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Samedi 27 juin 6 27 /06 /Juin 10:34

 


Audacieuses et (dé)culottées, Zoé Cassavetes, Blanca Li, Tonie Marshall et Anna Mouglalis se sont jetées à corps perdus dans cette aventure interdite aux moins de 18 ans. Halte aux scénarios misogynes, aux gros plans sur des cons offerts et aux simulacres rétrogrades. Nos artistes de charme revisitent le porno à travers le prisme du plaisir féminin. Objectif: révolutionner le genre.

 

Ces courts-métrages joliment cochons durent de cinq à vingt minutes (chacune son rythme!). «Ils sont axés sur la sexualité féminine dans toute la variété qu'elle propose. Et offriront aux femmes un cinéma d'auteur dans lequel leur désir sera au centre de la proposition» explique-t-on, du côté de la société de production. Des films de fesses, donc, axés sur la libido de ces dames avec un parti pris esthétisant, assure Sophie Bramly qui dirige SecondSexe.com.


 

Sans obscénité, tout en subtilité, les «X-plicit films» reprennent de l’érotisme sa dimension mentale (la montée du désir, l’affect, l’émoi...) et écartent de la pornographie la division entre chair et conscience, car seins, sexe ou fesses ne se dissocient ni des autres parties du corps, ni de la pensée. Mais avant tout, ils respectent la petite musique de la jouissance, le tempo d’une relation assumée. Ils offrent une alternance de plans entre de délicates palpitations charnelles et des instants plus crus, submersions d’émotions, enchaînements faits de déconstructions et d’ouvertures.


 

N'oubliez pas de programmer Samedi Soir, Pour Elle, Le Beau Sexe et Les Filles. Ces quatre fictions délurées, libres et surprenantes se jouent des conventions avec grâce et enthousiasme. Un régal dont vous voici un avant-goût:





X-femmes 2 Bande Annonce
par second-sexe

Pour ceux que ne peuvent vibrer qu’en crypté, ces courts métrages seront disponibles en VOD sur SecondSexe.com à partir du samedi 27 dès la diffusion de Canal+, et également sur la 9 box, VirginMega et CanalPlay. Ils sortiront en DVD à la fin de l’année (décembre 2009)



http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/soyez_feministes_regardez_un_porno_182456#





INTERVIEW DE TONIE MARSHALL

Pourquoi avez-vous accepté de faire cet X-plicit film ?

La question du désir, ou de la représentation du désir au cinéma a toujours été pour moi une question très intéressante. Elle n’est pas obligatoirement axée vers l’érotisme ou la pornographie, mais elle nécessite en tout cas une dramaturgie et de la chair pour fonctionner.

Aviez-vous vu beaucoup de films porno ?

Oui et non, mais finalement assez régulièrement. Suffisamment en tout cas pour voir une évolution dans la représentation du sexe, de la place des femmes, de la place de la “fiction” dans les dits films proposés. Car, il me semble qu’il n’y a plus de films. Il y a de petites séquences vidéo, il n’y a plus de place pour donner à imaginer un rapport, quel qu’il soit, entre les protagonistes, ça ressemble plus à un documentaire sur des hardeurs. Il est intéressant de voir dans ces films l’instrumentalisation de l’homme. Car souvent la fille fait un numéro de séduction à la caméra, à celui qui filme, c’est d’ailleurs lui qui parle, qui l’incite, qui l’excite, et lorsque ce désir est en place, alors un corps d’homme vient remplacer le filmeur, c’est lui qui prend la fille, mais la fille échange toujours avec le filmeur, le type n’est qu’un sexe...

Quelle était votre vision de la pornographie ?

Je n’ai pas vraiment de vision mais... J’ai remarqué que la pornographie depuis les “Blue movies” a toujours filmé des corps de femmes, car c’est la base de l’excitation masculine. (Sauf pour les films gays plus récents). Et ces corps sont depuis une dizaine d’années très mal filmés, mal traités, certains plans donnent à voir des positions de quasi-torture, de soumission, d’humiliation. Je pense que ceux et celles qui le font ne s’en rendent même plus compte, car il y a une vraie camaraderie chez les hardeurs, donc on joue à la torture etc... Et le désir et le plaisir sont quasi-totalement absents des films. Certains films gays sont plus forts car il y a chez les protagonistes un goût du désir et du sexe qui est communicatif, même pour des hétéros.

