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Couleurs

Vendredi 27 juin 5 27 /06 /Juin 15:54


Effectivement, c'est l'image d'une pipe. La représentation de l'objet n'est pas l'objet. C'est ce qu'auraient dû savoir mes censeurs préférés.

Ceci non plus n'est pas une pipe. C'est une fellation !

Un photographe bien embouché...


Ma version : "Ceci n'est pas une pipe, d'ailleurs, elle vient de s'achever".
Cette toile m'a été commandée par un Italien Fernando Fazi, qui m'a versé un acompte pour cette toile qu'il n'est toujours pas venu chercher. Mystère !
S'il se reconnaît ici, qu'il m'envoie un mail là : m_debray@club-internet.fr
La jolie suceuse se prénomme Cathy.
La toile a été exposée à l'automne 2007 au Salon de l'Erotisme de Mulhouse.
Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 24 juin 2 24 /06 /Juin 19:15
Les pages prrécédentes : ICI

Une variation très colorée...

Trouvée sur Canard Lapin.

Drôle !

Métallique.

Minérale.

Paysagère, par J.M. Neher

Symbolique, par Jouan.

Sacrilège ! Une vraie tête de con, au sens littéral !


Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 20 juin 5 20 /06 /Juin 13:10
Ah ! ce Courbet, en aura-t-il fait des émules et des suiveurs !

Je crois reconnaître là un montage tiré des 1000 photos d'un sexe de femme par Maccheroni. J'y reviendrai.



Abyme



Pour cet artiste JeNry, il faut expliciter la toile de Courbet en montrant une tête de nouveau-né. J'appelle cela le syndrome de la maîtresse de classe maternelle qui doit tout montrer, tout nommer, tout "redondiser".
30 f ne signifie pas 30 francs  mais 30 Figure soit un format de 92 sur 63 cm.


J'ai moi-même créé une toile sur le sujet que j'ai intitulée : Nativité à la celllule d'ADN



Il semble que ce soit cette toile d'André Masson qui recouvrait ou plutôt camouflait la toile de Courbet lorsque Jacques Lacan la possédait.


Montage par Jean-Baptiste Mondino


Masculin - Féminin, trouvé sur le Net


Oeuvre surréaliste trouvée sur le Net


Ce photographe a illustré littéralement l'Origine du Monde.
Mais de quel monde s'agit-il en fait ?
Le mot monde est polysémique. Dans l'esprit de Courbet cela devait signifier la vie, ce qui existe et qui vit. Evidemment réduit à l'humain puisque nous savons que la vie englobe le règne végétal et le règne animal avec leurs multiples formes de reproduction.
Le monde, c'était certes la Terre à l'époque où régnait un certaine ethnocentrisme planétaire, mais nous savons aujourd'hui que la Terre, notre système solaire, notre galaxie même sont extrêmement périphériques dans un Univers en expansion depuis près de 15 milliards d'années...
Et l'on parle, maintenant, de multivers...


L'origine du monde du point de vue du masseur ou du gynéco...


Une belle variation photographique et pastellisée où la hanche est nettement plus anguleuse que sur le modèle de Courbet.


Magnifique photo de Pierre-Luc Leville !


Montage composé de dizaines de photos de femmes, par Reynald Drouin


Variation par Tollens


Plus de drap, des seins siliconés, une main énorme cachant une chatte épilée, nous sommes loin de Courbet.



Une Origine du monde minimaliste, végétale, renvoyant aux origines de l'origine. Nous sommes presque dans le chamanisme...


Une variation brute, revendicative, agressive, faite pour choquer. Sans doute d'origine féminine... J'adore. Même si la composition est éloignée de celle de Courbet.
Car il ne suffit pas de montrer une chatte et de nommer le tableau Origine du Monde pour être une véritable vériation sur le thème...

A suivre, le j'espère...

En prime : vous pouvez écouter une émission LA-BAS SI J'Y SUIS de Daniel Mermet, consacrée à l'Origine du monde de Courbet ici :
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1266
Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 19 juin 4 19 /06 /Juin 22:39

Ce tableau mythique est un passage obligé pour qui se passionne pour l'art érotique.

