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Jeudi 15 mai 4 15 /05 /Mai 17:25

FRIDA KALHO

1907 - 1954


 

Présentation de l’exposition de Frida Kalho à la Tate Gallery de Londres

 « Chacun des tableaux qui sont actuellement exposés à la Tate Gallery de Londres est un témoignage de la douloureuse lutte que fut l’existence de Frida Kahlo. L’artiste mexicaine nous donne en effet une vision de sa vie et de ses souffrances, plus nette et plus détaillée qu’aucune biographie ne le fera jamais. Elle s’offre littéralement à l’œil du spectateur puisqu'une grande partie de ses toiles furent des autoportraits à la symbolique très récurante dont les thèmes abordés peuvent se réduire à trois sujets ».


 « L’infirmité, la souffrance et la mort sont les parties d’un premier thème, le plus fondateur de l’œuvre de l’artiste. Adolescente joyeuse et impertinente, elle fut considérablement éprouvée par un accident de bus qui la cloua au lit pendant de long mois et lui endommagea irrémédiablement la jambe droite. Cette sensation d’infirmité endurcit profondément son caractère et fut suivie par des fausses couches qui l’empêcheront à deux reprises de devenir mère. Ces traumatismes physiques se traduisent par des autoportraits où l’on voit sont corps violemment mutilé : percé, découpé, ouvert, parfois dévoré. »



Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón naît le 6 juillet 1907 dans la « Maison Bleue », actuel Musée Frida Kahlo, au milieu d’un quartier populaire de Coyoacán au sud de Mexico. C’est la troisième des quatre filles de Matilde et Guillermo Kahlo.

Dès l'âge de 8 ans (ou 6 ans selon les sources), Frida est atteinte par la poliomyélite : sa jambe droite s’amincit et le pied ne grandit pas comme il le devrait, ce qui lui vaudra le surnom de « Frida-la-boiteuse » par ses camarades de classe.

En 1922, alors qu’elle avait 15 ans, elle intègre l’Escuela Nacional Preparatoria, considérée comme le meilleur établissement éducatif du Mexique. À cet âge, elle souhaitait devenir médecin ; malgré l’intérêt qu’elle portait aux beaux-arts, elle n’envisageait pas à cette époque une carrière artistique. Frida entame de brillantes études et s'intéresse tout naturellement à la politique et cherche, comme nombre de personnes, à définir une âme mexicaine dans le pays nouvellement indépendant.

Le 17 septembre 1925, Frida prend le bus pour rentrer chez elle après ses cours. Mais l’autobus sort de la route et percute un tramway. Plusieurs personnes trouvèrent la mort sur le lieu même de l’accident. Frida fut transpercée au niveau de l'abdomen par une tige de fer jusqu’au vagin, le pied droit fut broyé, la jambe gauche en mille morceaux (11 fractures). Le bassin, les côtes et la colonne vertébrale furent également brisés. L'épaule ne fut que démise. Elle fut clouée au lit pendant trois mois et passa un mois à l’hôpital. Environ un an après l’accident, elle dut retourner à l’hôpital et on constata qu’une vertèbre lombaire était fracturée. Elle dut porter divers corsets en plâtre pendant neuf mois pour guérir. C’est à ce moment là qu’elle commença à peindre : on plaça un baldaquin sur son lit sous lequel on mit un miroir sur toute la longueur pour qu’elle puisse se servir de son reflet comme modèle. Ce fut le début d'une longue série d'autoportraits, parmi les 150 peintures qu'elle accomplira dans sa vie. Elle devra subir de très nombreuses interventions chirurgicales durant sa vie, restant souvent couchée dans son lit d'hôpital.



