme... qu'importe le degré d'humidité. Il peut même s'agir d'une sécrétion purement mentale, cela s'est vu. Tout le monde n'a pas le bonheur aquatique de vivre avec une femme-fontaine qui vous arrose le bas-ventre pendant le déduit. Mais qu'importe !
On voit bien par là que les qualités littéraires intrinsèques (ou plutôt intramouilles) des textes proposés n'ont que peu d'importance. Préférons donc aux exégèses linguistiques et lexicales les caresses linguales et sexuelliques !

Voici donc une toute petite sélection de titres qui sont souvent des recueils de nouvelles émoustillantes, contemporaines, crues, parfois recuites (il est difficile d'innover en matière de littérature érotique !) mais, je le crois, réjouissantes pour les longues soirées hivernales...



Onze nouvelles pour lire seule les soirs de match de foot. Tout est dit. Avec humour et sensualité. Emmanuelle Poinger est sûrement un pseudonyme ! Et je doute que derrière ce patronyme de bon aloi se cache un homme. Les filles sont grandes maintenant !
(Enfin, il ne faut jurer de rien. De doctes "spécialistes" avaient affirmé jadis que Histoire d'O était écrite par un homme !)



Recueil de textes de différentes écrivaines dont Françoise  Rey auteur de la célèbre "Femme de papier", efficace selon ma compagne (j'ai pu vérifier !) et Elizabeth Hergott qui me m'avait pas convaincu avec ses recettes de cuisine coquines. Je vous laisse le soin de découvrir ces nouvelles dans leur variété de styles et d'inspirations...




Avec Maïna Lecherbonnier, nous ne sommes pas dans le fantasme mais dans le vécu sûrement arrangé avec quelque gourmandise.
J'ose espérer que nos rendez-vous manqués de l'année qui vient de s'achever se concrétiseront en 2009. Voilà des mois que nous nous promettons Maïna et moi de nous interviewer mutuellement. Elle, pour une revue, une radio. Moi pour ce blog. Ou pour une peinture...



Françoise Simpère (et non Saint-Père, pouah !) écrit fort bien. Elle ne donne pas dans une miévrerie harlequinesque et cela est parfait. Elle explore les situations actuelles et l'on sent chez l'auteure une vraie compréhension de la psychologie féminine. D'aucunes trouveront ses histoires "glauques". Je reviendrai sur le ressenti et l'exprimé...

Le meilleur de la série à mon avis. Construction à la fois rigoureuse car Françoise Simpère joue sur les images et les récits épistolaires. Il est beaucoup question d'identité sexuelle et les hommes y sont bien traités hors de leur machisme réel ou supposé... On aimerait rencontrer plus souvent dans la vie des Lola, c'est-à-dire des femmes sensuelles, aventureuses, sincères et libres. Ni putes, ni soumises... Des soeurs en liberté...


Une interview de Françoise Simpère


Interview de Françoise Simpère
envoyé par funkypitt


Plus d'infos sur ce film

 

LA MECANIQUE DES FEMMES : Bande annonce du film, avec

Christine BOISSON

 

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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