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Lundi 11 juillet 1 11 /07 /Juil 15:27

  Photo 0108

 

 

Je suis comme hantée par son image. Elle me suit comme une obsession. Je me sens remplie par un sentiment de compassion qui se mêle subtilement à un désir de partage de ces émotions.
Tel un petit oiseau docile et sensible il répond aux caresses en s'étirant. Il s'éveille magiquement comme par dévouement. Il grossit mystérieusement pour passer de la fragile soumission à la ferme contraction.
Tu parles de ton pénis comme d'un compagnon. Il t'accompagne partout et il t'influence sur tout. Il dirige tes rêves et nourrit tes ambitions. Il t'inspire les chemins de la séduction. Il imprègne tes mots et suscite parfois tes maux.
Tu en parles librement et tu en assumes les désagréments.
Je t'envie... je..
Carole.

 

Tu es passée comme une ombre orangée juste pour m'envoyer ce texte doux et ma queue ou ma bite (je la féminise tandis que tu parles de lui, mon pénis) réagit immédiatement par une sorte de délicieux prurit. Ce que tu ne dis pas c'est comment tu me lis, comment Lady Jane se transforme ou non en petit lac intérieur.
Si tu es hantée, je te désenvoûterai ou te fétichiserai davantage en te montrant ma quignolle mouillante...
J'aimerais que l'image du "petit oiseau" prenne chez toi une autre dimension, modeste certes, mais plus conforme à la réalité, à ma réalité...
Ce jour-là j'avais envie de te troubler en t'offrant mon plaisir cru et pourtant il me fut difficile à faire jaillir et tu crus que je me malmenais. Il y avait un acharnement c'est vrai alors que j'étais non pas dans le désir mais la provocation à décharger sous tes yeux un sperme venu de loin...
Je te présente ma copine fidèle et inconstante, celle qui ne me survivra pas...
Tu mens vit !
M.

 

Elle apparait comme une excroissance mystérieuse. Elle semble pourtant manifestement pleine de vie, luisante et prometteuse de puissante douceur.
Noyée dans le noir et blanc de ta chemise, je la vois soutenue par une main et guidée par l'autre. Ces deux mêmes mains qui la prennent en otage et la poussent sans cesse à se surpasser jusqu'au soulagement de son coquin de maitre.
Ce n'est pas tant ses veines sinueuses et dilatées qui retiennent mon intérêt, ni même le reflet lumineux de la chaire envoutante de son gland.
Mes yeux se dirigent plutôt spontanément vers ce bras tapissé de ses poils. je suis insidieusement imprégnée par cette atmosphère de plaisir solitaire magiquement téléportée jusqu'à moi par les prouesses d'une image certes fixée mais oh combien mouvante et communicante.
Carole.

 

3MARS 002

J'adore la statuette. Elle porte merveilleusement en elle ce qu'elle dissimule. Je la regarde pensive et mes yeux la quittent avec nostalgie.
Mais je me promet de revenir vers elle à chaque fois que je ressentirais le besoin de voir ce qui en elle me repousse.

Carole.

 

Ce bouddha constitue avec une tête d'athlète en terre cuite le seul patrimoine artistique de mes parents.
J'ai hérité de ce bouddha en plâtre peint en noir et rouge et personne n'aurait pu songer à me le prendre. Il me revenait de droit. Plus que n'importe quoi. Je l'ai repeint : le corps noir comme à l'origine et le vêtement en bronze doré aux nuances saumonées.
Cet objet trône dans la chambre, dans une niche de meuble où un miroir au fond renvoie l'image du dos.
Il est, avec la traditionnelle branche de gui que je vais cueillir moi-même le 31 décembre, l'unique représentation du sacré "ordinaire" en dehors des innombrables sexes de femmes peints par mes soins.
Placée entre mes cuisses, dotée de ce crâne rond à la coiffe granuleuse, la statue donne une image symbolique, idéalisée - mais dont la sérénité est contrariée par la noirceur - du pénis rose et nettement plus modeste, plus humain, plus animal aussi, qu'elle camoufle.

M.

 

QUEUE3

A la première vue de cette photo, je prend peur. Comme une fille qui se serait retrouvée seule, perdue dans la broussaille.
Mais les lèvres qui m'apparaissent en haut de l'image me rassurent. Une note de sérénité humaine s'y dégage. Le terrain ennemi s'éloigne pour laisser apparaitre celui de l'ami qui me réconforte. Je m'accommode de cette villosité excessive pour ne me laisser voir que l'aspect viril qui me transporte.
Et puis alors, l'image "symbolique et idéalisée" ne manque pas d'aller fouiller au fond de mes retenues pour éveiller en moi le désir de ce qui m'est interdit et qui m'est pourtant à l'instant même vivement recommandable.
Pudiquement Carole.

