Mardi 26 mai 2 26 /05 /Mai 16:25


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En prime, ce chef-d'oeuvre de la chanson patriotique...


Ce que c’est qu’un drapeau
Paroles de E. Favart et musique de La Mareille
Chanson patriotique, 1909
 
.Loque, chiffon tricolore ou guenille,
Symbole image ardente du pays
Pour te chanter tout mon être pétille
D’émotion d’avance je pâlis
Toi dont l’effet produit tant de merveilles
Tu n’es pourtant parfois qu’un oripeau
Mais ton nom seul suffit à nos oreilles
Car en Français on t’appelle Drapeau

Refrain
Flotte petit Drapeau
Flotte flotte bien haut 
Image de la France
Symbole d’espérance
Tu réunis dans ta simplicité
La famille et le sol
La liberté.

Tout jeune enfant tu n’es qu’un jeu facile

Qui nous distrait ainsi qu’un bibelot
Et d’une main souvent bien inhabile
On te construit de bouts de calicot.
Enfin conscrit te voici de la classe
Promène le au travers du hameau
Chante gaiement montre le dans l’espace
Tu ne sais pas ce que c’est qu’un drapeau.

Mais si parfois la destinée amère

Vous appelait un jour pour guerroyer
Loin du Pays sur la terre étrangère
C’est dans ses plis qu’on revoit le foyer
Bien qu’attristé on se sent plus à l’aise
On n’est pas seul en voyant ce lambeau
Et si dans l’air passe la Marseillaise
Alors on sent ce que c’est qu’un Drapeau.

Allons debout car le clairon résonne

L’acier reluit là-bas dans le vallon
Et le canon ; écoutez, vous entonne
A gueule ouverte un air de sa chanson
Une âcre odeur vous saisit à la gorge
Vous saoule enfin vous passe dans la peau
On marche on court on écume on égorge
On fait des morts… tout ça pour le Drapeau.

 

.
Sexy, n'est-il pas ?

Par Michel Debray - Publié dans : Insolite - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 25 mai 1 25 /05 /Mai 14:18

20 h 30, Gare Montparnasse. J’arrive enfin. Mon TGV m’attend, direction Bordeaux

Je cherche ma voiture, ma place. J'ai mal aux pieds, je suis fatiguée après ces 3 journées de formation qui ne m’ont pas appris grand-chose d’ailleurs.

Ma voiture est là, je m’installe. Peu de monde, c’est le dernier pour Bordeaux : nous devrions arriver juste avant minuit s’il n y a pas de problèmes sur la ligne.

J'ai un siège de couloir ainsi je pourrais dormir sans être dérangée. Devant moi un peu plus loin un couple d’un certain âge puis un homme qui s’installe de l’autre coté de la rangée et derrière : il pose son ordinateur sur sa tablette

J’enlève mes chaussures et j'envoie un sms à mon mari pour lui signaler notre départ : le train est à l’heure.

Comme d’habitude la climatisation est trop chaude, la température est élevée dans le wagon. Peu de monde, quelques personnes qui passent cherchant le bar ou une place.

Je sors mon livre du moment : une biographie de Françoise Giroud. Je n’ai pu me changer ou prendre de douche avant de partir, je porte mes vêtements du matin, je me sens sale et pas très à l’aise dans ce tailleur très professionnel, je détends mes jambes.

Je somnole sur mon livre : la fatigue, le bruit du train, la chaleur m’endorment.

- Billet s il vous plait. Le contrôleur me réveille avant Tours.

L’homme qui était derrière moi s’est  maintenant installé sous la lumière à la même hauteur que moi, de l’autre coté du couloir toujours face à son ordinateur : il est grand et assez fort plus de la cinquantaine, bien habillé.