Pensez-vous qu’il soit possible de changer fondamentalement les référents de la pornographie actuelle (plus durablement que la série X Femmes) ?

Non, il faudrait que les filles refusent toutes ces pratiques et qu’elles proposent d’autres choses, plus inventives, et pour ça il faut du temps et de la disponibilité, je crois que ces tournages ne laissent pas ce temps là...

Avez-vous changé d’état d’esprit sur le sexe à l’écran après avoir tourné " Le Beau Sexe" ?

Non... C’était un court métrage avec des contraintes et de la liberté, c’était amusant et intéressant d’y réfléchir, mais il n’ y a pas eu de “révélation” !

Comment avez-vous appréhendé la direction d’acteurs pendant les scènes de sexe ?

 

Comme toutes les scènes délicates où il faut que l’actrice ou l’acteur aille au delà de sa pudeur, il faut être proche, encadrer, rassurer, et puis “Inch Allah”, ça se passe ou ça ne se passe pas.

 

Avez-vous une anecdote de tournage ?

Sûrement et pourtant... Dès qu’on me pose cette question, je ne sais plus !

Votre film est basé sur l’histoire d’une femme qui se livre à corps perdu à un inconnu... Elle vacille sans cesse entre raison et pulsion... Pensez-vous que les femmes le font souvent ou est-ce juste un fantasme ?

Je crois que beaucoup de femmes “bandent avec les oreilles”, et que la puissance de leur imaginaire est sans limite. Après chacun fait ce qu’il veut et ça peut prendre toutes les formes. Je n’ai rien à prescrire...

Constatez-vous une évolution dans la sexualité des femmes ces dernières années ?

Dans l’intimité de chacune, je ne sais pas, dans l’état d’esprit ambiant oui, il y a une énorme régression. Les filles, c’est un cliché, se font traiter de putes, les garçons même très jeunes n’arrivent parfois plus à bander seul en face d’une fille, il leur faut de la compagnie, ils sont abreuvés d’images pornos simplistes et souvent infâmes, et ils ou elles le subissent... Il faut de la gaieté aussi dans le plaisir...

Quelles sont les scènes de sexe cultes qui vous ont marquée au cinéma ?

J’en oublie forcément mais... Angélique marquise des anges. Michelle Mercier Robert Hossein, sur un lit à baldaquin avec le poteau qui cache les fesses nues... Lio, Claude Brasseur dans Sale comme un Ange de Catherine Breillat, la jouissance sur un visage, puis un film avec Denis Quaid et Ellen Barkin, j’ai oublié le titre, ça se passe à la Nouvelle Orléans, elle est nulle, prude, il la séduit et c’est une bombe...

Pensez-vous que les désirs et la sexualité des femmes sont vraiment montrés au cinéma ?

Il y a des films parfois ou une scène, un échange, un regard, raconte magnifiquement ce désir, pour la sexualité, je trouve aussi bien pour les hommes que pour les femmes, que les scènes de sexe sont rarement autre chose qu’une esthétique et un montage... Mais je ne vois pas tout, je suis sûre que des cinéastes le font avec talent.

 

Cette expérience vous a-t-elle donné envie de faire un film sur le sexe (comme thème) ?

Non, il y a dans tous mes films des moments de désirs et c’est à chaque fois très intéressant de les traiter...


Propos recueillis par Constance de Médina



http://www.secondsexe.com/magazine/Interview-de-Tonie-marshall.html

Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 23 juin 2 23 /06 /Juin 15:58

 




Reiser était dessinateur de BD.
Il a écrit "Vive les femmes", en hommage, à sa façon, aux femmes.
Claude Confortès en a réalisé un film en 1983.
Je livre cet extrait où une prof d'Arts Visuels commence la journée par une séance d'échauffement très particulière...
Une manière comme une autre de capter l'attention des enfants.

