• à deux doigts de, très proche de
• au doigt et à l’œil
• au doigt mouillé
• avoir des yeux au bout des doigts, avoir le tact très fin, faire avec habileté des ouvrages manuels très délicats. croiser les doigts
• doigts de fée
• du bout des doigts
• être à deux doigts
• filer entre les doigts
• il ne faut pas mettre le doigt entre le bois et l’écorce
• l’argent lui brule les doigts
• les doigts dans le nez
• mettre le doigt dans l’engrenage
• mettre le doigt sur, deviner, découvrir une chose.
• mon petit doigt me l’a dit, phrase qu’on emploie quelquefois avec les enfants, pour leur faire croire que l’on sait la vérité de quelque chose qu’ils ne veulent pas avouer.
• s’en mordre les doigts
• se faire taper sur les doigts
• se mettre le doigt dans l’œil [jusqu'au coude]
• toucher du doigt la solution
• se sortir les doigts du cul (Vulgaire)
• sur le bout des doigts

ARTE a fait beauoup pour populariser cette pratique avec la diffusion pour la Saint-Valentin du film de Xavier Brillat : Haruki Yukimura et Nana-Chan.
Une jeune femme traverse un jardin japonais, puis entre dans une maison traditionnelle en se déchaussant avec lenteur. Elle vient rendre visite à un « maître », un homme âgé d'une soixantaine d'années qui l'accueille avec solennité et respect. A peine le rituel du salut accompli, il va inlassablement nouer des cordes autour de son corps composant des figures de plus en plus complexes. La jeune femme est d'abord habillée, puis seins nus, puis totalement dénudée.
En expert, le maître fait et défait ses liens, élaborés avec une sophistication extrême, l'obligeant à prendre des poses improbables.
La scène se passe dans un silence vibrant sans qu'aucun mot ni son ne soit échangé, le maître contemplant après chaque composition son oeuvre. Quelques secondes de temps suspendu plus tard, il la libère laissant cordes et corps abandonnés sur le tatami. Avant de reprendre une nouvelle composition...



Les liens du cinéma avec l'univers du fantasme, le voyeurisme et l'érotisme sont bien connus. Du désir au plaisir (des protagonistes), de la pulsion scopique à la gêne (des spectateurs), le film de Xavier Brillat, en joue, nous mettant dans une situation inconfortable. Quelque part au Japon, un homme, Haruki Yukimura et une femme, Nana-Chan, s'adonnent au bondage. Mais la lenteur des gestes, la douceur des voix, le parti pris d'enchaîner les scènes par des fondus au noir, la présence ténue de bruissements de la nature, tout nous invite à sortir de l'évidence voyeuriste. D'une situation qui ne pourrait être qu'érotique, le film nous amène peu à peu vers la performance, la cérémonie ritualisée : le corps de la femme, corps attaché, corps soumis, corps contraint, lieu d'inscription du nouage patient et méticuleux de l'homme, nous offre une succession de poses, sinon d'étapes. Pour qui ? Pour elle, pour lui, pour nous ?

La juste distance adoptée par Xavier Brillat pour filmer les scènes confère au documentaire un statut singulier, comme si nous assistions à un rituel érotique secret.
Une curiosité contemplative pour la nuit.

Le film a été sélectionné pour une présentation en avant-première au Festival du Documentaire de Marseille 2007.

Caroline
Huile sur toile  - Collection particulière



Alexandra
Huile sur toile - Collection particulière


Il est possible de commander un portrait, un nu, d'après photos réalisées
par vos soins ou par moi-même.

m_debray@club-internet.fr


D'AUTRES PEINTURES VISIBLES ICI  :
http://m_debray.perso.neuf.fr/PEINTURES/index.htm

Monsieur Carnaval

La vie est un carnaval
Et le monde est un immense bal
Où nous tournons inlassablement
En portant tous un déguisement
Un masque tendre ou moqueur
Fait mentir nos traits et notre coeur
Nous ne montrons jamais à nu
Nous restons toujours des inconnus
Nous possédons cent visages
Rien que pour tous les usages
Pour les fous et pour les sages
Les uns tristes d’autres gais
Et nous avons mille sourires
Pour tromper ou pour séduire
Bien malin qui pourrait dire
Lequel de tous est le vrai
La vie est un carnaval !
Et selon si tout va bien ou mal
Nous voici à chaque instant du jour
Différents au gré de nos amours
La vie est un carnaval !
Alors je m’amuse et c’est normal
A quoi bon les travers ou jaloux
Si la règle est de rire de tout
La vie est un jeu … Je joue…
Mais au moins voyez moi je l’avoue
J’ai peut-être tort et c’est pourquoi
Où que j’aille on me montre du doigt
On en dit sur moi des belles
Savez-vous mesdemoiselles
Comment partout on m’appelle
Dès que j’ai le dos tourné
Parce que je les effare
Parce que je les égare
Savez vous le nom bizarre
Que ces messieurs m’ont donné

Ha Ha !

Je suis Monsieur Carnaval
Un nom qui ne me va pas si mal
Et ce soir je vous offre avec joie
De venir dans la ronde avec moi !

(Chanté jadis par Georges Guétary)