Vendredi 25 septembre
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Après avoir été témoin de la "maltraitance" de ton petit oiseau et après avoir été
"agacée" de ne pouvoir lui venir en aide, je retrouve agréablement l'intelligence de ta personnalité libertine que tu assumes merveilleusement autant que moi je refoule mes désirs derrière le
prétendu mur du conformisme.
Tes mots se déroulent majestueusement pour me dévoiler leur sens parfois cru souvent subtile et tout cela en une caresse délicieuse qui m'émeut et me satisfait.
Je les lis pour les comprendre et les relis pour m'en combler. Je te vois près de moi souriant et convaincant. Je te sens en moi allant et venant, me désirant à la fois doux et affolant.
Dans tes bras je pourrais être tentée d'y puiser mon réconfort tout en me laissant emporter par l'expression sans retenue de mes désirs de femme.
Tendrement Carole.
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Ta réponse est éloquente.
Sûrement comme ton corps, continent blanc (ainsi surnommait-on jadis toute terra incognita du globe) dont je suis l'explorateur aveugle, pour le moment...
Tu m'as enfin compris. Tu as perçu le contenu réel de mon engagement dans une quête de liberté et de refus des forces mortifères qui nous accablent au nom d'une prétendue morale aussi hypocrite
que dépourvue de cohérence, au nom de croyances imbéciles qui prétendent toutes s'insinuer dans les pratiques joyeuses de notre sexualité.
Tes derniers mots supposent une présence physique, charnelle, amoureuse.
Or, nous sommes éloignés, confinés aux jeux virtuels, sans cette passion délicieuse du sentiment amoureux et du désir impérieux.
Tu n'es pas libre, m'as-tu dit un jour.
Moi non plus.
Tu es jeune. Je ne le suis plus bien que j'essaie à toutes forces - et mes activités d'artiste m'y aident - de repousser l'échéance où ces échanges innocents deviendront impossibles
sinon pitoyables.
Jouons donc, en dépit de tous ces obstacles.
Le jeu renvoie à l'enfance et au théâtre.
Jouons avec les mots et avec nos images.
J'aimerais juste te découvrir, te mieux connaître, te séduire davantage.
Tu possèdes sans doute la beauté inhérente à toute femme.
Tu auras compris que c'est cette beauté-là qui me comble, qui me tient debout, qui est mon ultime recours face à un désespoir existentiel dont je connais depuis toujours l'implacable
vérité.
Bref, je te remercie d'exister, toi qui fait partie, selon l'expression chinoise, de la moitié du ciel.
Avec ma tendresse...
M.D.
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Tu es certes cet "explorateur aveugle" mais je peux être ta chienne qui te guide pour découvrir tous les secrets de ce continent qui ne reste blanc que pour celui qui ne veut en voir les
couleurs.
De vastes territoires accueillant, des plaines somptueuses et des collines généreuses aussi attirantes les unes que les autres, mais aussi des grottes chaudes souvent chaleureuses pour peu que tu
saches te faire accepter pour y pénétrer. Des sources imprévisibles disposent d'une capacité insoupçonnable pour les visiteurs avertis qui y trouvent alors une hospitalité qui alimente leur va et
vient sans retenue.
Nul n'est exclu pour son âge, ni pour son apparence, exception faite pour les fragiles du cœur qui risquent d"être emportés par la chaleur parfois excessive et affolante.
Carole.
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Ce que tu écris, Carole, me fait penser à la chanson de Barbara :
Moi, je m'balance,
Au soleil de minuit,
De mes nuits blanches,
Moi, je m'balance,
Chacun sera servi,
Mais c'est moi qui choisis,
Tu te montres comme un paysage corporel recelant mille trésors de volupté. Tu veux apparaître comme une libre libertine s'offrant à qui lui plaît. Messaline aux petits pieds charmants, va !
Allez, ne sommes-nous pas tous empêtrés peu ou prou dans nos rêts de conformisme, dans notre inappétence au plaisir et à notre culturisme du dépit accepté ?
Je sais que tu dans cette problématique du désir de jouissance et du renoncement.
J'allais dire : comme beaucoup.
Tu contemples et décris, avec un rien de ce narcissisme nécessaire à l'estime de soi, ton corps de femme. Tu en connais les pouvoirs, les arcanes et les mystères. Tu sais comme il peut faire
naître de désirs palpables, physiques, animaux qui effraie un peu l'indécrottable romantisme que tu cultives aussi.
Ainsi vont les choses entre les hommes et les femmes. Au vrai, nous ne devrions jamais nous rencontrer, comme si nous ne faisions pas partie de la même espèce. Pourtant nous sommes
indispensables les uns aux autres. Tant dans le registre du sentiment que dans l'univers luxuriant de la chair.
Eternelle histoire... Lutte passionnée depuis les siècles des siècles. Etreintes torrides dont on se repent sitôt passé l'orgasme.
C'est moi qui invite,
C'est moi qui vous quitte,
Sortez de ma danse...
Moi, je m'balance,
Parmi tous vos désirs,
Vos médisances,
Moi, je m'balance,
Sans adieu ni merci,
Je vous laisserai ici,
Sans adieu ni merci,
Je vous laisserai ici,
Car j'm'en balance,
J'm'en balance,
J'm'en balance,
J'm'en balance...
M.D.
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