Sur le blog de Marité
http://bofutur.blogspot.com/


Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 18 mai 1 18 /05 /Mai 16:44

Parmi les actrices qui osent, il y a Jane Birkin qui nous a offert sa beauté et ce, bien avant Gainsbourg qui l'a cependant magnifiée même si la belle a joué - avec Maruska Detmers - une époustouflante PIRATE mise en scène par Jacques Doillon.
Pour commencer, une scène du "Mouton enragé" en allemand : une petite perle !





Jane Birkin / Das Wilde Schaf (Le Mouton Enragé) (1974)
par 1ggw



 


 




































Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 20 février 5 20 /02 /Fév 15:34





Biographie:

Néerlandaise d'origine, Maruschka Detmers est née le 16 décembre 1962 à Schoonebeck, aux Pays-Bas. A l'âge de 18 ans, elle s'installe à Paris, et fréquente quasiment par hasard le Cours Florent. C'est la bonne pioche, puisqu'elle y est découverte par un agent artistique qui la présente à Jean-Luc Godard. Celui-ci lui confie le premier rôle féminin de Prénom Carmen, qui fait scandale au Festival de Cannes où il est présenté en sélection officielle. Mais ce ne sera pas le seul rôle “choquant” de la jeune comédienne, puisque une fameuse scène de fellation dans Le diable au corps, de Marco Bellocchio, lui vaut de défrayer la chronique une nouvelle fois. Médecin humanitaire dans Y a bon les blancs, juive volontaire pour une mission suicide contre les nazis dans La guerre d'Hanna, jolie Française tiraillée entre deux mineurs de fond dans Le brasier, femme fantasmée d'un adolescent dans Comédie d'été, directrice d'une agence immobilière dans les affres de la passion dans Deux : à la fin des années 80, Maruschka Detmers joue toujours de sa sensualité, mais sur un mode définitivement plus mineur. Passée aux Etats-Unis pour une brève période au début des années 90 (elle partage notamment l'affiche des Mambo Kings avec Antonio Banderas, qui vient lui aussi de traverser l'océan Atlantique), elle comprend que la voie est sans issue après un thriller minable tourné avec Dolph Lundgren (The shooter), et revient en Europe, mais n'y trouve que des rôles épars dans films généralement peu commerciaux. Le choix de la maturité qui n'exclut pas la comédie (Comme des rois) ou le polar stylisé (Rewind). Maruschka Detmers tient aujourd'hui l'un des premiers rôles de Te quiero, de Manuel Poirier.


Filmographie : 1 films


1983 - Le faucon (Boujenah)1983 - Prénom Carmen (Godard)1983 - La pirate (Doillon)1984 - La vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury)1985 - Le diable au corps (Bellocchio)1987 - Y'a bon les Blancs (Ferreri)1988 - La guerre d'Hanna (Golan)1988 - Deux (Claude Zidi)1989 - Comédie d'été (Vigne)1991 - Le brasier (Barbier)1991 - Les mambo kings (Arme Glimcher)1993 - Elles n'oublient jamais (Frank)1994 - The Shooter (Kotcheff)1995 - Méfie-toi de l'eau qui dort (Deschamps)1996 - Comme des rois (Velle)1997 - Rewind (Gobbi)1999 - St. Pauli Nacht (Wortmann)2000 - Te quiero (Manuel Poirier)

  • 2008: Fool Moon de Jérôme L’hotsky
  • 2008: Robert Zimmermann wundert sich über die Liebe de Leander Haußmann
  • 2008: Nos 18 ans de Frédéric Berthe


Télévision

  • 1985 : Via Mala, de Tom Toelle, série TV
  • 2001 : Mère, fille : mode d'emploi de Thierry Binisti
  • 2003 : Mata Hari, la vraie histoire d'Alain Tasma
  • 2003 : Jean Moulin, une affaire française de Pierre Aknine
  • 2004 : Le père Goriot de Jean-Daniel Verhaeghe
  • 2005 : La disparition de Laurent Carcélès

Théâtre

2007 : L’Arbre de joie de Louis-Michel Colas et David Khayat, mise en scène Christophe Lidon, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse

