Le blog de Michel Debray

 

Wei Dong est né en 1968 à Chifeng, en Mongolie intérieure. Lorsque Dong avait deux ans (Wei est le patronyme), la famille s'installe à Wuhan, où son père était en poste. En 1987, Wei Dong entre au Département des Beaux-Arts à Beijing (Pékin) Normal Institute (renommé en 1993 l'Université normale de la Capitale) et en 1991, il obtient un BA et le prix d'excellence. Depuis 1989, les oeuvres (souvent réalisées à la peinture acrylique) de Wei Dong ont été exposées dans diverses expositions de groupes à travers la Chine et en Occident.

 

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A vingt-cinq ans, Wei Dong possédait les techniques classiques chinoises et les techniques occidentales. Doté de ce solide bagage - ce que les académies occidentales n'offrent plus, le nouvel académisme et le sacro-saint Marché se moquant de la peinture de chevalet et en règle général du savoir-faire réputé ringard - Wei Dong crée une imagerie ironique, marqué par un érotisme androgyne, qui plonge ses racines dans la peinture religieuse italienne, dans le pop-art et l'iconographie réaliste socialiste de la Chine de Mao. Du reste, de nombreuses figures "lunaires" féminines évoquent la face lisse du créateur de la république populaire chinoise.

 

Leçons d'anatomie, descentes de croix, assomptions, vierges en majesté toutes droit sorties de l'art européen cohabitent avec les bleus de chauffe, les uniformes de l'APL, les vestes de soie et les paysages des estampes traditionnelles...

 

 

Il est évident que toute cette école orientale formée aux plus grandes exigences techniques va ravager le pseudo-art moderne lorsque la mode des "installations" et autres ready merdes sera passée.

 

Si j'étais fortuné, évidemment, j'achèterais les oeuvres contemporaines de Chine, de l'ex-URSS et des ex-républiques satellites où les artistes recevaient une véritable artistique et technique digne de ce nom...

 

MD

 

 

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Mer 14 avr 2010 2 commentaires

L'impact érotique des"jubilations bouffonnes"de Wei Dong est d'une force étrange:les vulves glabres y sont à mon avis pour quelque chose...outre le décalage des"citations".A quand "L'enterrement du Con de l'Orgasme"?

ODRADEK - le 21/04/2010 à 16h13

Je le pense aussi, ainsi que la calvitie... Mais le mélange d'art religieux et de réalisme socialiste fait aussi l'intérêt de cette peinture.

Michel Debray - le 21/04/2010 à 16h50