Il ne me porte pas attention, il regarde un film l’écran légèrement tourné vers l’extérieur du train. Je resommnole les yeux à demi clos. Je donne l’impression de dormir, assez détendue. Mon voisin de l’autre coté s’est lui aussi détendu.  Son ordinateur sur sa tablette : une de ses mains s’est posée sous la tablette sur le bas de son ventre.

Le train a pris son rythme : il fonce vers Poitiers, les gens ne se déplacent plus, les lumières sont au minimum.

Je suis légèrement détendue sur mon siège donnant l’impression de dormir. Mon voisin a légèrement tourné son ordinateur vers moi : il regarde des photos de femmes et d’hommes faisant l amour, son diaporama passe doucement.

Sa main sous la tablette est dans l’ombre ; il a ouvert sa braguette et se caresse lentement dans son pantalon. Son ordinateur est maintenant bien visible : j'ai chaud, ma respiration ne doit pas être celle d’une femme qui dort ; il me regarde et suit en même temps les photos sur son écran. Il arrête parfois le diaporama sur certaines qu’il laisse plus longtemps afin de les contempler activement.

J'ai disjoint mes jambes sans m’en rendre compte, je le regarde les yeux presque clos : il se caresse, son mouvement est très visible pour moi ; son désir est tendu, j’aime bien mais j ai peur et envie aussi. Je veux qu’il s’arrête et qu’il continue aussi…

Ma poitrine s est tendue sous mon chemisier.

Nous arrivons à Poitiers : l’ordinateur est fermé, la main de l’homme est de nouveau visible, j'ai resserré mes jambes et fait semblant de me réveiller. Nous ne nous regardons pas mais nos sens sont attentifs,  comme ceux des animaux.

Le couple âgé est descendu, deux étudiantes se sont installées loin devant.

Le train roule vers Bordeaux. Mon voisin a rouvert son ordinateur, l’écran tourné vers moi, les photos se succèdent, je fais semblant de lire tout en les regardant, il me regarde. Sa main caresse le dessus de son pantalon, elle ouvre la fermeture éclair et tout en m'observant il se branle lentement

Mon livre est devant moi comme une muraille inutile, mon regard va de ses images à son sexe qu’il me montre parfois un peu. J'ai chaud, très chaud, mon ventre est crispé, ma culotte me gêne. Il me sourit. Mes jambes sont légèrement ouvertes, mon ventre s’est avancé : il me montre une femme nue jeune assise sur un fauteuil les jambes très ouvertes qu’un homme assez âgé gode face à un public attentif. Est ce moi cette femme quand j’étais plus jeune ?

Je me secoue et me lève vers les toilettes sans le voir, je dois pisser et me rafraîchir, reprendre le contrôle de moi-même. Personne dans le couloir et dans les toilettes. Je rentre, il est derrière moi, il est là, il rentre et ferme la porte. Je suis face à la glace, je ne dis rien, il m’empoigne par derrière, sa main gauche est déjà sous ma jupe et sa main droite dans mon chemisier. Il me tire, arrache mon collant, sa main déjà dans ma culotte me fouille le sexe. Je suis appuyée contre le lavabo, je baisse la tête.

- Écarte les jambes salope, écarte – me dit-il. Je me plie, m’ouvre, ses doigts sans ménagement avec violence me fouillent, il me pince les seins, me tire les bouts.

-Tu mouilles, tu coules comme une chienne salope, une petite pute !

Ses doigts ressortent de ma chatte et il les introduit dans ma bouche, je les lave avec ma langue et il les renfonce avec violence dans mon sexe en me secouant.

-Je vais t’enculer, plie-toi !

Il m écarte les fesses de ses deux mains. Plie toi salope – Je ne dis rien, j'ai envie d être prise ainsi, il me met deux doigts ou trois dans le cul, j'ai un peu mal mais cela ne le freine pas. Son sexe gros me pénètre assez rapidement, ça me brûle, je crie un peu, il me met ses doigts dans ma bouche pour que je les suce. Avec sa main droite il me fait baisser la tête, sa main gauche me branle vigoureusement avec violence le clitoris et les lèvres, son sexe s’enfonce dans mon cul, il m’empale, il est au fond, il me déchire, c’est bon, je jouis, je pisse de plaisir.