  • 2008 : Rock'N'Roll de Tom Stoppard, mise en sène Daniel Benoin
  • 2009 : Nathalie de Philippe Blasband, mise en scène Christophe Lidon, Théâtre Marigny (Maruschka Detmers reprend le rôle tenu au cinéma par Fanny Ardant en 2003 dans Nathalie...).



http://www.cinemapassion.com/filmographie-actrice-Maruschka%20DETMERS-490.html



Le Diable au corps - Marco Bellochio

Prénom Carmen - Jean-Luc Godard

La vengeance du serpent à plumes - Gérard Oury



Maruschka Detmers Nude
par degaulepaule

 

 


 



Le scandale éclata lorsque, dans Le Diable au corps, adaptation libre du roman de Radiguet qui avait déjà inspiré  un film éponyme avec Gérard Philipe et Micheline Presle, beaucoup plus sage, Maruschka Detemers offrit une fellation non fallacieuse à son partenaire.

 

Evidemment, folliculaires et humoristes-sic en firent, si j'ose dire, des gorges chaudes !

 

C'est un phénomène assez récurrent de s'en prendre à de belles et jeunes actrices qui se livrent et se dénudent à l'objectif de la caméra d'un metteur en scène qui, lui, n'est jamais mis en cause. Cela s'appelle de la misogynie basique.


De nombreuses comédiennes en firent les frais. Je pense à Maria Schneider dans le Dernier tango à Paris, à Valérie Kapriski dans La femme publique, ) Jane March dans L'Amant ou à Caroline Ducey dans Romance X, entre autres...

Il faut au contraire louer et remercier celles qui nous offrent leur beauté, leur potentiel érotique, leur génie du geste que ce soit sur le grand écran ou sur les innombrables sites érotiques du Net...

M.D.

 

Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Samedi 31 janvier 6 31 /01 /Jan 18:08




Christine Boisson - Watch the best video clips here

On reconnaîtra dans le rôle de l'heureux privilégié tenant la belle dans ses bras Michel Loeb et Catherine Arditti en importune... Article précédent sur Christine Boisson ICI





Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Epicuriens et libertins
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Samedi 20 décembre 6 20 /12 /Déc 12:18



Le cinéaste Dusan Makavejev fait passer tous les Tony Gatlif d'aujourd'hui pour des petits joueurs. L'hystérie collective, les personnages en roue libre, les provocations acidulées, il les connaît mieux que personne ! Avec Sweet movie, il réalise son film le plus connu. Plus discrète que La Grande Bouffe, de Marco Ferreri, aux ambitions fort similaires (il a lui aussi eu droit à son micro-scandale Cannois - le film fut présenté en section parallèle au festival), cette co-production barrée yougoslave, française et allemande de 1974 ne démérite pourtant son statut culte d'autant qu'il est aujourd'hui introuvable
.

sweet movie


" Ecoeurant comme si on mangeait à plusieurs reprises un gâteau bourratif et qu'on nous forçait violemment à en reprendre une part. A la fin, on est obligé de vomir: Sweet movie est un film qui dégueule et fait dégueuler."

Le film commence par un show-télévisé peu commun: une élection de miss Monde où les concurrentes, issues de pays différents, sont dirigées par une vieille peau et doivent se faire examiner l'hymen par un gynéco pervers sur un plateau télévisé. L'animateur est en transe, danse en recevant les demoiselles plus ou moins farouches jusqu'à ce qu'arrive Miss Canada, interprétée par Carole Laure, visage de poupée sur un corps vierge de pute, qui remporte l'élection: elle est Miss Monde 1984. Livrée en pâture à un business américain, elle décide de fuir le monde doré des luxes faciles et de se réfugier, seule, à Paris, dans la luxure et le cradingue. Parallèlement, une femme (Anna Prucnal) vogue sur les fleuves avec son bateau rempli de sucreries et croise un quidam (Pierre Clémenti) qui exhibe son pénis sans pudeur. Sweet Movie, qui n'a rien d'un film doux, est au contraire un produit tourné dans la douleur. Les scènes les plus crues ne figurent pas dans la version originelle du film (normalement, on devait voir Carole Laure plonger nue dans une piscine de chocolat et des figurants se rouler dans leurs propres excréments). Sur le plateau, les conditions deviennent épouvantables notamment pour l'actrice qui a failli être dégoûtée du cinéma à vie par l'expérience traumatisante (Makavejev lui a demandé d'égorger un mouton vivant et après son refus, voulait lui coller une ceinture de chasteté munie d'un cadenas dont il avait la clé). Les tensions entre les deux artistes ont été vives mais c'est toujours nécessaire de générer des anecdotes tordues sur les films scandales ou scandaleux (vous verrez prochainement qu'Alejandro Jodorowsky aura son mot à dire sur le sujet Peter O'Toole).

