Samedi 14 novembre
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AVENTURE GALANTE
de Jean Manse et Roger Dumas
Chantée par Fernandel
1932
Dans un restaurant un matin
j'fis connaissance d'un p'tit trottin
à l'air mutin
Elle m'avait plu, je le confesse
parce qu'elle avait de très belles…dents
c'était tentant
Profitant d'un moment propice
je glissais ma main sous la…table
d'un air aimable
Tout en ramassant ma serviette
j'lui fis un tout p'tit peu…la cour
ce fut très court
Tandis que je me réjouissais
auprès d'moi la p'tite…demanda
un autre plat
Puis elle me dit : "où c'est qu't'habite
tu dois avoir une belle…demeure
très supérieure"
J'lui dis : "j'ai même un grand balcon
si tu veux m'ouvrir ton p'tit…cœur
ce s'ra l'bonheur "
"Entendu, qu'elle m'fait, c'est promis
puisque t'a fini d'faire…la monnaie
'faut s'débiner"
Pendant que le taxi s'ébranle
j'lui dis : "j'voudrais que tu me…raconte
sans fausse honte
Ce que tu fais comme métier
et si tu prends souvent…d'l'argent
c'est épatant"
"Oh, je n'travaille pas sur l'enclume
seulement quelquefois je taille des…robes
mais je m'dérobe
Car dans c'métier, on se dispute
et je préfère faire la…modiste
c'est plus artiste"
En arrivant aux Batignolles
elle me prit par les rou…flaquettes
c'était pas bête
En rentrant chez moi tout d'un coup
elle m'dit : "avant d'tirer…l'rideau
mon p'tit coco
'Faut que j'te l'dise : on m'appelle Luce"
J'réponds "Alors faut qu'tu m'…embrasses
à cette place
Et en voyant ses yeux de braise
j'lui dis "Viens ici que j'te…dise
quelques bêtises"
Mais un jour pour me damer l'pion
elle partit m'laissant des…dettes
c'est pas honnête
Elle m'avait bien pris pour un sot
pourtant je n'suis pas pu…dibond
oh, pour ça, non
Et depuis je m'en mords les tifs
regrettant mon …cache-poussiere
quelle triste affaire
Comme j'ai le caractère aigri
je ne porte plus de longs gants…noirs
par desespoir
Messieurs, il faut que vous l'sachiez
des femmes comme ça vous font…d'la peine
voila notre veine
Elles fouillent d'abord votre pelisse
et puis vous laissent une…rancœur
au fond du cœur
Moi je vous dis, il n'y rien d'tel
vaut bien mieux aller au…théâtre
c'est plus folâtre
Malgré que je ne sois pas puritain
méfiez-vous de ces…souvenirs
qui font souffrir.
LA JEUNE FILLE DU METRO
(L.hennevé - G.Gabaroche - 1933)
C'était un' jeun' fill' chaste et bonne
Qui ne r'fusait rien à personne
Un jour dans l' métro y avait presse,
Un jeune homme osa, je l' confesse,
Lui passer la main dans les...ch'veux
Comme elle avait bon coeur
Ell' s'approcha un peu
L' jeune homm' vit l' mouv'ment d' la d'moiselle
Il se rapprocha de plus belle;
Mais comme en chaque homm' tout de suite
S'éveill' le cochon qui l'habite,
Sans tarder il sortit sa...carte,
Lui dit qu'il s'app'lait Jules
Et d'meurait rue Descartes.
L' métro continuait son voyage
Ell' dit: " Ce jeune homm' n'est pas sage
Je sens quelque chos' de pointu,
Qui, d'un air ferme et convaincu,
Cherche à pénétrer dans mon...coeur
Ah qu'il est doux d'aimer,
Doux frisson du bonheur! "
Comme elle avait peur pour sa robe,
A cette attaque ell' se dérobe;
Voulant savoir c' qui la chatouille,
Derrièr' son dos ell' tripatouille,
Et tomb' sur un' bell' pair' de...gants,
Que l' jeune homme, à la main,
Tenait négligemment
Ainsi à Paris quand on s'aime,
On peut se le dire sans problème
Peu importe le véhicule,
N'ayons pas peur du ridicule,
Dit's-lui simplement "Je t'en...prie
Viens donc à la maison
Manger des spaghetti.