« La recherche d’une identité est le second pendant plus « politique » de ses toiles. Frida Kahlo se cherche une essence entre ses origines européennes et indiennes. Son grand-père Jakob Heindrich Kahlo est un immigrant hongrois qui importera du matériel photographique au Mexique. Le sang indien domine du côté maternel. Ainsi, Frida Kahlo est une métisse, produit typique de la nation mexicaine puisque le premier métissage remonte au conquistador Cortés lui même qui, aussi brutal qu’il soit envers les indiens, n’en a pas moins choisi comme compagne la fameuse La Malinche, une indienne qui lui donna un fils. »

 

En 1928, Frida Kahlo s’inscrit au Parti Communiste Mexicain (PCM). Elle s’intéresse particulièrement à l’émancipation de la femme dans la société mexicaine qui est encore très machiste. Elle décide dès son jeune âge, qu'elle ne veut pas suivre le même parcours que les autres femmes mexicaines. Elle a un désir de voyage, d'étudier, elle veut la liberté et le plaisir. Grâce à la photographe Tina Modotti, Frida rencontre Diego Rivera (1886-1957).



Elle admirait beaucoup ce peintre et lui demanda son avis au sujet de ses tableaux pour savoir s’il la trouvait douée. Le muraliste fut impressionné par les travaux de la jeune mexicaine : « Les toiles révélaient une extraordinaire force d’expression, une description précise des caractères et un réel sérieux. Elles possédaient une sincérité plastique fondamentale et une personnalité artistique propre. Elles véhiculaient une sensualité vitale encore enrichie par une faculté d’observation impitoyable, quoique sensible. Pour moi, il était manifeste que cette jeune fille était une véritable artiste. »
[
Frida Kahlo et Diego Rivera, de 21 ans son aîné, se marient le 21 août 1929. Ils s’installent ensemble à Mexico dans un atelier mais ce dernier ne tarda pas à la tromper.





En novembre 1930, ils emménagent à San Francisco car Rivera avait été chargé de réaliser des peintures murales pour le San Francisco Stock Exchange et pour la California School of Fine Art, l’actuel San Francisco Art Institute. Là-bas, Frida fit la connaissance d’artistes, de commanditaires et de mécènes dont Albert Bender. Celui-ci était parvenu à obtenir une autorisation d’entrée aux États-Unis pour Diego Rivera. En remerciement, Frida réalisa en 1931 le portrait double de Frida Kahlo y Diego Rivera inspiré de leur photo de mariage.



En 1930, elle subit son premier avortement. Après l’accident, on lui avait pourtant dit qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant, que son bassin, qui avait été fracturé en trois endroits, empêchait une position normale pour l’enfant et un accouchement dans les normes. Mais elle fut de nouveau enceinte lors de leur séjour à Détroit. Au début de cette deuxième grossesse, Frida alla donc voir un médecin à l'Henry Ford Hospital. Il lui dit « qu'à son avis il valait mieux qu'[elle] garde le bébé au lieu d'interrompre la grossesse et que, malgré [sa] mauvaise condition physique, la petite fracture du bassin, de la colonne vertébrale, [elle pourrait] avoir un enfant par césarienne sans trop de difficultés »
. Malgré les prévisions du docteur, elle fit une autre fausse couche le 4 juillet 1932. Elle reflète ses sentiments, son impression de solitude et d’abandon après la perte de l’enfant dans le tableau Henry Ford Hospital ou Le Lit Volant. Nous pouvons voir au centre de ce tableau, un fœtus masculin surdimensionné en position embryonnaire : c’est l’enfant perdu lors de la fausse couche, le « petit Diego » qu’elle avait tant espéré porter jusqu’au terme de sa grossesse.



Après ce pénible épisode, Frida Kahlo peignit surtout des tableaux qui traduisaient sa lassitude et son dégoût des États-Unis et des Américains alors que son mari, lui, était toujours autant fasciné par ce pays et ne voulait pas le quitter. Elle exprima clairement son point de vue sur le pays « des gringos » dans Autoportrait à la frontière entre le Mexique et les États-Unis et dans Ma robe est suspendue là-bas. Malgré son admiration pour le progrès industriel des États-Unis, la nationaliste mexicaine se sentait mal à l’aise de l'autre côté du Río Grande. Entre temps, la mère de Frida meurt en 1932.