Cette peinture commandée par le collectionneur diplomate turc Khalil Bey en 1866 fut longtemps recouverte par un voile vert ou par un autre tableau. Son dernier propriétaire, aussi dissimulateur que les précédents, fut le psychanalyste Jacques Lacan. Le scandale que suscita cette toile réaliste à la fin du XIXe siècle et sa constante dissimulation témoignent de la difficulté et de la complexité des relations entre sexe, art, homme et femme. Depuis 1995, l'œuvre est visible au Musée d'Orsay à Paris et un film de Jean-Paul Fargier retrace l'histoire insolite de ce chef d'oeuvre (coproduction Musée d'Orsay, Ex Nihilo, La Sept/Arte, RMN).

Les sexologues pour des besoins de descriptions anatomiques ont toujours dessiné des sexes, témoins "ces parties naturelles externes de la femme" dans le "Tableau de l'Amour Conjugal" par le docteur Nicolas Venette et cette planche dessinée par Jacques Zwang pour le livre du sexologue Gérard Zwang "Le sexe de la Femme" (Editions Pygmalion, 1979).

Courbet est ici un peintre réaliste et anatomiste.

L'art est thérapie universelle et pour la femme, observer, dessiner, peindre, photographier, filmer la vulve, la déconstruire et la reconstruire peut être un acte politique de libération : gagner la re-connaissance de soi, la confiance en soi, l'estime de soi. Laurence Chanfreau, photographe lesbienne, plus de cent trente ans après Courbet, plus de deux générations après Claude Cahun la pudique photographe écrivaine lesbienne, est dans cette démarche d'appropriation de sa liberté en emprisonnant la vulve dans l'appareil photographique. Elle n'échappe pas à l'air du temps où le sexe émerge autant dans l'espace et la parole publics que dans la chambre à coucher. Laurence Chanfreau n'échappe pas à sa condition de lesbienne occidentale où pour se re-connaître, elle s'inspire du dessin anatomique de l'origine du monde et d'un certain univers gay, objectif afficheur du pénis. Avec Laurence Chanfreau s'expose la frontière artificielle entre imagerie médicale, artistique, érotique et pornographique. Peut-être comme dans les années 1880 à 1970 où certaines lesbiennes portaient cravate et monocle pour s'affirmer dans un monde de mâles, Laurence Chanfreau est-elle "contrainte" de revendiquer le Nu et le Cru de la Vulve pour accéder à notre devise républicaine tant bafouée : "liberté égalité fraternité". En d'autres termes faut-il que la femme soit soldate décorée ou inconnue et montre son Con avec fierté comme le pouvoir mâle pour être l'égale de l'homme ? Peut-être. Faut-il le regretter ? A cliquer sur son site nous ne le regrettons pas.

Ci-dessous, un extrait du remarquable livre du sexologue Gérard Zwang "Le Sexe de la Femme", Editions Pygmalion, 1979, qui revendique la pilosité du Mont Vénus, des aisselles et des jambes de la femme.

"Se prenant pour le parangon des vertus humaines, le mâle n'a pas encore pardonné à la femme ni d'être différente de lui tout en lui ressemblant, ni, surtout, de posséder une subjectivité autonome malgré sa moindre force physique. De là découlent, depuis la mauvaise foi jusqu'à l'agression armée, ces déshonorantes conduites de haine contre le sexe de la femme.

Tout est reproché à la vulve et au vagin, de leur anatomie comme de leur physiologie : navrante litanie !

* Le sexe de la femme est velu : d'une façon générale, la femme n'a pas le droit de posséder du poil ; c'est gênant, disgracieux, sale. Pourtant l'homme ne se sent nullement incommodé par sa propre pilosité ; bien au contraire il en tire gloire, se trouvant d'autant plus séduisant et viril que velu : le poil, bien avant Samson, était déjà le symbole de la force masculine. Depuis des millénaires, les femmes de nombreuses contrées s'épilent avec assiduité le Mont et les grandes lèvres. C'est pour complaire au mâle, émondant une toison outrecuidante qui lui fait offense, qui empiète sur sa prérogative pileuse. La plupart de nos contemporaines (sauf les malheureuses créatures que sont les femmes arabes) ont renoncé à ce ridicule déboisage. Les civilisées n'en continuent pas moins à pourchasser "le poil superflu" des jambes, de la face, des sourcils ; encore plus systématique et révélateur le rasage des aisselles : ce creux des bras, odorant, humide et velu, rappelle par trop le creux des cuisses, y conserver du poil constitue une coupable négligence. Dans un chapitre particulièrement odieux du livre qu'il a eu le front d'appeler L'Erotisme, Bataille explicite la joie sadique qu'éprouvent ceux qui lui ressemblent à dénuder, dévoiler les parties pileuses de la femme et à lui faire honte de cette animale pilosité. Animale... si l'on veut, car si Bataille n'avait pas été un parfait ignorant en zoologie (comme en paléontologie) il aurait su que la vulve des quadrupèdes et même des anthropoïdes est glabre. Le poil vénusien et vulvaire est un ornement spécifiquement humain, spécifiquement féminin.