-Tu jouis salope, tu jouis – et il m explose dans le cul tout au fond, il se vide en se retenant de crier.

-Donne-moi ta culotte – Je l'enlève et lui donne ainsi que mon collant déchiré. Il s'essuie le sexe avec et garde ma culotte dans sa poche. Il se rhabille sans un mot et sort.

Je suis épuisée et repue, je reprends pied, je me lave un peu la chatte et le cul, j’ajuste mes vêtements et sors.

Je retrouve ma place, mon voisin est revenu derrière, il sourit pour lui-même.

Peu avant Bordeaux, je prends une culotte de rechange dans ma valise et vais la remettre aux toilettes. Il ne me suit pas. Le train arrive.

Sur le quai, mon mari m'attend. Une femme et un grand ado accueille mon voisin. Tout le monde s’embrasse…

Du sperme me coule le long de la cuisse.


 Françoise

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : VIVRE TOUS SES FANTASMES
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Samedi 23 mai 6 23 /05 /Mai 12:30
Par Michel Debray - Publié dans : Formes et lumières - Communauté : Fantasmes & plaisirs
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Jeudi 21 mai 4 21 /05 /Mai 18:36



Vous les femmes_jupes des filles
par gertrude172

 

 

Transmis par Marité : http://bofutur.blogspot.com/

Par Michel Debray - Publié dans : Jours
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Mercredi 20 mai 3 20 /05 /Mai 11:00

Jambes, gambettes, flûtes, quilles, cannes...
Gambas, piernas, legs...




































ARTICLE PRECEDENT : http://poilnet.erog.fr/article-20480713.html

Par Michel Debray - Publié dans : Blasons - Communauté : Photos érotiques
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Lundi 18 mai 1 18 /05 /Mai 16:44

Parmi les actrices qui osent, il y a Jane Birkin qui nous a offert sa beauté et ce, bien avant Gainsbourg qui l'a cependant magnifiée même si la belle a joué - avec Maruska Detmers - une époustouflante PIRATE mise en scène par Jacques Doillon.
Pour commencer, une scène du "Mouton enragé" en allemand : une petite perle !





Jane Birkin / Das Wilde Schaf (Le Mouton Enragé) (1974)
par 1ggw



 


 




































Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 16 mai 6 16 /05 /Mai 14:33

 

"Le festival de la correspondance de Grignan avait pour thème cette année la peinture. « Les artistes font rêver, leur vie, leurs relations amoureuses… », disait Jean, un festivalier.

Il venait de voir « Pascin, le prince de Montparnasse », lecture brillante par Bruno Abraham-Kremer et sa femme de la correspondance d'un peintre libertin et monogame à la fois. Pascin de son surnom, Jules Pinkas de son vrai nom, enchaînait les relations sexuelles avec ses modèles, tout en restant fidèlement éperdument amoureux de l'une d'entre elles.

Jean allait voir « Suzanne, Gertrude, Kiki et Niki, ou l'école des insoumises » de Yvan-Jules Bradiloff, avec Julie Marboeuf dans le rôle de Kiki de Montparnasse, amante et modèle de plusieurs grands artistes dont le photographe Man Ray et le peintre Foujita. Julie/Kiki y racontait comment Foujita lui cherchait des morpions pour être sûr de les peindre.


Jean-François a un rapport asexué à son oeuvre, malgré leur intensité érotique

Mais aujourd'hui, quels rapports entretiennent les créateurs avec celles qu'ils font poser ? Le village de Grignan ne manquant pas de peintres, j'ai décidé de rencontrer l'un d'entre eux afin de vérifier ce qu'il en était de la vie sexuelle des peintres avec leurs modèles.