sweet movie


Dans Sweet Movie, l'intenable Dusan Makavejev, responsable d'autres horreurs pelliculés aux titres charmants, utilise les bruitages, les musiques, les répétitions d'image, les montages alternées pour imposer une sarabande nerveuse, psychédélique et enfiévrée. En enchâssant des séquences aléatoires, il organise un spectacle décadent avec des symboles phalliques, des allusions égrillardes et des gags au goût très douteux. Carole Laure et Samy Frey font l'amour sur la tour Eiffel pendant que les badauds passent, sans se douter du spectacle aux alentours. Plus tard, la même Carole Laure se casse un oeuf sur la tête. Encore plus loin, une grande scène éructante de renaissance, où les personnages régressent dangereusement, équivaut cinématographiquement à une Isabelle Adjani qui fait sa transe dans le métro dans Possession, d'Andrzej Zulawski.

Le réalisateur yougoslave, porté par cette âme slave, s'emmêle sciemment les pinceaux, privilégie les uppercuts en pleine tronche et les images chocs (comment justifier les images d'archive sur les massacres des bolcheviks si ce n'est par un mauvais goût fièrement revendiqué?), confronte la mort au sexe, oppose capitalisme et communisme, l'ennui bourgeois aux fantasmes prolétariens. Adosse les criminels de guerre et les dérives télévisuelles. Confronte deux icônes du cinéma indépendant (Pierre Clémenti, acteur parti trop tôt, talent fougueux vu chez Buñuel, notamment dans Belle de jour en racaille sadique et bien sûr Carole Laure, qui passe les trois-quarts de son temps dans le plus simple appareil). Marque une actrice à vie (Anna Prucnal, comédienne polonaise interdite de séjour dans son pays pendant 15 ans pour avoir... jouer dans le film !).

sweet movie



Les idéaux et les excréments sont liés, condamnés à se retrouver par la bouffe, le sucre puis, enfin, le chocolat, avec cette scène cultissime où Carole Laure enduit du chocolat comme une poire belle-hélène, partout sur son corps naguère puceau et laisse entrevoir ses parties intimes aux yeux les plus émoustillés et aux sexes les plus excités. Mais attention, à force de ratisser large, Sweet Movie est un film qui étouffe aussi. Pour dire vrai, le festin est aussi excitant sur le papier qu'il est écoeurant à l'écran. Ecoeurant dans ses revendications socialo-politiques martelées. Ecoeurant dans ses sous-entendus transgressifs (la pédophilie, en ligne de mire). Ecoeurant dans ses effets illustratifs, sa mise en scène branlante et son décor cheap made in John Waters première période (on a parfois l'impression d'être devant Pink Flamingos). Ecoeurant dans sa folie, sa boulimie et sa démesure. Ecoeurant comme si on mangeait à plusieurs reprises un gâteau bourratif et qu'on nous forçait violemment à en reprendre une part. A la fin, on est obligé de vomir: Sweet movie est un film qui dégueule et qui fait dégueuler.