Nous trouverons chez les antiques Hellènes, une autre motivation du rasage sexuel : il tente de simplifier l'organe génital féminin.

* Le sexe de la femme est trop compliqué. L'ensemble de ses plis et replis paraît bien trop exubérant, injustifié, pour ce qui, après tout n'annonce qu'un trou. Complication absurde et fastidieuse de la margelle du puits vaginal. Beaucoup d'hommes pensent comme ce personnage du Tropique du Cancer qui, mû par la fureur exploratoire, fait écarquiller sa vulve par sa maîtresse et, la lampe au poing, s'exaspère de ne trouver qu'un trou vide et béant, ne contenant "ni calendrier ni harmonica". Le contenu des exciseuses, des infibulatrices, a vite fait de simplifier les choses.

* Le sexe de la femme sent mauvais. Le smegma vulvaire, fermentant, répand certes miasmes évoquant aussi bien le poisson avarié que le lait aigre. Mais il faut au moins trente-six heures de négligence pour en arriver à ce fâcheux résultat (...)

* Le sexe de la femme est humide. Un organe qui coule ne semble jamais très sain. Pourtant familiarisé avec l'humidité de sa bouche, l'homme imagine mal que l'entrecuisse puisse être naturellement moite et fluent. La lubrification vulvo-vaginale physiologique lui paraît un peu sale, à tout le moins louche. (...)

* Le sexe de la femme saigne.(...)

* Le sexe de la femme est maléfique.(...)

* Le sexe de la femme est creux.(...)

Malheureusement pour lui, le sexe de la femme ne ressemble à rien à une fesse ; velu, humide, compliqué et creux, il fait tache au beau milieu du corps féminin, il le dépare, l'enlaidit. Voilà la principale origine de son inexcusable censure esthétique, comme du flot de qualificatifs injurieux qui déshonorent tant de langues humaines

TEXTE trouvé sur LESBORAMA


VARIATIONS SUR LE THEME

Europe



Elise et Marc


Une nouvelle version, au masculin, par ORLAN
ça ne s'appelle plus "L'origine du monde" (et pour cause !) mais "L'art de la guerre".
Orlan est une artiste qui va jusqu'au bout puisqu'elle fait d'elle-même, par de nombreuses opérations chirurgicales, de son corps, une oeuvre d'art.
ORLAN



Maline


Variation de Tracey Emin qui s'est représentée elle-même amassant de l'argent contre sa propre féminité afin de dénoncer l'usage mercantile du corps de la femme.


Version Paloma



Marseille
L'une des nombreuses variations de l'Origine du Monde censurée à Nice !


Que dirait-on à Nice, si j'exposais mon Origine à la toison pubienne enspermée ? Au fait, je l'y ai exposée, mais c'était au Salon de l'Erotisme 2007...

Ici le modèle qui a inspiré la toile :
http://m_debray.club.fr/CYBERMODELES3/page15.htm



Nasko


Gilbert Roignot


J. Leprêtre

 

Pour terminer, une petite balade intéressante sur un site graphique drôle et magnifiquement fait :

http://www.artlibaba.com/


A suivre... ICI

Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 19 juin 4 19 /06 /Juin 21:37

Les aquerelles de Carlos Leone.
Ses pages :
http://www.eroticartists.org/Gal4502_Watercolor_Nudes.asp


Trouvé sur CRAZY DOC

photo Gabeau
Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 18 juin 3 18 /06 /Juin 13:50

LES DELASSEMENTS DANS LE BOUDOIR
Blog d'une amatrice de belles-lettres et de jolies choses.

