Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Lu dans l’inépuisable site Poésie française
François Scalion de VIRBLUNEAU
Gentil tertre élevé sur la blanche poitrine,
Tétin bien arrondi, je sais bien, sur, ma foi,
Que tu as bien raison de te plaindre de moi,
Qui n'ai onc contemplé ta blancheur ivoirine !
Tétin, chevet d'amour, dont la rondeur poupine
Éveille l'appétit d'un doux je ne sais quoi,
Permets sans te cacher qu'en m'approchant de toi,
Je goûte le plaisir de ta grâce divine.
Portant envie à l'œil et à la bouche aussi,
Tu ne dois te cacher dessous ton voile ainsi,
De peur que ton ami secrètement te touche.
Pour ce découvre-nous tes louables trésors,
Ouvre-les, affété, et tu seras alors
Ainsi favorisé que l'œil et que la bouche.
Transmis par Denis Boulbès
LE BAISER SOUS L’AISSELLE
Plonger, quand ton aisselle est en sueur, ma bouche
Sous ton bras tiède et mou, dans les poils bruns et fins
Et là, gaver à pleines dents toutes mes faims
Du beau corps savoureux sur qui mon corps se couche.
Ah ! le rêve réalisé ! — Ma langue est là,
Dardée à la naissance odorante des touffes
Et ma bouche à baiser pleurant que tu l’étouffes
Lisse aux lèvres les poils que la langue emmêla.
De longs frissonnements te courent, ô peureuse !
Sous la caresse ta haute aisselle se creuse
Et tremble ta mamelle où j’ai les doigts crispés,
Quand je puise, abrité par ton bras, ô clémente !
Dans la coupe de peau nubile aux bords jaspés
Où l’âcre vin de la chair en chaleur fermente.
Pierre LOUYS
le 01-09-2009 17:55 | émis par : Académie des Beaux-Arts
catégorie : Autorités administratives indépendantes
thème : Culture
zone : France
LETTRE DE L'ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS « Couvrez ce sein que je ne saurais voir », lance, impérieux, le Tartuffe de Molière à Dorine, la servante, en lui tendant un mouchoir à la vue du haut
de sa poitrine émergeant du corsage traditionnel des soubrettes classiques. « ...Et cela fait venir de coupables pensées ». A cette admonestation, Dorine réplique avec le franc parler de la
nature : « Je vous verrais nu du haut jusques en bas, que toute votre peau ne me tenterait pas ».
Dans le raccourci saisissant du théâtre, Molière hausse au symbole le sein de Dorine et dénonce les contradictions que la société y a attachées.
Voilà, déjà, pour la littérature.
Le dossier conçu et élaboré par François-Bernard Michel et Lydia Harambourg sur le thème du sein entreprend de cerner le mystère que les philosophies ont secrété au long de l'Histoire, en
embrassant largement les oeuvres de peintres, sculpteurs, graveurs, aujourd'hui des photographes - avec une incursion dans l'imagerie médicale -, qui en offrent l'illustration.
« CET ILLUSTRÉ CONNU ET INCONNU... »
SEIN ? Le mot est aussi banal et figuré qu'ambigu, voire mystérieux.
Après le sens propre de mamelle - la glande mammaire caractéristique des mammifères -, se sont multipliés en tous sens les sens figurés (coeur, intime, ventre, centre, sinuosité, source),
témoignant de l'ambiguïté du mot et de sa diversité symbolique.
Si ce numéro de La Lettre de l'Académie se consacre au thème du sein féminin dans les arts plastiques, c'est donc pour invoquer, au-delà des formes et couleurs, le mystère du sein.
Qui pourrait se prétendre capable d'imaginer l'extrême diversité des figures physiques et mentales que suscite, pour une femme elle-même, la seule énonciation du mot sein ? Prononcer le mot fait
surgir immédiatement une multitude de représentations différentes, liées à l'âge, la culture, l'histoire personnelle et familiale, la santé et la maladie, la situation psychologique de
femme-femme (séductrice) ou de femme-mère (nourricière).
La plupart des artistes ont doublement figuré ce double statut du sein et de la femme. Durant sa vie et son oeuvre brèves, Giorgio da Castelfranco a talentueusement célébré le sein érotique de
l'énigmatique Laura, dévoilé par son manteau rouge au revers de velours noir, et le sein allaitant que reluque le voyeur étrange de La Tempête.
Au-delà des apparences et fonctions et de leurs binômes beauté/laideur ou érotisme/nutrition, l'essence des innombrables seins de l'art demeure bien inaccessible. A l'homme, à la femme elle-même
et évidemment aux artistes, aussi accomplies que soient leurs oeuvres. L'inaccessible du sein procède en effet de cette autre anatomie, éventuellement sans rapport avec la réelle, que je
qualifierai de psychique,
et selon laquelle chacun(e), sans distinction de sexe ou de technique artistique spécifique, a élaboré sa représentation du sein.
C'est cette anatomie singulière qui a, dans l'Histoire des Arts, généré le gigantesque album des seins, dont le contenu éclaire, sans le résoudre, le mystère.
Si, par définition, tout mystère est insondable, il n'est pas interdit de le scruter.