Dans les années trente à l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne, Frida écrit son nom "Frieda", de Frieden, paix en allemand.

En décembre 1933, Diego Rivera céda et rentra avec sa jolie femme au Mexique. Ils s’installèrent dans une maison à San Angel, construite par un ami architecte et peintre, Juan O’Gorman. Des difficultés de santé obligèrent Frida à retourner à l’hôpital et elle dut subir une autre interruption de grossesse.



En 1935, elle ne réalisa que deux tableaux dont Quelques petites piqûres. Ce tableau évoque un meurtre par jalousie perpétré sur une femme. Comme la plupart de ses œuvres, cette représentation doit être mise en rapport avec sa situation personnelle. En effet, Diego Rivera, qui avait eu plusieurs relations extraconjugales, eut une aventure avec Cristina, la sœur de Frida Kahlo, qui lui avait souvent servi de modèle. On est amené à croire que ce tableau est l’illustration de sa blessure émotionnelle. Profondément blessée, elle quittera le foyer commun quelques mois pour s’isoler et s’installe dans un appartement au centre de Mexico. Pendant cette période, elle aussi eut plusieurs relations extraconjugales, notamment avec des femmes. Au milieu de 1935, elle partit avec deux amies pour New York et ne reviendra que lorsque la liaison entre sa sœur et Rivera fut terminée. Fin 1935, elle rentra à San Angel.




Le 9 janvier 1937, le président Lazaro Cardenas del Rio accorde conformément à ses pouvoirs constitutionnels l'asile politique à Léon Trotski qui est accueilli avec sa femme dans la « Maison Bleue » où Frida et Diego vécurent deux ans, jusqu’en avril 1939. Une brève liaison que l'on dit passionnée se développa entre Trotski et Frida. À la fin de cette aventure, l'artiste lui offre « affectueusement » pour son anniversaire, le 7 novembre 1937, Autoportrait dédié à Léon Trotski où elle se montre sous son meilleur jour avec une dédicace : « Pour Léon Trotski, je dédicace cette peinture avec tout mon amour… ». Il sera assassiné deux ans plus tard.




En 1937 Frida se rend à Paris à la grande exposition sur le Mexique organisée par le gouvernement Cardenas à la galerie Pierre Collé Elle loge chez André Breton et rencontre Tanguy, Picasso, Kandinsky. Elle n'aime pas Paris qu'elle trouve sale et la nourriture ne lui convient pas et attrape une colibacillose, elle se fâche, l'exposition lui déplaît, elle la dit envahie "par cette bande de fils de putes et de lunatiques que sont les surréalistes"
[3]. De plus Pierre Collé, choqué par la crudité des tableaux de Frida refuse de les exposer dans sa galerie. Frida déclara plus tard : j'aimerais mieux m'asseoir par terre sur le marché de Toluca pour vendre des tortillas que d'avoir quoi que ce soit à voir avec ces connards "artistiques" de Paris.



André Breton
et Jacqueline Lamba arrivèrent au Mexique en avril 1938 et vécurent dans la maison du couple Kahlo-Rivera à San Angel. Pour Breton, chef de file du surréalisme, le Mexique en était l’incarnation et il interpréta les œuvres de Frida Kahlo comme surréalistes même si elle ne pensait pas appartenir à ce style. « On me prenait pour une surréaliste. Ce n’est pas juste. Je n’ai jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté était ma réalité »
.

Au début du mois d’octobre 1938, Frida Kahlo présente ses œuvres dans la galerie de Julien Levy. Ce fut sa première exposition individuelle. La moitié des vingt-cinq œuvres présentées y fut vendue. Pendant son séjour, qu’elle entreprit seule, à New York, elle eut une liaison très tendre et passionnée avec le photographe Nickolas Murray qui fit de magnifiques photos d’elle.



