Samedi 13 mars
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La peinture de Lucian Freud, petit-fils britannique de Sigmund - n'a pas l'heur de plaire à un critique de Monde. C'est son droit et c'est le mien de voir dans l'oeuvre du peintre certes un parti
pris d'une sorte de réalisme : obésités, usures du temps, trivialités des sexes, mais aussi, quand on y regarde de plus près une magnificence de la couleur. La chair est triste hélas ! mais la
couleur de la chair est flamboyante même dans les pâleurs des peaux trop sevrées de soleil.
Quand vous sortez de l'hiver, sous nos latitudes, vous êtes blanchâtres, blafards, pas livides (livide, à l'origine, c'est une variation du violet, du bleu plombé) un peu ternes. La
température de couleur fait ressortir les bleus et les mauves des veines sous-cutanées. Lucian Freud rend cela formidablement. Mais il nous montre aussi des carnations plus estivales.
Cela dit, Lucian Freud ne nous "dore pas la pilule".
C'est sans doute cela que le critique du Monde ne lui pardonne pas, mais il y a pire pour un critique : Lucian Freud est ENCORE vivant. Qu'il se rassure, ça ne durera pas.
L'article puant du critique du Monde fait l'éloge de Francis Bacon. En cherchant un peu, on doit pouvoir trouver d'anciens articles vilipendant la peinture de celui qui est aujourd'hui consacré
comme un maître.
Une chose est certaine : il ne demeurera rien du critique du Monde...
M.D.
http://www.leninimports.com/lucian_freud_gallery_4.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucian_Freud
Par Michel Debray
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Publié dans : Couleurs
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