J'ai découvert Milo Manara dans les années 80 par Le Déclic puis Le Parfum de l'invisible, albums absolument bandants dans le domaine de l'exhibitionnisme d'autant plus jouissif pour le voyeur-lecteur que cette jolie perversion n'est pas choisie mais imposée par un boîtier infernal qui déclenche une envie irrépressible de se dévêtir en tous lieux d'une part et d'autre part par la présence invisible d'un homme du même métal qui s'ingénie à mettre les belles dans des situations publiques qui les font rougir à la fois de honte et de plaisir...

Le film Le Déclic qui a suivi n'arrivait cependant pas à la hauteur torride de la BD malgré la plastique de Florence Guérin.

Milo Manara est un très très grand illustrateur des jeunes femmes magnifiques. Il peut les montrer dans les positions les plus scabreuses, elles demeurent d'une absolue élégance que l'on pourrait qualifier d'italienne...
Manara a traité aussi les grands thèmes mythologiques comme Aphrodite ou le Minotaure...

J'ai prêté La Mécanique des femmes, de Louis Calaferte, à une jeune et belle amie qui m'a fait l'honneur et le plaisir de poser pour moi.
Je lui laisse ce livre qui m'a toujours fasciné et que j'aimerais illustrer comme je l'ai fait du texte inédit de Giovanni Dotoli (à paraître cette année).
C'est en cherchant un nouvel exemplaire de La Mécanique des femmes sur Amazon que j'ai trouvé d'autres textes érotiques, écrits (apparemment) par des femmes et que je conseille à mes fidèles lectrices...
Ces bouquins ne sont pas très chers, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient mauvais, loin s'en faut.
Qu'est-ce qu'un bon livre érotique, en l'occurrence ?
C'est un ouvrage qui fait mouiller une femme... qu'importe le degré d'humidité. Il peut même s'agir d'une sécrétion purement mentale, cela s'est vu. Tout le monde n'a pas le bonheur aquatique de vivre avec une femme-fontaine qui vous arrose le bas-ventre pendant le déduit. Mais qu'importe !
On voit bien par là que les qualités littéraires intrinsèques (ou plutôt intramouilles) des textes proposés n'ont que peu d'importance. Préférons donc aux exégèses linguistiques et lexicales les caresses linguales et sexuelliques !

Voici donc une toute petite sélection de titres qui sont souvent des recueils de nouvelles émoustillantes, contemporaines, crues, parfois recuites (il est difficile d'innover en matière de littérature érotique !) mais, je le crois, réjouissantes pour les longues soirées hivernales...



Onze nouvelles pour lire seule les soirs de match de foot. Tout est dit. Avec humour et sensualité. Emmanuelle Poinger est sûrement un pseudonyme ! Et je doute que derrière ce patronyme de bon aloi se cache un homme. Les filles sont grandes maintenant !
(Enfin, il ne faut jurer de rien. De doctes "spécialistes" avaient affirmé jadis que Histoire d'O était écrite par un homme !)



Recueil de textes de différentes écrivaines dont Françoise  Rey auteur de la célèbre "Femme de papier", efficace selon ma compagne (j'ai pu vérifier !) et Elizabeth Hergott qui me m'avait pas convaincu avec ses recettes de cuisine coquines. Je vous laisse le soin de découvrir ces nouvelles dans leur variété de styles et d'inspirations...




Avec Maïna Lecherbonnier, nous ne sommes pas dans le fantasme mais dans le vécu sûrement arrangé avec quelque gourmandise.
J'ose espérer que nos rendez-vous manqués de l'année qui vient de s'achever se concrétiseront en 2009. Voilà des mois que nous nous promettons Maïna et moi de nous interviewer mutuellement. Elle, pour une revue, une radio. Moi pour ce blog. Ou pour une peinture...

Françoise Simpère (et non Saint-Père, pouah !) écrit fort bien. Elle ne donne pas dans une miévrerie harlequinesque et cela est parfait. Elle explore les situations actuelles et l'on sent chez l'auteure une vraie compréhension de la psychologie féminine. D'aucunes trouveront ses histoires "glauques". Je reviendrai sur le ressenti et l'exprimé...

Le meilleur de la série à mon avis. Construction à la fois rigoureuse car Françoise Simpère joue sur les images et les récits épistolaires. Il est beaucoup question d'identité sexuelle et les hommes y sont bien traités hors de leur machisme réel ou supposé... On aimerait rencontrer plus souvent dans la vie des Lola, c'est-à-dire des femmes sensuelles, aventureuses, sincères et libres. Ni putes, ni soumises... Des soeurs en liberté...


Une interview de Françoise Simpère

LA MECANIQUE DES FEMMES : Bande annonce du film, avec

Christine BOISSON

Cette fille : "Maria la Portuguesa", d'après une chanson interprétée naguère par Amalia Rodrigues, respire le naturel, le bonheur d'exister, odorante et velue. C'est comme ça que je vois les héroïnes de Baudelaire...







Le Jardin secret de M.

Fabienne  sur Mastubation, passion de femmes

JOYEUX NOËL !

Cher (coûteux)

Père Noël,

Y en a marre de ta retape mercantile, de ton allure de trader déguisé en bon papa-gâteau, un œil sur le mioche apeuré et l’autre sur le tiroir-caisse !

Y en a marre du chantage annuel envers les mômes qu’on emmerde avec la carotte et le bâton : « Si t’es pas sage, t’auras rien à Noël ! »

Y en a marre de cette goinfrerie dégoulinante de foie gras truffé et de bons sentiments !

Y en a marre de ces réveillons sempiternels dans l’odeur chimique des faux sapins et les effluves écœurants de chocolats bourrés de graisses !

Y en a marre de cette mièvrerie récurrente, de cette régression vers une pseudo-enfance, de ces guirlandes et de ces boules de plastique qui veulent se faire passer pour du verre soufflé !

Y en a marre des Mon chéri, des Rochers Suchard, des ballotins et des pralines qui te niquent le tube digestif jusqu’à l’odieuse frangipane de l’Épiphanie !

Y en a marre de ta dinde aux marrons, Père Noël de mes fesses, de tes marrons glacés, de ta petite robe noire sexy qu’on ne peut trousser parce qu’il y a les enfants, tante Henriette, le cousin bègue et la grand-mère qui schlingue !

Ce que nous voulons, nous, pour fêter le solstice d’hiver, ce n’est pas ta grosse bouille de faux-derche rougeaud, ta houppelande volée à Saint-Nicolas ni ta hotte de monte-en-l’air, non, ce que nous voulons, c’est le retour de Cupidon, des bacchanales antiques, des nymphes offrant leur cul de marbre rose, des divinités aux allures de centaures et de boucs, des moines sybarites et des sabbats de nuits diaboliques.

Ce que nous voulons, c’est qu’en ces temps de frimas, on nous lâche la grappe avec la Marchandise, qu’on nous laisse nous esbaudir entre païens de bonne lignée, qu’on nous rende Rabelais et les franches lippées, qu’on cesse de nous emmerder avec la moraline hypocrite des marchands de bonheur et de cholestérol !

Ce que nous voulons, c’est l’Amour libre, c’est l’instantanéité de l’Amour absolu, immédiat, avec celui ou celle croisés dans la minute, là, sans blabla et sans chichi, juste dans l’extase de l’étreinte, sans calcul ni arrière-pensée, dans la magie endocrinienne de la rencontre !

M.D.