On ne saurait mieux dire.

C'est là : http://radioerotic.typepad.com/monamour/

J'y trouve une oeuvre du grand Félicien Rops sur lequel je reviendrai.

Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 14:41

Anna de Modena dans les dunes

Annie de Normandie



Cacha de Marseille



Clara

Jouissance

Mary


Le plaisir blanc


Les ailes de papillon

Sexe bleu ou La foune de la Schroumpfette

Peintures : Michel Debray

Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 31 mai 6 31 /05 /Mai 17:46

VARIATION SUR UN THEME

Portrait présumé de Gabrielle d'Estrées et de sa soeur la duchesse de Villars.
ECOLE DE FONTAINEBLEAU. Vers 1594

Le léger pincement du tétin indiquerait que la dame est enceinte.
Gabrielle (tu brûles mon esprit !) était la maîtresse de Henri IV.



Pour Yves Saint-Laurent




Salon érotique de Bruxelles (Anderlecht) février 2006
http://m_debray.club.fr/LE%20POIL(NET)%20DANS%20LA%20MAIN%20-%20Accueil/page2.htm


Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 10:31
DES SENS

On me recommande par commentaire ce blog sur l'art érotique réalisé par une femme.

Découvrez- le ici

http://dessens.over-blog.com/



Le rêve de la femme du pêcheur - par Hozukaï
Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Jeudi 29 mai 4 29 /05 /Mai 14:39

Balthus (1908-2001), peintre français, qui a privilégié la figure d'adolescentes mystérieuses en flagrant délit d'impudeur ou d'innocence équivoque dans une œuvre à la fois exigeante et assoiffée d'absolu.



Né à Paris au sein d'une famille d'origine polonaise réfugiée en Prusse-Orientale, Balthazar Klossowski de Rola, dit Balthus, est le fils d'Erich Klossowski (critique d'art) et d'Elizabeth Dorothea Spiro, surnommée Baladine (artiste peintre et amie de Rilke après la séparation du couple Klossowski en 1917). Balthus est aussi le frère de l'écrivain et philosophe Pierre Klossowski.

En 1925, au Louvre, Balthus, acharné, copie trois mois durant, Écho et Narcisse de Poussin. Puis, pendant l'été 1926, à l'instar de tous les artistes bien nés, il accomplit son voyage en Italie. Le peintre se nourrit alors de Masaccio, de Masolino et des fresques de l'Histoire de la vraie croix (église San Francesco d'Arezzo) de Piero della Francesca. À la façon de Piero (dont il exécute six copies), il construit fermement ses toiles à partir de diagonales et d'orthogonales, la lumière jouant tout pareillement de la transparence des lointains.



Plus proche de la Nouvelle Objectivité et de la peinture allemande d'un Grosz, d'un Dix ou d'un Beckmann que du surréalisme, Balthus expose cependant pour la première fois en 1934 à la galerie Pierre, la galerie des surréalistes, dont certains ont porté un réel intérêt à son œuvre. Il y présente notamment la Toilette de Cathy (1933, musée national d'Art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris), Alice (Alice dans le miroir, 1933, id.) et la Leçon de guitare (1934, collection particulière). Si l'exposition fait scandale, elle suscite l'admiration de la vicomtesse de Noailles, de Pierre Jean Jouve et aussi d'Antonin Artaud dont il réalise, l'année suivante, les décors et les costumes de la pièce les Cenci.


Toujours dans les années 1930, la Montagne (1937, The Metropolitan Museum of Art, New York) se réfère de façon manifeste à Courbet et aux Demoiselles de village : même paysage de paroi rocheuse érodée et mêmes personnages familiers au peintre. Tout comme son ami Alberto Giacometti, Balthus enregistre les leçons de la nature à travers le prisme d'une vision singulière qui sait capter les atmosphères troublées.