Je l'imagine bien, humide et brillante de mucus, poser son gland sur le grumeleux de tes tétons érigés et tracer sur tes globes de chair pâle comme des traces argentées de gastéropodes. Je la vois bien glisser tendrement sur ton ventre creusé, venir buter sur la douce colline de ton mont-de-Vénus et s'insinuer dans ta fente aux efflorescences gothiques. Je te ferai les mots je te dirai l'amour... Tu feras danser ton bassin pour tenter de la happer par ta bouche inférieure mais je te retournerai en levrette et humerai d'abord les fragrances de ton sexe vultueux, admirant la rodondité de ton cul, flattant les mollesses admirables de te seins pendants, t'écartant les lèvres intimes de mes pouces pour mieux plonger mon vit dans l'humidité de ton connin aussi tendre et juteux qu'une mangue...
Alors ma bite te labourera jusqu'au col. Vois-tu le museau de carpe de ton utérus essayant de gober mon gland à chaque coup de reins ?
M.

 

 

Tu me feras les mots et me diras l'amour.
Oh oui, j'aime ça. J'aime tes mots qui s'étalent sur ma peau pour y imprimer ton désir de me faire l'amour.
Mes pores me nourrissent de la douceur de tes doigts. Mes yeux se ferment pour mieux apercevoir les promesses de nos désirs.
Mon cœur s’accélère pour mieux m'imbiber des délicieuses sensations de ma soumission.
Mon bas ventre tenté par le rythme se tortille pour mieux dévoiler mon consentement.
Mes cuisses se croisent et se serrent dans un élan de délectation.
De proche en proche tes mots me défrichent et tes doigts me découvrent et de mieux en mieux mes tympans s'associent à mes sens pour mettre en alerte mon hospitalité.
je me libère de mes appréhensions, je me laisse bercer par tes charnelles interpellations...

Carole.

 

Tu me fais penser à ces amantes romantiques qui guettaient le passage du facteur dans l'attente d'une lettre qui les embraserait. Elles confiaient en rougissant leurs propres missives un un fonctionnaire conscient de transporter des secrets sans que jamais son devoir de totale

  discrétion ne faillisse. Il aurait pu pourtant ce messager, ce fils de Mercure, profiter de cette connaissance intimes de plis échangé hors mariage pour abuser la fautive, la faire chanter ou l'obliger à céder à ses avances odieuses. C'était le temps où ceux qui devaient garder de lourds ou de légers et véniels secrets les emportaient jusqu'à la tombe.
Tu ne glisses plus d'enveloppes dans la fente irrémédiable d'une boîte à lettres. Tu ouvres ton MSN ou ton Hotmail. Tu repères les mots ou les images qui te feront sourire ou qui t'émouveront jusqu'au plus sacré de ton entrecuisses. Tu écriras ou colleras un texte préalablement prémédité, avec précautions pour ne rien laisser paraître de l'acte clandestin que que tu commets avec délice...
Cela comblera ta journée comme cette ancêtre ruisselante du bonheur d'aimer repartant vers ses travaux domestiques en serrant contre son sein la feuille de papier bleuie relue mille fois, apprise par coeur afin de n'éveiller nul soupçon, dissimulée dans les recoins d'une maison connus d'elle seule.
Je la vois cette femme d'autrefois. Elle a tes traits, le grain de ta peau. Elle vient d'achever sa lettre. Elle retrousse son empilement vaporeux de jupon, ouvre sa culotte fendue, écarte ses lèvres au pelage châtaigne, plonge son doigt majeur dans sa fente humide, recueille la cyprine et en appose une goutte comme un sceau odorant près de son paraphe d'encre violette. Elle plie la feuille religieusement, l'insère dans une enveloppe mauve dotée d'une doublure de papier de soie grise. Le triangle de fermeture est gommé sur le bord. Classiquement on y passe la langue pour l'humecter mais là, elle revient à sa source et d'un index tremblant elle mouille la colle au goût âcre de son jus suave de femelle désirante.
M.

