Le blog de Michel Debray
"Né en 1867 dans le Schleswig, à la frontière germano-danoise, le peintre allemand Emil Nolde débute la pratique artistique comme sculpteur ornemaniste sur
bois. Jusqu'en 1897, l'artiste enseigne le dessin à Saint-Gall, en Suisse, puis, à partir de 1899, il se rend à Munich, Dachau et Paris, où il fréquente l'Académie Julian. Là, il copie les
maîtres au Louvre, et retient la leçon expressionnste de la peinture de Van Gogh.
Membre de la Sécession de Berlin de 1906 à 1911, Emil Nolde est alors surtout un peintre de fleurs, et est proche des artistes du Brücke (Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel, Fritz Bleyl,
Karl Schmidt-Rottluff), avec lesquels il partage la fascination pour le spectacle de la ville moderne, mais aussi l'innocence primitiviste de la nature, et un style pictural
expressif, basé sur des contrastes colorés violents et un coup de brosse épais et brutal. Leur collaboration ne dure cependant que de 1906 à 1907. Voyant ses tableaux refusés lors des expositions
de la Sécession berlinoise, Emil Nolde crée en 1911, avec d'autres artistes, la Nouvelle Sécession. Installé à Berlin, il dépeint la ville décadente et peint des sujets religieux, notamment le
retable La Vie du Christ, en 1911. Passionné par les arts primitifs, l'artiste effectue en 1913 un voyage dans les îles du Pacifique sur les traces de Gauguin, d'où il rapporte
des dizaines de croquis.
Dès le début de la Première Guerre mondiale, le peintre se retire dans un petit village de sa région natale. Emil Nolde adhère au parti national-socialiste en 1934, mais cela n'empêche pas les
Nazis de faire figurer ses œuvres lors de l'exposition d'art « dégénéré » de 1937. Refusant de se soumettre à l'esthétique du parti, l'artiste se voit en 1941 interdit de peindre, mais
ne s'y conforme pas : il produit clandestinement des centaines de petites aquarelles, « images non peintes ».
Au lendemain de la guerre, le talent d'Emil Nolde est enfin reconnu. L'artiste retourne vers les toiles fleuries de sa jeunesse, et meurt à Seebüll en 1956, à l'âge de quatre-vingt neuf ans."
SOURCE : http://arts.fluctuat.net/Emil-Nolde.html
La production strictement érotique d'Emil Nolde est très faible.
C'est du reste une particularité des Expressionnistes nordiques et germaniques à l'exception d'Egon Schiele, de Hans Bellmer et de Gustav Klimt et de quelques autres que vous trouverez ici
dans la catégorie Couleurs.
Cependant j'essaierai d'infirmer cette assertion en recherchant d'autres expressionnistes davantage axés sur l'érotisme...