Un machin long et polymorphe, indompté et indomptable qui se roule dans sa fange scatologique, qui est si surexcité et révolté qu'il y a forcément dans ce mets sulfureux quelque chose de salvateur voire cathartique. Il y a un plaisir - pervers - à détruire en bonne et due forme les conventions sociales, à briser les tabous, à revenir à l'état de naissance (la fameuse scène de la renaissance où, pour anecdote, Carole Laure passe un pénis sur son visage et le frotte charnellement sur ses lèvres); en bref, une certaine joie à suivre ce zigouillage en règle de bienséances cinématographiques bien avant tout un pan de cinéastes qui ont cherché à faire dans la provocation sans savoir de quoi il en retournait. On dit si souvent que la scatologie est un machin prépubère pour ados mal dégrossis: il suffit d'y mettre du sens pour comprendre ce qu'elle se sous-tend. En cela, Sweet Movie est le témoignage d'une époque où une création à la fois subversive et militante était reine, où le didactisme était rayé du vocabulaire, où les moindres tentatives avaient le don sacré d'ébranler la République, l'ordre moral et social.

sweet movie



Lors de sa sortie, le film, outrancièrement outrancier, singulièrement singulier, représentatif d'un certain cinéma des années 70 où le n'importe quoi provoquait une poésie accidentelle et décousue, fut interdit aux moins de 18 ans. Encore aujourd'hui, il impressionne. On est surpris de découvrir une farce potache et grivoise qui sous son chaos et son bordel absolument pas maîtrisé parle de déliquescence avec de vrais morceaux de bravoure et donc de cinéma dedans. La liberté qu'il s'est octroyé compte pour beaucoup dans l'attachement qu'on peut lui porter, d'autant qu'on est sûr aujourd'hui de ne plus la retrouver. En fin de compte, on regarde aujourd'hui ce Sweet Movie, avec plus de nostalgie, d'admiration et de regret que d'amusement.

SOURCE : http://www.dvdrama.com/index4entree.php





















Si Carole Laure - que j'adore ! - a toujours dénigré Sweet Movie, la succulente Anna Prucnal n'a jamais regretté d'y avoir participé. Dans la vidéo ci-dessous elle fait juste remarquer les conséquences désastreuses que le film eut pour elle et pour sa carrière dans sa Pologne natale.

 

 
ANNA PRUCNAL - Biographie (Wikipédia)

Son père, chirurgien d'origine paysanne, juif et tzigane, fut assassiné par les Nazis. Sa mère, de grande noblesse, descendante de Stanislas Leszczyński, élève donc seule ses deux filles. Après des études de piano et de chant lyrique, Anna Prucnal commence sa carrière d'actrice au Théâtre Satirique Étudiant (STS), foyer de contestation intellectuelle à Varsovie.

À vingt-deux ans elle débute au cinéma, et devient tout de suite populaire. Arrivée en France à trente ans elle entame une seconde carrière essentiellement théâtrale dont beaucoup de pièces de Bertolt Brecht. Elle travaille avec des metteurs en scène importants comme : Jorge Lavelli, Georges Wilson, Roger Planchon, Jean-Louis Barrault, Marc'O, Petrika Ionesco, Lucian Pintilie, Jacques Lassalle... Elle tourne aussi dans plusieurs films dont « Sweet Movie » de Dusan Makavejev, film qui provoquera son interdiction en Pologne pendant quinze ans.

En 1978 elle commence une nouvelle carrière en tant que chanteuse, son récital Rêve d'Ouest-Rêve d'Est la fait connaître du grand public, d'abord à Paris au Théâtre de la Ville puis en Belgique au Théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve, où elle est accompagnée aux pianos par Oswald et Nicole d'Andrea, Mylena d'Andrea dans une direction artistique du belge Marc Lerchs. Ses spectacles font le tour du monde, et elle pourra enfin retourner à Varsovie en 1989... pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française.

En 2002, elle a écrit un livre de souvenirs Moi qui suis née à Varsovie.

 

 

 

Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 6 octobre 1 06 /10 /Oct 11:47

Née en 1957, Christine Boisson est pour moi l'une des actrices les plus érotiques du cinéma français.



Se présentant dans une agence de mannequin, Christine Boisson est remarquée par Just Jaeckin, alors photographe, qui lui offre son premier rôle dans Emmanuelle en 1974. Après quelques rôles secondaires la cantonnant souvent à se dénuder, elle s'inscrit en 1976 au Conservatoire d'Art Dramatique de Paris. Bien décidée à apprendre son métier d'actrice, elle préfère alors se consacrer au théâtre.




