Le blog de Michel Debray
En dehors de Chirico et un peu Delvaux, tous ces gens me laissent froid.
Un Eros...ou un Satyre de marbre sont toujours relativement froids par rapport à leur environnement, si chaud soit cet environnement...l'avantage certain c'est qu'ils ne mollissent jamais...il faut croire que je fonds trop facilement : intransigeant devant un fonds inacceptable même s'il est servi par un talent époustouflant; prêt à toutes les admirations devant le rêve et la poésie,devant la magie et la fantasmagorie, même s'ils sont desservis par une technique approximative et insuffisante, mais imprégnés d'authenticité, de sincérité, et de sensibilité humaine;
Utopiste suis-je? Naïf? An-artiste dans mon anarchisme? Ou trop "échauffé" par des peintres passés de mode et oubliés dans quelque grimoire?
Klein "me réchauffe" comme Rothko...mais pour des raisons fort différentes que je dirais presque oppsées si un lien secret ne se faisait pas en moi ; Pollock, Warhol, eux, me laissent irrité avec tendance au mépris...
Ben au secours !
Excellent metteur en scène d'une désespérante attente et d'une solitude désespérée dans un désert urbain ; piètre anatomiste par ailleurs si bon coloriste soit-il ; je préfère Carzou ou Chirico pour leurs inquiétantes solitudes métaphysiques, Léonor Fini pour ses attentes et ses calmes frénésies,Bernard Buffet pour ses squelettes "habillés de chairs gonflées et décharnées à la fois"...Delvaux (anti-Buffet?) donne quelques tentations avec femmes opulentes, squelettes ricanants et savants préoccupés...