Samedi 18 avril
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Nina Hagen naît Catharina en 1955 du « mauvais » côté du mur à Berlin Est de parents tous deux artistes : son père Hans est scénariste et sa mère Eva actrice. Ces deux là se séparent alors
qu’elle n’a que deux ans mais la relève artistique du père est assurée par son remplaçant dans le cœur d’Eva Hagen : le poète dissident Wolf Biermann qui influencera grandement Nina. Nina étudie
jusqu’à ses 16 ans, âge auquel elle décide d’intégrer l’école gouvernementale d’acteurs. Elle rêve d’embrasser la même carrière que sa mère mais échoue au concours d’entrée. Du coup elle s’exile
un temps en Pologne et devient chanteuse dans un groupe au sein duquel elle reprend la plupart du temps les hits de
Janis Joplin et
Tina Turner. Avec ce bagage en poche elle retourne au pays où elle fonde la formation Automobil avec qui elle interprète son mythique morceau « Du hast den Farbfilm
vergessen ». Un petit passage par le groupe Fritzens Dampferband et Nina se voit obligée de s’exiler à Berlin Ouest en 1976. En effet son beau père Wolf devenu indésirable du côté Est du mur se
voit contraint au départ et sa petite famille avec. Une fois de l’autre côté du bloc, Nina Hagen en profite pour se rendre en Angleterre et rejoint la scène punk londonienne. Quand elle revient à
Berlin, elle monte un nouveau groupe et enregistre « Nina Hagen Band », son premier album qui dévoile au grand jour son charisme, son talent et sa voix hors norme. Sur son second opus sorti en
1979 « Unbehagen », elle interprète « African Reggae » titre chanté en Anglais qui deviendra l’un de ses plus gros tubes. L’album sera sacré disque d’or dans plus de 13 pays. Lasse de changer
sans cesse de groupe, Nina se lance en solo. Ses débuts sont marqués par la sortie de « NunSexMonkRock », son installation aux Etats-Unis, sa conversion au bouddhisme et la naissance de sa fille,
Cosma Shiva. En 1983, elle enregistre « Angstlos », produit par le précurseur des musiques électroniques
Giorgio Moroder, contenant le tube « New York/NY ». De plus en plus déjantée, Nina Hagen profite de ses
apparitions publiques pour parler de Dieu, des extraterrestres, du droit des animaux, de politique mais pas du tout de sa musique. Et pourtant elle fait paraître en 1985 « Nina Hagen in Ekstase »
qui sera suivi d’une tournée internationale. Nina Hagen, installée à Paris avec Cosma Shiva, donne naissance à un fils, Otis, en 1990. En 1991, elle reprend déjà la route pour la sortie de son
nouvel album : « Street » qui sera suivi de plusieurs disques plus ou moins mystiques, au premier rang desquels « Om Namah Shivay », un album de chants indiens uniquement vendu sur son site
Internet en 1999. En 2003, Nina Hagen se tourne vers le passé en reprenant 12 standards du jazz avec « Nina Hagen Big Band Explosion » suivi en 2006 de Nina Hagen & Capital Dance Orchestra,
son dernier album en date où elle revisite les chansons populaires allemandes et internationales des années 30.
http://musique.fluctuat.net/nina-hagen.html
Par Michel Debray
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Publié dans : Coeur
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Quelle bonne surprise de trouver Frau Nina Hagen en ce joli lieu ! Qui ne connait pas son "African reggae" de légende ? Punk déjantée à ses débuts, elle aura quand même "accouché" de bonnes chansons (celles du premier album) plus d'autres encore, au fil d'albums dont le "Streets" évoqué plus haut dans votre texte. Vos photos d'elle sont sublimes et montrent bien une Nina parfois tendre, parfois "à côté de la plaque" voire sexy. Oui, sexy presque toujours malgré certaines attitudes destroy. J'ai toujours aimé la pochette où elle est ligotée sur la chaise, ce cliché est un petit chef-d'oeuvre et la miss, en talons hauts et combinaison moulante, y est à la fois sexy et espiègle de par sa coiffure ! Merci pour votre article !!!