Vendredi 11 avril
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Sylvie Botter est alsacienne. Jolie quadragénaire, elle magnifie le corps de la femme, je devrais dire le corps des femmes car chacune, même si elle n’est pas un top-modèle, est unique, singulière,
extraordinaire.
« Après un bref passage à l'École des Arts Déco de
Strasbourg, puis un perfectionnement à l'aquarelle auprès d'un Maître alsacien, Sylvie travaille et perfectionne son art. En recherche constante, elle ne se satisfait jamais de l'acquis,
préférant déchirer une de ses créations qui ne la satisferait pas entièrement.. Douce, timide, elle dénote parce que son monde n'est pas le nôtre, elle glisse doucement au rythme de son pinceau,
virevolte entre les couleurs, s'insinue entre les ombres, intensifie le mouvement, soubresaute pour que le volume de ses encres, nous confine dans l'irréel si proche de ce que nous sommes
réellement, et n'oublie pas de nous inonder de son sourire réconfortant, pour nous rappeler nos valeurs profondes, sensuelles, rythmée par l'incandescence de nos amours. »
Je cite son premier admirateur et «agent », son mari : Frédéric Botter.
Mariée, mère de trois enfants, Sylvie passe
beaucoup de son temps à réaliser des œuvres de grand talent, très élégantes, féminines dans l’âme. Sylvie est fascinée par la beauté de cette « moitié du ciel » dont parlent les
Chinois.
Nous nous sommes rencontrés sur Internet
d’abord puis au retour d’un petit voyage en Forêt Noire. Nous passions par Strasbourg et nous avons téléphoné chez les Botter afin de passer les voir. Le courant amical passa immédiatement.
Sylvie et Frédéric dit Frédo son mari, sont des hôtes charmants, hédonistes et accueillants. Frédéric avait du reste l’idée de réunir des artistes afin de promouvoir leurs créations lors de
diverses manifestations.
Lors de l’anniversaire de Sylvie, c’était à Obernai, Frédo a eu l’idée de coupler le vernissage avec une dégustation de vins d’Alsace. A chaque tableau correspondait un cru que nous dégustions en
contemplant l’œuvre. Un oenologue faisait l’éloge du vin et Frédo, en maître de cérémonie, celui de l’encre, car Sylvie travaille avec des encres de couleurs. Merveilleuse ambiance de convivialité
et de beauté !
A cette occasion nous avons échangé :
Sylvie a peint ma compagne. J’ai fait deux toiles d’elle. Et nous avons, ensemble, participé à deux salons érotiques récents.
Sylvie vend plutôt bien, et propose à moindre coût des reproductions de ce que par commodités j’appellerai des « aquarelles ».
Car Sylvie, d’après photo, reporte le motif sur le papier. Elle détaille ensuite un coup de crayon fin et sûr les « courbes de niveaux » des rotondités féminines, les fines plages des
détails de lingerie. La lumière, comme en aquarelle, est donnée d’emblée par la blancheur initiale du papier. Contrairement à l’huile où les blancs sont ajoutés, sortis du tube, plutôt en cours
ou en fin d’exécution, les blancs là, sont sauvegardés par du caoutchouc liquide (drawing gum) que l’artiste enlèvera à l’issue de son travail. En fait, il s’agit pour chaque zone de blanc ou de
couleur, de pratiquer des pochoirs successifs. C’est donc un travail de minutie et de longue haleine. Sylvie y excelle. Même si, comme tous les artistes, elle connaît des périodes terribles de
doute et de déprime par rapport à ce qu’elle produit. Heureusement pour les spectateurs que nous sommes, cela n’apparaît pas dans l’œuvre globale qu’elle nous offre.
« Ma philosophie se base sur l'Amour de la vie, sur un rejet total de la violence, et des horreurs qu'elle nous fait faire. J'aime la Vie, j'aime les
plaisirs qu'elle nous apporte, dont un des plus beau, qu'est l'Amour. Et en regard de ce qui ce passe en ce moment dans le monde, l'Amour a besoin d'être "hurlé", d'être montré, pour que les plus
intolérants d'entre nous se souviennent que c'est grâce à l'Amour qu'ils existent, et que leurs violences, leurs fanatismes, ne peuvent que les faire régresser. Ma seule arme est la peinture, et
c'est par ce biais que j'ai besoin de prôner ce besoin de Vie, de Plaisir, en magnifiant, la source de toute Vie, que sont la Femme et l'Homme dans leur nudité, leur sensualité, base
incontournable pour que s'épanouisse l'harmonie de vie. » - Sylvie Botter.
Sylvie Botter vit désormais à Russ, en Alsace. Elle recherche des modèles féminins.
On peut admirer, acquérir et devenir cybermodèle en allant voir son site :
http://www.pinceaudelarche.com/
Michel Debray
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