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Lundi 22 février 1 22 /02 /Fév 13:39


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L'innocent pervers et son image


Il exhibe sa bite prête à servir telle un missile qui s'apprête à sévir.
Cette image ne me choque pas toujours, parfois elle m'interpelle.
Je peux être comme une enfant qui se projette sur son cornet de glace en se promettant de prendre tout son temps pour en déguster la moindre saveur. Elle devient subitement pour moi un point de fixation, une cible de concentration, une source d'inspiration.
Mes doigts l'explorent pour me gratifier du délicieux contact de sa texture. Mes yeux l'observent pour m'imprégner de ses palpitantes prétentions. Ma petite main l'emprisonne dans sa paume pour me satisfaire de sa grosseur puis la guider dans les chemins sensuels de mes fantasmatiques désirs de soumission. Un lien complice se tisse insidieusement et secrètement entre ce bout de chair vivante et les démons enfouis de mon subconscient.
Je me sens progressivement prise dans le piège de son innocente perversion.
Je rêve de cette verge comme l'autre enfant salive sur sa barre crémeuse. Je me vois la prendre en bouche pour satisfaire ma gourmandise. Mes lèvres découvrent les contours de son gland qu'elles redessinent pendant que ma langue par ses brulants attouchements la taquine.
Son membre semble grossir sans cesse ainsi enfoui dans ma bouche qui semble devoir l'avaler pour me rassasier. Ma gorge l'aspire pour me remplir de son puissant désir. Je la sens gonfler jusqu'à épouser le moule de mon insatiable envie. Mon regard brille et mes yeux s'exorbitent, ma salive déborde et mon cœur s'emballe pour s'adapter à mon désir qui s'enflamme. Je la veux en moi et tout mon corps en émoi se met au rythme de mes sens aux abois. Le désir prend possession de moi. Mes veines se dilatent et mes muqueuses intimes s'affolent. Elles s'imbibent de mon consentement et se tapissent de mon impatience... Je deviens folle. Je me sens ouverte à toute proposition qui vienne soulager mes congestions.
Puis ... subitement trop seule, je me sens trop vide. Ouverte à mon désir, point de queue pour me remplir. Cette grosse bite inerte n'est qu'une image. Je n'ai d'autre choix que de rester sage.

Carole.


___________________________________________________________


La réalité impeccable des amants
 
Elle pose sa tête contre ma poitrine velue. Nous sommes nus, allongés. Je caresse son dos, mes doigts repèrent les minuscules scories de sa peau et l'en débarrassent discrètement. Elle me caresse l'intérieur des cuisses, les bourses au scrotum distendu par la chaleur ambiante de la chambre. Je ne la laisse pas empoigner mon membre encore flasque. Je me redresse et la fais s'allonger sur le dos. Le tétin gauche s'offre naturellement à ma bouche. Ce sein est plus menu que l'autre. Asymétrie charmante. Ma main senestre malaxe doucement le globe privilégié tendant que l'autre subit mes succions incessantes. Je sais par quel mystérieux réseau ces caresses mammaires provoquent plus bas la création toujours renouvelée d'un petit lac intérieur. Je m'applique. Ma main caresse le ventre creusé, s'attarde sur la colline douce du Mont-de-Vénus à la végétation couchée par le voile du string qu'elle vient juste d'ôter. Les grandes lèvres sont couvertes d'une broussaille moins policée. Je place ma dextre sous la fesse que je pelote tout en suçant le mamelon qui frétille sous ma langue. Ma main explore. 
 
Elle s'offre. Ses jambes repliées s'ouvrent et se ferment à demi. De sa cuisse gauche, elle tente de frotter ma queue qui s'épanouit. Son désir mouillant, son plaisir gémissant me sont le meilleur aphrodisiaque. Mon majeur va quérir le clitoris qui s'érige puis il s'enfonce dans la fente visqueuse pour y recueillir le précieux lubrifiant. Je me mets à genoux pour, en oblique, lécher le lutin qui grossit sous ma langue. Que le Point G soit un mythe, un leurre, une farce n'empêche point la longue tige du clitoris de s'enfoncer de près de dix centimètres sous la paroi ventrale du vagin. C'est là que mon doigt fureteur va la solliciter tandis que ma bouche s'exaspère sur son extrémité d'acuité aquatique. De sa main gauche, elle me caresse les fesses, puis les couilles et enfin me branle la bite dont le gland laisse sourdre le suc de mon excitation ressuscitée.
 
Dans une brume sonore j'entends Brigitte Kernel interviewer l'insupportable Franz-Olivier Giesbert sur France-Inter. Elle gémit et soudain coule plus fort. Elle agite ma breloque avec une certaine violence au point que je crains parfois une rupture du frein. J'aurais l'air malin... En douce "représailles" je la fouille de deux doigts tout en titillant de la langue son clito affolé. Elle feule, elle rugit, elle me repousse afin de m'indiquer en une sorte de novlangue des signes - ô bien primitive et précaire, faite de hoquets et de sanglots de jouissance - qu'elle veut s'empaler sur ma queue. Que c'est impératif, qu'il y va de la vie de son con, que c'est sans atermoiements ni excuses d'aucune sorte... Elle se redresse, titube sur le lit, s'accroupit sur ma roideur. Je contemple en un éclair la chatte lippue aux grandes lèvres trempées comme une sublime bouche animale qui avale mon gland violacé. Je m'enfonce dans ce paradis infernal de douceur indicible. Aaaahhhh ! Elle se cabre, se cambre et crie. Son con et ma bite se calent. Je la saisis par les hanches mais d'elle-même elle me chevauche, part au trot, ruisselle soudain presque au pas puis reprend un furieux galop. Elle frotte sa chatte, son cul sur mon pubis rebondi qu'elle inonde de son jus.
 
"ça ne prévient pas, ça arrive, ça vient de loin"...  Depuis plusieurs minutes déjà elle multiplie les orgasmes, les enchaîne, les accumule, les enfile comme des perles sur le collier de sa joie génésique. Mon œil se repaît de son dos musclé, de son cul qui bondit. Le compte à rebours est enclenché dans mes reins. Le cinéma moderne et ses effets spéciaux nous permet de visualiser littéralement le flux de foutre dans nos tuyauteries. Je le "vois" et le sens, cet orgasme borgne auquel le Temps et ses apprentissages permettent désormais quelques répliques - comme on le dit des tremblements de terre. Il me foudroie de plusieurs coups. Je me permets de hurler. Le voisinage est loin et c'est bon. Cette fois, elle s'est repliée sur la fournaise de nos sexes emboîtés et, au moment du geyser dans le fond de son cratère, elle a explosé, parfaitement synchrone.
 
Nous avons haleté, l'un dans l'autre, un petit moment. Jouant de nos contractions musculaires et vasculaires post-coïtales. Marais salé du bas-ventre. Puis elle s'est détachée de moi. Par habitude, entre pouce et index, j'ai extirpé de mon pénis les dernières gouttes de sperme. Toujours crémeux en dépit de l'âge. Prostate nickel. Satisfaction de vieux mâle. "Pourvou qué ça doure"...
 
Pas l'ombre de la moindre bribe de psychologie dans ce texte... c'est exprès.
 
M.D.
 
Textes précédents :
http://poilnet.erog.fr/article-textes-croises-11-37523757.html




Par Michel Debray - Publié dans : Mots - Communauté : Arts érotiques
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