Vous l'aurez compris, Jean-François Blanc, ne peint pas les odorants paysages de lavande qui ont inspiré Nicolas de Staël, mais des corps. Nus. Qui sentent la sueur avec l'énergie de la peinture, la puissance des éclairages et la chaleur de la région.


Jean-François est un paradoxe vivant, le moins séducteur des Don Juan. Jean-François a un rapport asexué à son oeuvre, malgré la force brute animale et sexuelle qui se dégage de ses toiles (et alors totalement asexué avec moi, mais peut-être ne suis-je pas son genre). Il peint des nus de femmes et d'hommes superbes, mais prétend ne pas les toucher. (Voir la vidéo, je vous demande un peu d'indulgence, c'était ma première).


Camille interviewe Jean-François Blanc pour Rue69
par rue89

Il précise :

« Lorsque je peins des modèles, je le fais d'après photo. La séance photo peut durer entre une heure et une heure et demie. Il fait souvent très chaud avec le projecteur à fond. Il s'agit souvent d'une femme, parfois d'un homme, parfois encore d'un couple. »

 

Mais lorsque qu'un couple teste des positions devant vous, cela ne vous touche pas ? « C'est pas du tout sexuel ; ça se verrait… C'est très physique, mais ils sont très concentrés à faire des positions complexes, c'est une œuvre à trois. Je recherche la lumière » , me rétorque-t-il.

« Sur le tableau dont vous parlez je recherchai surtout les ombres d'une personne sur l'autre. Ils bougeaient, me faisaient des propositions de positions [graphiques, je sens votre esprit mal tourné, ndlr] et je les arrêtais lorsque la lumière m'intéressait »

« Il est possible que parfois certaines femmes soient très ouvertes à mon égard »

Quand à l'absence de tête, le peintre pense superflu de donner dans la délation en montrant le visage de ses muses (comme le chantait Brassens, « si je publie les noms, combien de Pénélope / Passeront illico pour de fieffées salopes »). Les formes qui l'intéressent sont les rondeurs du corps, et peu lui importe les extrémités : les pieds, les mains, la tête.


La tête ravalée au rang d'inutile extrémité tandis que les seins, ventres et fesses s'exhibent fièrement. Est-ce la une négation de l'esprit par le corps ? Du modèle lui-même ? Jean-François se défend avec amusement :

« Je ne sais pas. J'ai peint des ventres de femmes pour une exposition à New-York sur les femmes enceintes à la demande d'une directrice de collection ; les gens viennent me voir pour que je les peigne nus, je ne cherche pas à savoir leurs motivations. »

 

Il finit par admettre « qu'il est possible que parfois certaines femmes soient très ouvertes à [son] égard » mais pense que « c'est surtout par jeu ou parfois par narcissisme ».

La difficulté pour le peintre est alors la réciprocité du désir : « Tant que je n'ai pas vu le corps, je ne sais pas s'il me plaira, et je ne peux pas dire à un modèle nu devant moi d'aller se rhabiller car son corps ne me touche pas. »

Il lui est arrivé de se forcer à trouver ne serait-ce qu'une photo sur toute une séance à partir de laquelle peindre un tableau.

Mais toutes ces femmes si offertes, tous ces hommes aux muscles saillants et ronds, vous ne touchez qu'avec les yeux, insistai-je ? Je voyais venir la fin du mythe de l'artiste… Jean-François a fini par concéder que certaines des femmes modèles avaient été ses compagnes de route, et s'étaient couchées dans son lit avant de l'être sur ses toiles. A défaut d'avoir une vie sexuelle si trépidante, au moins ce sympathique peintre n'est-il pas si asexué qu'il semble le dire.


« Certaines positions demandent une réelle maîtrise de son corps »

Et de l'autre côté du miroir ? Je n'ai pas trouvé de modèle bénévole, mais Andréa, une charmante danseuse, qui fut modèle professionnelle pour écoles de peinture en attendant de vivre de son art, a accepté de témoigner de son expérience.

