Le blog de Michel Debray

Il y a beaucoup de "modèles" qui choisissent les voies ferrées comme décor, ou des engins de chantier ; d'autres arborent un signe ostentatoire de croyance, ou choisissent un sanctuaire comme lieu d'un naïf blasphème . d'autres enfin, par mégarde, n'ont pas enlevé les étiquettes de leurs sous-vêtements ; il est parfois amusant aussi de voir sur la peau, soit des marques rouges de lingeries trop serrées, soit des vergetures tendrement révélatrices de dévergondages de mères de famille ; il est aussi parfois appréciable d'offrir aux regards en contraste avec toutes ces pin-ups qui témoignent de l'eugénisme contemporain des faiseurs de mode, des femmes d'un certain âge, voire très âgées et quelque peu éprouvées par les indifférences de notre civilisation : les cicatrices écrivent toujours un émouvant poème, un hymne discret à la Vie. Ne pensez-vous pas que ces thèmes, mêlant l'humour et la gravité, seraient intéressants à explorer ?

J'ai toujours rêvé de voir ce que sont devenues les femmes qui posaient jadis pour "Les Folies de Paris & Hollywood", ou plus tard pour "Play-Boy" des années 60 et "LUI" des années 70/80 ... un appel à ces femmes serait-il productif de vrais témoignages ? -  non d'une constante morphologique, mais d'une attitude morale ou philosophique - pourquoi pas politique ? - quant à la nudité, la pruderie, la pusillanimité des censeurs et des esthètes, tant de droite que de gauche !