A son retour, sa relation avec Diego Rivera fut de plus en plus mouvementée et en décembre, c’est le divorce. À cette même période, elle eut de nouveau de grandes douleurs dans la colonne vertébrale ainsi qu’une mycose aiguë, infection de la peau, à la main droite. Frida se rendit à San Francisco en septembre 1940 pour être soignée par le Docteur Eloesser, qu’elle connaît depuis bien longtemps. Pour le remercier de ses soins, elle peignit pour lui Autoportrait dédié au Dr. Eloesser. En bas de ce tableau, sur une banderole se trouve une dédicace « J’ai peint mon portrait en 1940 pour le Dr. Eloesser, mon médecin et meilleur ami. Avec toute mon affection, Frida Kahlo »
[. Ses cendres reposent dans sa maison à Coyoacan, connue comme "La Casa Azul" (La maison bleue), sur son lit, dans une urne qui a la forme de son visage.

 « C’est d’ailleurs dans cette synthèse douloureuse que Frida Kahlo se retrouvera et qui sera l’origine de nombreux tableaux glorifiant la nation mexicaine comme produit métisse de deux civilisations. Elle opposera cette richesse du métissage au consumérisme grotesque des Etats-Unis, qui, en s’expurgeant de ses éléments indiens, a créé une nation vaine et stérile. »


 « Le troisième élément de l’œuvre de Frida Kahlo est le mysticisme qui transpire de chacune de ses toiles. Dans la forme d’abord, puisque beaucoup de ses toiles reprennent la picturalité d’un
ex-voto bien qu’elles détournent l'objet habituel de ce type de tableau. Plus symboliquement, ses toiles sont chargées de références aux croyances catholiques, mais également Aztèques, voir à un chamanisme plus oriental. Frida Kahlo s’est même essayée au mythe de la création sur lequel elle a produit une des ses œuvres les plus intriguantes (Moses). C’est cependant la répétition délirante d’autoportraits qui confèrera à son œuvre un caractère tellement mystique, via le thème de l'iconographique que Frida semble reprendre en se plaçant au centre de tellement de toiles. »


 « C'est également cette répétition qui donne un cachet très « rock-star » à l’intérêt qui tourne actuellement autour de Frida Kahlo ! »

 

Peut-on parler d’érotisme concernant Frida Kalho ? Je parlerai plutôt d’une œuvre libidinale au sens freudien du terme c’est-à-dire agitée par une puissante volonté de vie malgré les avanies du destin.

 

Frida revendique une féminité biologique, violente et angoissée, faite de travestissements variés renvoyant à sa culture ancestrale, sur un corps superbe mais abîmé dès l’enfance et sui finira amputé d’un pied. Elle se travestit mais accentue sa glabelle sombre entre les sourcils) et une moustache très latine. 

 

Il est piquant de voir une artiste méconnue, dans l’ombre de Diego Rivera, devenir grâce au film FRIDA de Julie Timor en 2002 avec la très belle et ressemblante Salma Hayek une sorte d’icône surréaliste alors qu’elle n’a jamais voulu être récupérée par André Breton. Mais n’est-ce pas le sort de tous les artistes un tantinet marginaux ? A noter également la pièce ATTENTION PEINTURE FRAÎCHE de et avec Lupe Velez qui montre des reproductions des œuvres pendant le spectacle.

 



Il existe désormais des produits dérivés « Frida Kalho », jeans, assiettes, fringues, colifichets exploités par les margoulins de toujours. Belle revanche posthume !
Mais j'ai tendance à préférer les revanches "anthumes" comme le disait Alphonse Allais !


Les textes en gras sont tirés de la biographie de Frida Kalho sur le Net. 

 

 

 



 

Par Michel Debray - Publié dans : Couleurs - Communauté : Arts érotiques
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