Encore rougie par l'effort du spectacle de danse qu'elle venait de nous offrir, Andréa nous propose un autre point de vue. (Voir la vidéo.)


Camille interviewe Andréa pour Rue69
par rue89

Pour elle, le travail avait ses avantages artistiques parfois « Certaines positions étaient intéressantes pour la danse et demandaient une réelle maitrise de son corps » et parce que, bien qu'observée, elle regardait l'expression du corps des apprentis peintres, l'utilisant ensuite pour sa propre création.

Pour autant, le tableau n'était pas rose : elle n'osait pas toujours poser ses limites, limites qui plus est mal définies dans son travail, mais une seule fois un peintre lui a fait des avances mal venues.

Par ailleurs, cette activité n'est pas toujours déclarée, et demande parfois des trajets assez longs et non rémunérés. Bref, une situation précaire et peu enviable, loin du plaisir d'une Kiki des faubourgs, loin aussi du jeu des modèles bénévoles."

 

RUE 89



Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Fantasmes & plaisirs
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Samedi 16 mai 6 16 /05 /Mai 13:40
Balthus


Rudi Bardwind


Extrait du film "La belle noiseuse" - avec Michel Piccoli et Emmanuelle Béart


Brassaï

Claude Luca

Jean Cocteau

Salvador Dali

Esteban Lorenzo

François Rousseau - Inspiré de Van Eyck

Gabriel Papapietro

Gilou - Inspiré de Vermeersh

Gromaire

Jean Barak

Jorje

X

Loustal

Magritte

Magritte

Maurice Mazo

Pascal M

X

Pablo Picasso

Stéphane Lallemand

Tibor Gendyel

Michel Debray

Dany et Michel Debray - par Alain Meunier




Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 16 mai 6 16 /05 /Mai 13:25

Une chanson comme on aimerait en entendre plus souvent...


 

 

 


Evelyne
par cedricmusique


Par Michel Debray - Publié dans : Coeur - Communauté : Epicuriens et libertins
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Vendredi 15 mai 5 15 /05 /Mai 15:14


Stéphie : Bonjour à vous et merci d’avoir la gentillesse de partager quelques instants avec moi, pour le plus grand plaisir de nos lecteurs du Liberty-Naje. Pouvez-vous, en quelques mots, vous mettre à nu ? !

 

Michel Debray : J’aurai 64 ans en novembre prochain. Je suis donc du signe du Scorpion. Je revendique ma picarditude. La sexualité est au fond la seule chose qui m’intéresse car le sexe, c’est la Vie. Rien n’est sacré en dehors de la Vie. Un monsieur en pagne, crucifié, est pour moi une icône mortifère. Il n’y a rien après la vie, rien de plus que ce qu’il y avait avant la naissance. Pas de salut, pas d’évangile, pas de bonne nouvelle, pas de karma. Il n’y a que cette vie. Fugitive. Dont nous devons faire une sorte d’œuvre d’art grâce à l’amour, au sexe et à une certaine morale personnelle. Je me définis comme libre, libertaire et libertin au sens où on l’entendait au Siècle des Lumières.


 

Stéphie : Vous avez une passion, peut-être un don même : la peinture !
Peindre c’est beaucoup de plaisir pour vous ? Parlez-nous des émotions que vous éprouvez devant une toile encore vierge… Je parle bien de la toile hein, et non pas du modèle ! Sourire !

