Le blog de Michel Debray
HENRI CADIOU
JOLE MANUEL CAPULETTI
FELIX LABISSE
Un côté "procédé", les femmes bleues, un surréalisme qui est très loin d'atteindre la force d'un Magritte...
LAURENT BOURRIGAUD
Une imagerie faite de femmes stéréotypées qui me laisse froid...
Tout d'abord un grand merci pour cette ouverture vers ces mégères de la mer dont parle René-Louis Des Forêts, vers ces Mères mystérieuses dont parle Wolfgang von Goethe !
Oui ! "c'est d'un graphisme un peu timoré, mais ça tient bien au mur" ... réplique dans un film dont j'ai oublié le titre et les noms des acteurs...
Ces "femmes stéréotypées" le sont quand même moins que lorsqu'elles sont en train de cuire leurs silicones valley sur la plage de Sitges ou de Benidorm.
Ce sont tous les accès "formateurs" d'une prime adolescence marquée par ailleurs par les "prêts très interessés" d'un jeune tante par alliance ; qu'on en juge :" histoire de l'oeil" "Madame Edwarda" "Lourdes,lentes..." "le château de Cène" "l'image" "l'anglais décrit dans un château fermé" "la philosophie dans le boudoir"...assortis de Fourrier, Proudhon, Marcuse,...et Teilhard de Chardin (en parallèle avec Sand, Zola, Huysmans, La Varende...)
Poésie pour poésie, permettez-moi de me retrancher derrière les stéréotypes de Victor Hugo et de Rimbaud, je cite :
IL S'APPELLE BAS-VENTRE
Tu veux comprendre Dieu mais d'abord comprends l'homme. Je t'en défie. Allons! Explique! L'être mystérieux que tu portes en toi scrute flaire fouille-toi tire-toi l'homme de la poitrine. Mets-le sur la table, penche-toi pour voir. Es-tu flamme génie bête de somme? Dis parle! Songes-tu à ce mystère : la chair? Ce corps abject cette vie où l'enfer se reflète mariage effrayant d'une âme et d'un squelette cette cage des os qui renferme un esprit en comprends-tu l'horreur? Ô passant toi qui vas tâchant d'ouvrir la nuit pâle inquiet rêvant d'être quadruple t'efforçant de voir Dieu cherchant la quadrature de ce cercle effrayant quitte cette entreprise et explique si tu peux ce lugubre inconnu ce soleil dans un peu de fange Cet être monstrueux prodigieux et triste : l'homme. Faisant comme la terre horrible dans le jour et la nuit dans la vie et la mort dans la bête et l'esprit sa révolution toutes les vingt-quatre heures. Et le voici qui plane et le voici qui rampe ver de terre Songeur! Qu'est-ce que l'homme, Un entre-deux d'abîmes. Victor Hugo
Après l'homme et la terre, passons à la femme et la mer :
VENUS ANADYOMENE
Comme d'un cercueil vert en fer-blanc,une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D'une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez-mal ravaudés ;
Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des seins semblent prendre l'essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;
L'échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu'il faut voir à la loupe...
Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle - hideusement - d'un ulcère à l'anus.
On adhère ou pas...mais reconnaissons que c'est bien ficelé !
Otto Dix Jeff Koons BayrosVan Dongen Grosz Cindy Sherman Schiele Mapplethorpe Lovis Corinth Kubin Fellini Eisenstein Francis Bacon Kokoschka Gilles Berquet Duchamp Klimt Schad .........................!