C'est ce que se propose de faire ce numéro de La Lettre fondé sur les « classiques » du sein et les oeuvres des académiciens, anciens ou actuels, de l'Académie des Beaux-Arts.
François-Bernard Michel
Pour en savoir plus
JE SUIS COMME JE SUIS Jacques Prévert – (Né à Neuilly-sur-Seine)
Je suis faite pour plaire
Ce qui m’est arrivé |
Jambes, gambettes, flûtes, quilles, cannes...
Gambas, piernas, legs...
Il en va des aréoles (et non des auréoles !) comme de toutes les parties du corps : une extrême diversité.
Le mot est utilisé aussi en botanique. Il vient du latin "area" : aire, zone, surface...
Etroites, larges, très larges au point d'envahir une grande surface du sein, roses, brunes, chocolat, plus ou moins granuleuses, pourvues de poils follets ou totalement glabres, chaque type
d'aréoles a ses amateurs.
De grandes aréoles peuvent être ornées de mamelons épais ou au contraire ombiliqués (rentrés à la surface et non saillants). Des aréoles étroites peuvent être dotées de gros mamelons. Il n'y a
pas de règle y compris quant à la sensibilité de ces organes même si mon expérience personnelle me laisse à penser que les seins menus avec de gros mamelons et des aréoles larges comme une pièce
d'un euro peuvent être très réceptifs.
Les aréoles peuvent changer de forme et de couleur pendant l'acte sexuel, en fonction de l'excitation. La grossesse les fait se transformer fortement.
Les tubercules de Montgomery sont des petits grains disséminés à la surface de l'aréole. Ils deviennent saillants vers la huitième semaine de
grossesse. Ils contiennent du sébum servant à lubrifier et hydrater l’aréole.
La p'tite culotte
De Liselotte
Couvre sa grotte
Si peu falote.
Mon échalote
A la tremblote
Et Liselotte
Me la dorlote.
Quand mes pelotes
Douc'ment balottent
Oh ! Saperlotte !
Je décalotte
Et ma carotte
Soudain sanglote !
J’ai la pleurote
Combien fiérote
Quand la menotte
De Liselotte
Doucement ôte
Sa p'tite culotte…
M.D.
Conçu au départ comme un hommage aux célèbres SEINS de Ramon Gomez de la Serna, ces textes publiés au Seuil en 1999 et traduits de l'espagnol par Gabriel
Iaculli, forment un livre insolite et inclassable qui ne manquera pas de susciter des adhésions jubiliatoires et des condamnations féroces.
Il s'agit, à proprement parler, de ce splendide exercice de style inauguré lors de la Renaissance française, consistant à vanter, chanter et louanger les différents attributs ou "blasons" du
corps féminin.
Ici, Juan Manuel de Prada nous offre cinquante-huit bijoux littéraires et souvent ironiques autour du sexe féminin.
"LE CON DES VIERGES"
"Le con des vierges s'ennuie lamentablement, comme les princesses de Rubén Dario. Le con des vierges, encerclé par la chasteté et les préjugés, trompe l'ennui en fréquentant le bidet pour se défaire d'une saleté inexistante, comme le tire-au-flanc bâille de fatigue fictive. Le con des vierges, en sus de transpirer l'ennui, est un con aigri par la discipline rigoureuse à laquelle le soumet sa maîtresse, discipline faite d'ablutions, de bains et de masturbations spectrales obéissant à la formule: regardez sans toucher. Mais la pire chose que doit subir le con des vierges, ce sont les lectures auxquelles elles s'adonnent à leurs moments perdus, qui sont aussi, pour elles, les plus nombreux. Jadis, au temps de la guerre franco-allemande, ou à peu près, les vierges qui avaient un fiancé en première ligne lisaient des poèmes de Sully Prudhomme ou d'Émile Verhaeren, qui sont des poètes de grande envergure, nourrissants à satiété, et elles se permettaient même de petites incursions dans les soupirs de Marceline Desbordes-Valmore, poétesse qui attendrit les cœurs et les hymens. Mais aujourd'hui, en ces temps post-modernes et troublés, les vierges ne se contentent plus de ces lectures romantiques, elles se procurent plutôt, après avoir consulté les suppléments littéraires des journaux, le roman dernier cri, véritablement mortifiant pour les cons qui se meurent parmi les bâillements (les bâillements muets de leur bouche fermée) et regrettent le temps des vierges bien intentionnées - qui, il est vrai, sentaient du con -, ces lectrices de sonnets extravagants qui jouaient de la harpe en pressant la caisse de résonance sur leur entrecuisse et regardaient par la fenêtre tomber la pluie tout en se masturbant, main enfouie sous la jupe, dans les flots des cotillons et des culottes. Les vierges d'aujourd'hui, moins analphabètes que celles du passé, lisent des œuvres prétentieuses, des romans vidés de leur sang, et elles ne jouent de rien, pas même du tambourin. Les vierges d'aujourd'hui écoutent de la musique new age, qui leur recoud le con. Comme s'il n'était pas suffisamment recousu, le pauvre, par cette virginité si docte ! "
J.M. de P.
Avril 2025 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | |||||
7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | ||||
14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | ||||
21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | ||||
28 | 29 | 30 | ||||||||
|
Derniers Commentaires