De retour au cinéma en 1980, elle se révèle aux côtés de Gérard Lanvin en incarnant l'indépendante chauffeur de taxi Cora dans Extérieur nuit de Jacques Bral. Evitant la facilité, les choix de Christine Boisson la portent vers des films plutôt sombres et confidentiels comme Identification d'une femme (1981, Michelangelo Antonioni) et Rue barbare (1983, Gilles Béhat), qui lui fait remporter le Prix Romy Schneider en 1984.





Les années 90 arrivant, Christine Boisson tourne de plus en plus régulièrement avec des cinéastes déjà confirmés mais sans pour autant viser l'assurance d'un succès commercial. Elle se retrouve ainsi devant les caméras de Yves Boisset (1988, Radio corbeau), Claude Lelouch (1990, Il y a des jours... et des lunes) et Elie Chouraqui (1993, Les Marmottes) ; ou encore celles de la nouvelle vague contemporaine comme Olivier Assayas (1993, Une nouvelle vie), Laetitia Masson (1999, Love me) ou Jeanne Labrune à la télévision.



Elle sauve par sa maturité éclatante la Mécanique des femmes  (vidéo) de  Jérôme de Missolz d'après Louis Calaferte.


Sa voix un peu rauque et voilée, son côté félin, son corps souple et menu lui confèrent une grâce et une présence exceptionnelles. Du reste Christine Boisson est rare médiatiquement : ce qui renforce son mystère.

(Doc. Allociné)

Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Mercredi 10 septembre 3 10 /09 /Sep 12:25

Je déteste BHL, le philosophe du BHV médiatique, milliardaire, bidonneur de reportages à la con, idéologue de l'ultra-libéralisme, poseur, narcissique, bref je déteste celui que l'entarteur Noël Godin range sous le vocable admirable de "pompeux cornichon".

Mais j'ai beaucoup de tendresse pour son épouse (chacun est libre de son cul n'est-ce pas ?) Arielle Dombasle et ceci depuis fort longtemps.



A l'époque où fleurit la grossièreté, Arielle apporte avec un style et un corps qu'elle s'est littéralement forgés une touche fraîche d'élégance un peu outrée, une politesse fort civile dont l'époque est très chiche, une auto-dérision que certaines et certains feraient bien d'imiter.



A l'époque où Rohmer tourne l'incroyable Perceval le Gallois avec Dombasle et Luchini, la belle n'est pas la pin-up qu'elle est encore aujourdhui à 50 ans. La bouche très fine, les seins petits, le nez légèrement torve, Arielle est une comédienne blonde qu'on remarque précisément à cause de son phrasé particulier dû à ses origines hispano-américano-françaises.



La métamorphose corporelle achevée, elle tourne les Pyramides bleues où elle expose son corps remodelé.



J'aime Arielle Dombasle parce qu'elle est libre. Parce qu'elle ose. Tourner avec Klaus Kinski dans une adaptation japonaise d'Histoire d'O : Les Fruits de la passion en 1981 ne devait être facile quand on connaît la réputation sulfureuse de Kinski.
Je regrette du reste qu'elle ne signale pas cette oeuvre (médiocre) dans sa filmographie "officielle".

http://www.dailymotion.com/related/x2xupp_damien-baize-avec-arielle-dombasle_fun/video/x36vr0_arielle-dombasle-et-klaus-kinski_sexy



Arielle Dombasle et Klaus Kinski
par tinareo


Si elle est l'une des actrices fétiches d'Eric Rohmer, Arielle Dombasle tourne avec Polanski, Robe-Grillet, Raul Ruiz, entre autres.

J'ai particulièrement aimé Les Infortunes de la beauté de J. Lvof qui traite avec bonheur de la problématique de la relation peintre/modèle.