 
Michel Debray : Devant une toile blanche, comme devant une page blanche, la première réaction c’est la fuite ! D’abord parce que je suis paresseux (moyennant quoi, je suis très actif et très occupé !) et parce que j’ai le trac. Je suis figuratif, souvent attaché à la ressemblance, cela suppose donc un travail, un effort, une concentration. Cependant, peindre est une expérience physique. Je peins debout. Souvent nu l’été. Autrefois je peignais d’une traite, dans le frais, quasiment jusqu’à épuisement. Désormais, la découverte des glacis colorés superposés m’oblige à attendre que le séchage de chaque couche soit achevé. Pour ne pas être frustré dans mon plaisir sensuel de peindre (l’odeur des pigments, des vernis, des médiums, la force de la couleur, les caresses du pinceau ou de la brosse), je commence plusieurs toiles en même temps et je les travaille presque simultanément….

 


 
Stéphie : En dehors du fait d’avoir une reconnaissance de votre travail qu’est-ce qui vous a motivé à créer votre propre site ? !

 
Michel Debray : Le web a été pour moi une divine surprise. Pendant un transport, les toiles souffrent peu ou prou. Les rapports avec les galeristes ou ceux qui prétendent aider les arts sont souvent conflictuels : lieux inadaptés, accrochages calamiteux, éclairage crépusculaire etc. En créant mon premier site, j’ai créé ma propre galerie puis, comme tout ce qui est dans la logique du vivant (biologique) tout ça s’est complexifié, a créé des pseudopodes (sites annexes et blogs). Il me faudrait quasiment un ou une auxiliaire « administratif » pour s’occuper de cette activité afin de me laisser davantage de temps pour peindre. Mais bloguer est une forme de création qui mêle l’image et le texte, ce qui est pour moi un bonheur…

 


 
Stéphie : J’écris pour un webzine libertin. Êtes-vous vous-même libertin ? ! Et si oui, est-ce la peinture qui vous a amené à libertiner, ou est-ce le libertinage qui vous a rattrapé au travers de la peinture ? ! Question difficile et que l’on se pose éternellement : qui de l’œuf ou la poule en somme ! Mais peut-être n’y a-t-il pas de lien, de cause à effet … Dans la négative, quel regard portez-vous sur les libertins ? !

 
Michel Debray : Je dessine et je peins depuis tout-petit. Dans ma jeunesse, la rencontre artistique avec les Expressionnistes nordiques et avec Clovis Trouille m’a orienté vers une peinture de l’angoisse, de la révolte et de la provocation. Après une longue névrose anxieuse que j’ai pu conjurer grâce à la  peinture, la littérature et une psychanalyse, j’ai cessé peu à peu de rendre sur ma toile des images mentales qui se sont taries. Dès lors, j’ai réalisé des portraits et des nus. C’est grâce à l’invitation d’un club libertin que j’ai vraiment découvert ce monde. Pour des raisons générationnelles, nous avions jadis connu les tentatives d’amour libre qui n’excluaient pas les sentiments pas plus que les crises au sein des couples… Il s’agissait d’une véritable tentative utopiste d’inventer de nouveaux rapports amoureux et sexuels. Les femmes y ont gagné en émancipation. Les hommes, en « féminité ». Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet mais ce n’est pas le lieu.

Un premier modèle amateur m’a offert son corps magnifique. Ma compagne fut et reste cependant mon principal modèle. De fil en aiguille, j’ai eu d’autres modèles, libertines ou pas, à qui je demandais d’aller plus loin quand elles le pouvaient. Ce fut l’occasion de découvertes et d’aventures plus ou moins avancées. Comme dans tous les milieux, je trouve que les femmes sont beaucoup plus audacieuses, courageuses, sensibles que les mecs qui croient tout diriger alors qu’ils ne sont souvent que des pantins manipulés par leur propre et misérable ambition. Les véritables hystériques ne sont pas là où on les attend…

 




Stéphie : Tout cela me semble parfaitement vécu ! Pour autant, dans toutes choses nous pouvons trouver son contraire ! Peindre cela suppose des concessions, des contraintes ? ! Si oui de quel ordre vous concernant? !