 

CoitNAT-copie-1

Un jour j'ai rêvé d'une nuit où je t'ai rencontré.
Prés de toi je suis allongée. Contre toi tu me serrais. Tes lèvres me découvraient. Ma peau s'en délectait.
Mon cœur se réjouissait de mon bonheur qui le malmenait.
Je me souviens de tes poils qui me chatouillaient pendant que si viril tu me troublais. Tu es si fort et tes bras m'entouraient.
Blottie et heureuse mes seins contre toi étaient si pressés que ma respiration s'entrecoupait.
Tu me serrais, tu m'embrassais, tu me caressais. Sur mes fesses tu t'attardais. Tes grosses mains les malaxaient. Mon plaisir ne faisait que se quintupler. Pour ton bonheur je me cambrais.
Et dans ton oreille je te chuchotais tout mon désir qui m'étouffait.
Puis subitement excité, tu m'as retournée. Et de ma croupe tu t'es emparé. Par mes hanches tu m'as maitrisée. Et violemment tu m'as pénétrée. Comme une chienne j'ai hurlé. Ta grosse queue m'a transpercée. Et sans limite tu m'as limée jusqu'à ce que sans force j'ai chancelé. Je me souviens de ta grosse voix qui m'a foudroyée. Pendant que rugissant tu m'as inondée. Sur mon lit je me suis affalée.
Puis toute en sueur je me suis réveillée. Et vainement, je t'ai recherché.
Souriante, je me suis promise de tout te raconter.
C'était si bon et si c'était à refaire je m'y presserais.
Carole.

Pardonne moi. Je ne pouvais pas dialoguer librement avec toi. J'ai préfère ne pas te répondre en direct. J'ai réduit la fenêtre pour ne pas attirer l'attention. Je suis chaude mais je ne suis pas seule, hélas.
Carole.

Si tu osais tu irais t'isoler et tu me téléphonerais...Tu ne parlerais pas en te caressant. Je te parlerais juste et te dirais des mots qui te feraient couler...
J'aime quand nous sommes chauds l'un & l'autre...

M.

 

Tu me titilles avec tes mots et me transportes dans leurs tournures. Puis tu me choques avec tes photos et me dépose dans la froideur d'une impasse. Je ne suis pas malheureuse d'y être avec toi mais je sens aussitôt le silence refroidir mon émois.
Je veux que tu me prennes la main, que tu me rassures, que tu me remontres la profondeur de ton "moi".
Rebroussons le chemins et reprenons la route de notre intelligible complicité.
Je ne me refuse aucune évasion mais je redoute la perversion.
Carole.

La perversion est délicieuse. Elle n'existe pas en soi. Elle est une limite une frontière que tu poses.
Je sais comment on peut sauter la ligne imaginaire, comme on se jette dans le vide, rongé d'angoisse juste avant l'élan fatal - de fatum, destin, comme fado ! - au sens strict et non synonyme de mortel, je sais comment après un instant suspendu on se retrouve sur l'autre bord, ruisselant du bonheur d'être passé outre la peur, conscient d'un nouveau pouvoir sur les autres et surtout sur soi-même...
J'ai passé ma vie à vaincre mes peurs.
Maintenant j'attends, sereinement, la dernière, l'ultime angoisse qui me délivrera à tout jamais des plaisirs interdits, des désirs mordants, des effluves de sexe, des instants volés dans le halètement des corps clandestins...
Je t'aime Carole, de toute ma bite, de tout mon cœur, de toute ma tête et de toute ma folie !
M.

 

"Tu m'aimes", dis-tu. Que veut donc dire cela?.. En ressens-tu tant que ça?.. Ou rêves-tu simplement de quelque chose comme ça?
Le rêve est aussi là où on on ne le situe pas et avec celui ou celle qu'on ne renie pas.
Je comprends que tu puisses m'aimer "de toute ta bite" tout comme je peux comprendre que tu rêves de me la mettre là où tous les fantasmes m'habitent.
Je comprend aussi que tu m'aimes de toute ta tête ou de toute ta folie parce que sans l'une et l'autre nous n'en serions pas là, à nous délecter de nos émois.
Mais je comprend moins que tu veuilles attribuer à ton cœur ce que tu empreintes à ton sexe. Parce qu'il ne s'agit en fait que de cela.
Cependant j'aime quant même lire ces mots qui ne portent que le sens de leur légèreté. Car c'est dans dans leur fausse naïveté que nous pourrions puiser la face cachée de leurs vérités.

Carole.

 

Au moment où j'écris ces mots que tu cherches à analyser - et souvent cela signifie tuer - je suis dans un état de TOTALE sincérité.
TOUJOURS.
Je te prie de me croire ou au moins de faire - naïvement - semblant...
PS - Voilà pourquoi tu ne connaîtras pas la perversion : il y faut une certaine naïveté, une innocence, une forme régressive de jeu enfantin comme mettre le doigt dans la confiture ou tenter de voir sous une jupe...
M.

 

  http://poilnet.erog.fr/article-textes-croises---17-58511461.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Epicuriens et libertins
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