Chanteuse baroque, ses disques sont attachants à cause ou malgré une légère fausseté de voix. Meneuse de revue chez Jérôme Savary, Dombasle après avoir réalisé une émission spéciale Professeur Choron sur le Canal + de la grande époque affiche avec brio sa beauté mature au Crazy Horse Saloon en 2007.


Son site : http://www.arielle-dombasle.net/








EXTRAIT DU FILM
Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Art' sex
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Vendredi 1 août 5 01 /08 /Août 15:56


BANDE ANNONCE :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18374200&cfilm=54124.html

J'ai découvert Vahina Giocante, superbe, dans Lila dit ça de Ziad Doueri, réalisé d'après le roman de Chimo (2004).
Qui se cache derrière ce pseudonyme énigmatique ? Bernard Pivot a essayé de faire avouer à l'encyclopédique Jean-Claude Carrière qu'il en était l'auteur. Dénégation de celui qui fut - entre autres - le scénariste de Luis Bunuel. Nous n'en saurons pas plus.
Cela dit, le film est plein de séquences très érotiques notamment celle où Lila branle son ami à bicyclette.








Le site officiel : http://vahinagiocante.free.fr/
Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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Lundi 7 juillet 1 07 /07 /Juil 16:00

Née le 19 septembre 1957, fille d’un père égyptien et d’une mère pianiste d’origine tchèque, Myriam Mézières a été élevée en France dans un orphelinat. Mais elle considère le monde du spectacle comme sa véritable patrie.

Très tôt, elle débute au cinéma avec Alain Tanner. Elle travaille également avec des cinéastes aussi divers que Mocky, Zulawski, Vecchiali, Lelouch, Boisset ou Claude Berri.

Mais c’est une « Flamme dans mon Coeur » qu'elle coécrit avec Alain Tanner (prix de la meilleure actrice et du meilleur film au Festival de Houston) et « Le Journal de Lady M » de Alain Tanner (scénariste, actrice) qui représente la Suisse aux Oscars que Myriam accède à une carrière internationale.

Avec une vitalité d'animal instinctif, elle s'adapte à des territoires aussi divers que l'Allemagne (« Mau-mau » de Uwe Scharder), NY, LA, mais c'est principalement en Espagne qu'elle concentrera son activité cinématographique (dont « Boca-boca » de M. Gomez Pereira) et musicale, s'emparant de toutes les occasions possibles pour chanter, sa véritable passion.

Elle crée deux spectacles musicaux, « Extrana Fruta » (Ce fruit étrange) et « Carne y Suenos » (En chair et en rêves) reçus chaleureusement par la presse et le public qui la surnomment « Reine du métissage ».

Au festival de Cannes 2000, Myriam est actrice dans « Krampack » de C. Gay, film espagnol de la sélection « Semaine de la critique ». En mars 2001, elle entreprend le tournage de « Fleurs de sang » dont elle a écrit le scénario, qu'elle co-réalise avec Alain Tanner. Elle y joue le rôle de Lily, et participe aussi à la bande son avec les chansons « Ser une chica » et « Flores de Sangre ».

EXTRAIT DE SON SITE OFFICIEL

   

http://www.myriam-mezieres.net/

J'ai redécouvert Myriam Mézières (que j'avais vue dans plusieurs films de son imposante filmographie) il y a quelques jours en voyant le film Une flamme dans le coeur d'Alain Tanner (1987). Elle en a écrit le scenario. Myriam Mézières fait partie de ces actrices qui osent des scènes de nu vraies, c'est-à-dire où l'on ne fait pas l'amour à travers un caleçon et une culotte et où l'on ne s'enveloppe pas dans un drap pour aller chercher un paquet de clopes.

Elle fait partie de cette catégorie d'actrices comme Miou Miou, Andréa Ferréol, Marushka Detmers, Christine Boisson, Catherine Jourdan et d'autres à qui je réserverai ici une place.


Avec Jean-Pierre Mocky dans "Un linceul n'a pas de poches"

Avec Jean-Luc Bideau

Cabaret

Dans "Jonas qui aura vingt-cinq ans en l'an 2000" un des films les plus représentatifs des années 70

Par Michel Debray - Publié dans : Toiles - Communauté : Arts érotiques
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