 
Michel Debray : Le sexe, quoiqu’on en dise, reste un tabou absolu. C’est aussi le dernier lieu de la vraie liberté. A moins qu’on mette un flic dans chaque lit… On voit bien que les pouvoirs n’ont de cesse de réprimer la sexualité. Partout. A chaque époque. Si des adultes consentants me demandent de les peindre dans les actes les plus pervers, cela ne me dérange pas. Je suis, par essence, curieux de la sexualité humaine qui a inventé l’érotisme ce qui nous distingue des animaux lesquels n’ont pas une culture mais une nature. La nature d’ Homo sapiens demens comme le dit joliment Edgar Morin, c’est d’être culturelle. Je peins avec juste un petit talent de coloriste (je ne suis pas un grand dessinateur) librement ce que j’ai envie de peindre. Je suis ouvert à l’aventure, à la découverte. Les corps féminins et leurs atours me sont un éternel enchantement. Que je sois censuré, insulté, vilipendé m’est indifférent. Et venant de certains, cela m’apparaît parfois comme des compliments. Ma peinture a, de toutes façons, une force qui lui fera résister à l’assaut du temps. Qu’une de mes toiles plaise à UNE femme et je suis récompensé. Face à l’absurdité et à la beauté tragique et superbe de la vie, je suis désormais tranquille et serein.

 


 
Stéphie : A froid, diriez-vous que cette passion est un plus pour et dans votre couple ? !

 
Michel Debray : Ma compagne a aimé l’homme autant que l’artiste. Elle est mon meilleur « agent » même si je la presse de prendre tout à fait en main cette activité de « promotion ». Je lui demande toujours son avis sur ce que je peins ou écris. Dès le début – c’était avant 1968 – nous avions passé un accord à la Sartre-Beauvoir basé sur le refus des mensonges, de l’hypocrisie et du renoncement à l’aventure des possibles. Aussi ne nous sommes-nous presque rien interdit l’un et l’autre, l’un à l’autre, l’un pour l’autre. Réussir une vie, une histoire libertaire d’amour, c’est une sorte de travail, de construction, de vigilance de tous les jours. Et ce n’est qu’à son terme que l’on sait si l’on ne s’est pas trop trompé.

 


 
Stéphie : Plus d’une femme aimerait être croquée par un pinceau ! Mais peu se lancent dans cette belle aventure qui est la vôtre ! Auriez-vous un conseil à leurs donner ? !

 
Michel Debray : La relation peintre-modèle est unique, singulière, spécifique. Elle peut être très différente du sempiternel cliché concernant l’appétit sexuel des artistes abusant de leur modèle. Il s’agit le plus souvent d’un vrai travail de pose, souvent éreintant pour les deux protagonistes. Il se peut que le désir soit là. Il se peut qu’il y ait passage à l’acte, mais dans ce cas cela se passe au « feeling », dans la complicité et la connivence partagées…

 Une femme peut avoir son mari, son amant et de la même façon son photographe, son peintre, son sculpteur. Il y a un jeu subtil de séduction, de soumission, d’offrande, comme dans l’acte amoureux. Même s’il ne se passe rien, comme on dit. Mais mon œil exercé repère les modifications physiologiques pendant la séance. Celles qui m’ont fait l’honneur et la grâce de poser pour moi étaient presque toutes novices en la matière. Leur rapport à leur corps, à leur féminité, à leur séduction en a été changé. Il s’agit parfois d’une vraie thérapie...

 

 

Pour conclure, je dirai que c’est par amitié pour Stéphie (qui sera bientôt mon modèle, je l’espère)  que j’ai accepté cette interview. Je sais que Naje n’aime guère ce que je fais, elle me l’a dit, mais qu’y puis-je ?


Stéphie
http://www.revelibertin.com


Stéphie
Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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  • Michel Debray
  • Le blog de Michel Debray
  • Homme
  • 03/11/1945
  • photo les femmes le sexe littérature peinture
  • On peut emprunter des textes, des photos, mais au moins citer leur source. Merci.

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