LA CENSURE A ENCORE FRAPPE

Philippe PISSIER, de Castelnau-Montratier pratique le "mail-art" ou art postal. Il crée des cartes postales à caractère érotique. Sur l'une d'elles - il en a envoyé 4 (quatre !) apparaît une femme aux seins nus agrémentés de pinces. Le centre de tri de la Poste de Cahors a signalé les cartes postales de l'artiste aux autorités. Ses oeuvres seraient "susceptibles de troubler l'ordre public" selon l'article 227-24 du nouveau code pénal qui prévoit une peine de 3 (trois !) ans de prison et de 75 000 euros d'amende si l'oeuvre venait à tomber entre les mains d'un mineur.
Le 3 juillet 2008, Philippe PISSIER a été convoqué par la gendarmerie et une perquisition a été menée à son domicile. La brigade des recherches de Cahors est repartie avec certaines oeuvres et son ordinateur portable qui est son outil de travail.
Philippe PISSIER a décidé de prendre un avocat.

Une affaire semblable a eu lieu il y a quelques années à l'égard de mon ami Guy Ferdinande dans le Nord, sans prendre une telle ampleur.
La riposte a été l'envoi massif de cartes postales coquines et/ou artistiques à son bureau de poste.
Le receveur pudibond a pu commencer une belle collection...

Je téléphone ce jour à Philippe Pissier pour avoir des nouvelles.

 La Dépêche du Midi - Edition du Lot

 Collage de Philippe Pissier (sans pinces à seins)

http://blockhaus.editions.free.fr/Galerie4.htm

Aslan est bien connu pour ses pin-up centrales de Lui.
Mais c'est aussi un artiste complet, dessinateur, illustrateur, peintre et sculpteur.
Voici certaines de ses lithos.






La lithographie joue sur la répulsion de l'encre par rapport à une pierre - lithos - mouillée tandis qu'elle se fixe sur les parties grasses (dessinées). A ce titre, elle est l'ancêtre de l'off-set ou "gravure" - terme impropre - à-plat. On dit que c'est un savant qui n'ayant rien pour prendre des notes écrivit avec un bout de savon sur une pierre calcaire plate près d'un lavoir et découvrit ainsi le procédé. Jusqu'àlors, les moyens de reproduction utilisaient le relief comme l'imprimerie traditionnelle : d'abord il y eut les plaques de bois gravées par les Chinois, puis vinrent les caractères assemblés inventés par Gutenberg. Vint ensuite la gravure en creux : une plaque de cuivre travaillée au burin - taille douce - ou attaquée par l'acide - eau-forte - et la manière noire qui permet d'obtenir des dégradés veloutés. Ces techniques supposent que la plaque est débarrassée des excédents d'encre et qu'une presse puissante appuie sur un papier suffisamment spongieux pour que l'encre demeurée dans les creux vienne s'y coller. Le verbe "estamper" devenu péjoratif  et signifiant "tromper" "escroquer" est lié au fait que l'on puisse déroger à la règle qui veut qu'au bout d'un tirage donné (100 exemplaires signés par exemple) on doive détruire la pierre ou la plaque de cuivre afin de conserver une relative rareté des estampes. On sait que certains artistes ont triché et que de par le monde il existe plusieurs oeuvres portant le même numéro (32/100 par exemple) car le graveur avec ou sans la complicité de l'artiste a réalisé plusieurs tirages supplémentaires d'après la même matrice.

 "Je me suis toujours senti déplacé dans le XXe siècle de l'art abstrait qui fait abstraction de toutes les règles établies depuis des millènaires !...
L'art est né universellement figuratif, il y a 35 000 ans ! Sans concertation, ni influence possible.
De tout temps, les peintres et les sculpteurs ont utilisé la nature comme moyen d'expression pour traduire leurs sentiments, leurs émotions et leurs pensées.
L'art abstrait est né dans l'après-guerre de 1945 et n'aura vécu que 50 ans... Ce fut l'art pour l'argent, l'art absurde des nouveaux riches et des snobs (contraction de deux mots : "Sans" et "Noblesse").
C'était l'époque où la peinture et la sculpture se vendaient comme des actions boursières, souvent par téléphone !...

Pour me situer dans ce demi-siècle, je me définirais comme peintre et sculpteur "intimiste hyper-figuratif".
Je suis amoureux de la nature et de ses lois. Je peins et sculpte la femme "le plus beau sujet donné aux artistes", car il est inépuisable et éternel.
Je ne suis pas un sculpteur ni un peintre de mon temps, mais de tous les temps..."

Aslan
Janvier 2000

http://www.aaslan.com/

"Ce n'est pas moi qui peins, c'est un autre qui utilise mes mains."
Ramon Lombarte

"Qu'elle soit de Ramon Lombarte ou d'un autre fantasmé, la combinaison des jeux de lumière et des figures surtout féminines dans ses peintures sont fascinantes. Son art semble monter d'une âme méditerranéenne avec des combinaisons riches de lumière, d'ombres et de mouvement. Les impressions triviales de notre vie quotidienne sont transformées en tentatives inoubliables de fixer, de "riveter" la beauté. Il parvient à assembler une combinaison de techniques impeccables dans des images de vie quotidienne afin de capturer dans ses riches scénarios tout un art indiquant un talent original et virtuose. Il nous invite à sortir de la routine et de son âme d'artiste il nous élève hors du monde conventionnel. Il stimule notre conscience et arrête le Temps transcendant ainsi l'insignifiant, le futile et l'informe. L'authenticité de sa peinture réside dans son interprétation unique des scènes de solitude hors de la foule et de la masse mais dans le calme et la sérénité de la beauté. L'érotisme subtil dans certaines de ses oeuvres éveille en nous de douces provocations. Et cela grâce à la réflexion extraordinaire du peintre sur la couleur et à sa connaissance profonde des techniques picturales et lithographiques. Quand on regarde ses peintures, peu importe de savoir si c'est Ramon ou un fantôme qui les a faites. Il suffit d'observer profondément ses peintures et de les laisse couler à l'intérieur de soi,  pour trouver simplement une paix profonde et la beauté primordialement…"

Jose Boix Ochoa - Traduction libre M.D.