Une pose destinée à la photo comme à la peinture doit être essentiellement graphique. Les lignes de force doivent apparaître tout de suite. Les attitudes renversées évitent les plis du cou, du ventre et rendent le modèle offert à l'oeil du spectateur.
La composition en diagonale permet de remplir l'espace.
Dans une posture plus figée, verticale, les bras levés dégagent la poitrine, les creux axillaires et peuvent mettre en exergue la beauté et l'expression du visage.
Une station debout, sur des pieds nus à la plante cambrée, doit donner quelque chose d'aérien, le centre de gravité du corps se trouvant ainsi réhaussé, comme sur des talons aiguilles.
Les ceintures scapulaire (épaules) et pelvienne (bassin) ont intérêt à ne pas être dans le même axe afin d'offrir une torsion du corps (physique) qui courbe les lignes (graphiques). On peut effectivement penser qu'il s'agit là d'une tautologie... Sauf que l'image n'est pas l'objet, comme l'a parfaitement démontré Magritte.
Les mains doivent participer à l'ensemble. Inertes ou dans une action, elles prolongeront avec bonheur la grâce de l'attitude générale.
Les prises de vue verticales sur un modèle couché le font échapper aux dures lois de la pesanteur. Les mouvements sont plus aisés, les torsions plus faciles, les seins peuvent s'y répandre en s'épanouissant.
La position accroupie peut être assez malencontreuse sauf si le modèle parvient à se cambrer et si les hanches sont évasées. Le sexe et ses ourlets y apparaissent dans toute leur splendeur...
Les accessoires comme les bas, les bijoux, une culotte qui entrave les jambes "cassent" les lignes et jouent parfois le jeu du contraste ou de la couleur.
Des gestes "naturels" peuvent être magnifiés si l'on prend soin de l'éclairage.
La posture à genoux doit s'accompagner d'un creusement des reins qui met en relief le fessier. Veillez à ce que le cou soit tendu et que le visage soit dans la lumière.
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Mise au point, ma foi, fort intéressante et utile !
Il me semble, cependant, que feu Hans Bellmer, dans son introuvable "Petite Anatomie de l'Image"(chez le très regretté Eric Losfeld), magnifiait les plis et bourrelets de sa malheureuse compagne Unika Zürn...
La "pléthore" injustement décriée, et le "grand-âge" pusillanimement et ingratement mis de côté, fournissent des execices de style où se révèlent de vrais talents qui transforment "l'ordinaire" en "féérie" ; ils sont, évidemment plus rares et discrets que ces "faiseurs" qui bâtissent leur succès sur le croisement d'une jolie fille ambitieuse et d'un set complet de retouche.
Le verbe s'accorde en nombre avec son sujet ; c'est bien la torsion du corps qui courbe les lignes ? (outre la tautologie...)
P.S. les tapisseries lacérées et tentures déchirées relèvent de ce groupe que Pierre Restany a jadis qualifié de "Nouveaux réalistes" 5Riopelle en faisait partie, si ma mémoire ne me fait pas défaut)
Commentaire intéressant.... tout comme la mise au point!