Le choix dans la date
Un soir où j'étais un peu speed
J'entrais dans une boite presque vide
Où trois danseuses sur une étoile
Étaient à genoux
Comme elles n'avaient pas de tutu
J'arrêtais pas d'mater leur corps
Et ce spectacle sans tarder
Me fit penser
Qu'ce genre de filles c'est pas mon trip
Mais quand l'une d'elle vint m'faire une bise
Je m'dis ça baigne
Une heure après, rue Pelissais,
Alors qu'j'étais en train d'attendre
Elle vint dare-dare
Et prit mon bras
En passant dans la rue d'Courcelles
Elle me dit je n'suis plus pudique
Depuis qu' j'ai laissé au village
Mon pull'over
Je lui dis, pour la mettre à l'aise
Tu sais pourvu que je te plaise
Toi tu m'branches bien
Mais v'la mon bus
J' voudrais qu' tu m'suives
Une fois chez moi dans mon deux-pièces
Ma main s'égara dans ses cheveux
C'était l'bon plan
Mais j'la trouvais un peu palotte
En lui r'tirant sa p'tite fourrure
Afin qu'elle puisse
M'ouvrir ses bras
Mais elle me lança tout à coup
Alors qu' j'allais tirer l' verrou
C'est mille balles qu'il faut me filer
Pour m'embrasser
Bonjour la paye et l'escalope
Je déchantais d'vant cette salade
Pourtant j'évitais une dispute
Avec cette folle
Mais j'voulais pas m'avouer vaincu
Pour une sordide histoire de fric
Et je lui dis
Maintenant que tu sais où j'habite
Passe quand tu veux m'serrer la main
Je te laisse le choix dans la date
Ma cousine
Connaissez-vous ma cousine
Celle qu'a les yeux en trou d'pipe
Et qui l'jour de ses vingt ans
A voulu me faire son amant
Voilà comment ça s'est passé
Excusez-moi si c'est osé
On s'est allongés sur le lit
On a parlé soleil et pluie
Jusqu'à c'qu'elle me fasse remarquer
Qu'on n'était pas là pour s'bercer
Alors je l'ai déshabillée
Et m'attardant sur ses nénés
Elle me dit t'es plein d'audace
Pendant qu'j'lui r'tirais ses godasses
Puis quand elle fut dévêtue
Et que je vis le trou d'son nez
Sincèrement j'aurais pas cru
Qu'on puisse être aussi négligé
Elle n'avait rien de folichon
Si vous aviez vu ses nylons
On aurait juré des chiffons
Elle était sale enfin passons
Puis je me suis déshabillé
J'étais tout nu à ses côtés
Me voyant là comme un idiot
Elle a compris qu'j'étais pudique
Alors elle a pris l'command'ment
Viens là mon rat viens là mon grand
Je vais te faire tout plein d'chatouilles
Sur les joues le nez et les coudes
Tu vas y prendre un tel plaisir
Que dans deux s'condes tu vas jouer
Assieds-toi là au frais d'la caisse
Et met ton doigt entre mes pieds
Aussitôt moi je m'exécute
Comme elle me l'avait demandé
Et voyez-vous cette sacrée puce
Est arrivée à m'faire banquer
Après ça j'ai repris la route
Je ne sentais plus ma binette
Quelle nuit mon dieu j'ai du passer
Quand je me suis fait députer
Si vous la connaissiez un brin
Vous sauriez qu'elle fait le tapin
Ne la prenez jamais en grippe
Sinon elle ne me f'rait plus d'bien
Mon cousin
{Parlé}
Bon ! Bé vous v'nez d'entendre maintenant ma cousine, voici la 2° version, la musique est la même, mais le texte est bien pire...
Voici : mon cousin
Connaissez-vous mon cousin ?
Celui qui est natif d'Anzin
Paraît qu'il est bête comme ses pieds
Mais qu'est-ce qu'il fait bien les pompons !
Il est peut-être un peu flemmard
Mais c'est un drôle de zigomar.
Avec un engin pareil
Il faut avoir un appareil
Qui ne fonctionne qu'à la vapeur
A raison de dix nœuds à l'heure.
J'vous dirais bien où il habite
Il pourrait vous montrer sa boîte
Mais il n'y a plus grand chose dedans
Depuis son dernier accident.
C'est un beau jour à l'usine
Qu'il a perdu ses p'tites cousines
En se baissant pour un réglage
Elles sont parties dans l'engrenage.
J'm'en souviens il a dit "Ouille !"
Où est passée ma paire de gants ?
Puis il a cherché dans ses fouilles
Y avait plus rien évidemment.
Et depuis ce jour maudit
Ou du moins à ce qu'on m'a dit
Paraît qu'il fabrique des accus
Et qu'il les charge avec son cousin.
N'importe quel boulot il s'en fiche
Pourvu qu'il en ait plein les mains
Pompiste ou bien haltérophile
Tout ce qu'il veut c'est qu'on l'engage.
Faut aussi que vous sachiez
Qu'à ce propos il m'a fait peur
Le jour où dans le vestibule
Il a voulu que je l'entende.
Moi qui suis pour la paix des races
Cette fois j'étais bien coincé
Il a donc fallu que j'y passe
D'ailleurs on a recommencé.
Mais ce n'était pas par vice
Dans le fond c'était pour l'aider
J'ai voulu lui rendre service
Car on n'est jamais trop aidé.
Maintenant j'en suis convaincu
D'ailleurs ça rime avec mon cœur
Une fois ses préjugés vaincus
On ne connaît plus son bonheur.
CE SPECIALISTE DE LA FAUSSE RIME
PERRE VASSILIU
ICI
DANS UNE CHANSON SANS FAUSSE RIME
"Quand ma femme s'épile"
Par Michel Debray
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