Jusqu'en 1943, Balthus alterne scènes de la vie quotidienne, paysages et portraits : il a notamment peint un admirable Derain, très en retrait de lui-même (1936, collection particulière), un Joan Miró et sa fille Dolorès (1937-1938, The Museum of Modern Art, New York ; le visage du peintre étant perdu dans un énigmatique ennui), le portrait d'Antoinette de Watteville, qu'il a épousée le 2 avril 1937 (Femme à la ceinture bleue, 1937, musée de Picardie, Amiens) ainsi qu'un autoportrait (1940, collection particulière).


Dès lors, les scènes d'intérieur se multiplient, nimbées de ce suspens qui donne aux toiles leur caractère immuable. De mystérieux jeux s'y déroulent : des adolescents s'adonnent à la rêverie ou à la lecture (les Enfants Blanchard, 1937, musée Picasso, Paris), jouent aux cartes (la Partie de cartes, 1948-1950, fondation Thyssen-Bornemisza, Madrid), sont mis en scène un miroir à la main (les Beaux Jours, 1944-1946, Smithsonian Institution, Washington) ou en présence d'un chat, compagnon et témoin tantôt ironique tantôt satanique de ces créatures oniriques en quête d'elles-mêmes, à l'orée de la puberté (Nu au chat, 1948-1950, National Gallery of Victoria, Melbourne ; la Semaine des quatre jeudis, 1949, Vassar College, Poughkeepsie ; la Chambre, 1952-1954, collection particulière ; la Patience, 1954-1955, collection particulière), et que le peintre semble surprendre en état d'indolence rêveuse, d'alanguissement ou d'extase. Qu'elles soient habillées ou dévêtues, les jeunes filles laissent toujours transparaître un « je ne sais quoi » d'érotisme et de langueur fiévreuse.



En 1961, Balthus est nommé directeur de l'Académie de France à Rome par le ministre de la Culture André Malraux. Il engage de nombreux travaux de restauration dans les bâtiments et les jardins de la villa qu'il marque, jusqu'en 1977, de son empreinte, se prêtant volontiers à de longues conversations avec les jeunes pensionnaires. Durant son séjour en Italie et son installation à proximité de Rome, à Monte Calvello, Balthus se lie notamment avec le cinéaste Federico Fellini et le peintre Renato Guttuso.



Envoyé par Malraux en mission officielle au Japon en 1962, il s'intéresse de plus en plus à l'art d'Extrême-Orient, épouse en 1967 une jeune peintre japonaise, Setsuko Ideta, héroïne de la Chambre turque (1963-1966, musée national d'Art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris) qui donnera naissance en 1973 à leur fille Harumi.



En 1983, le musée national d'Art moderne de Paris organise une rétrospective pour laquelle Balthus fait son autoportrait, mais de dos, une façon bien personnelle de préserver cette aura de mystère dont il ne cesse de s'entourer (le Peintre et son modèle, 1980-1981, musée national d'Art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris).



Balthus s'éteint, à l'âge de quatre-vingt-douze ans, le 18 février 2001, dans son chalet de Rossinière (canton de Vaud, Suisse), où il vit depuis 1977,
laissant inachevée sa dernière toile, Jeune fille à la mandoline (2000-2001, collection particulière). Ce tableau est dévoilé au public lors de l'exposition — soutenue activement par l'industriel et ami de Balthus, Giovanni Agnelli — que Venise consacre au maître, rétrospective féerique et grandiose comportant plus de 250 œuvres.

Info: www.encarta.fr

Si Balthus n'a pas peint que ses adolescentes hiératiques ou languides faisant naître un vrai trouble chez le spectateur, lié à la jeunesse et à l'innocente perversité de ses Lolitas, il est certain que c'est par elles qui demeurera dans l'histoire de l'art. Balthus ne peint pas que des personnages, il rend aussi une ambiance faite de solitude peuplée de fantasmes flous, de luxe austère - avec lui, les oxymores viennent tout naturellement - de jeunesse laissant filtrer la finitude de la beauté.
Les jeunes filles sont chastes et impudiques, mais sans aucune ostentation. Elles évoquent le péché qui mène tout droit aux amours interdits et aux destins tragiques.

Balthus me fascine aussi c'est par l'extrême sérénité de sa vieillesse. Entouré de femmes et de jeunes filles, dans une magnifique demeure, il continue à peindre malgré sa faiblesse. Mais le visage décharné conserve un regard acéré sur la beauté. Comment ne pas envier une telle fin ?

Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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