Le blog de Michel Debray
PAMELA & JON (du Canada) m'ont fait parvenir ces jolies photos.
Qu'ils en soient remerciés.
Pour Pamela et Jon, j'ai fait traduire à Babel Fish LES BIJOUX de Charles Baudelaire... En anglais, ce doit être assez délirant.
Jewels
The lady one was naked, and, knowing my heart,
She had kept only its sound jewels,
Whose rich person implements gave him the victorious air
Which in their happy days the slaves of Moroccos have.
When it throws by dancing its sharp noise and mocker,
This radiating stone and metal world
Charms me in extase, and I like with the fury
hings where the sound mixes with the light.
She was thus laid down and was let love,
And the top of the couch she smiled of ease
With my major and soft love like the sea,
Who towards it assembled like worms his cliff.
Eyes fixed on me like an overcome tiger,
Of a vague air and dreamer it tested installations,
And the frankness linked with the lubricity
Gave a new charm to his metamorphoses;
And his arm and his leg, and his thigh and his kidneys,
Polished like oil, undulating like a swan,
Passed in front of my clear-sighted and serene eyes;
And his belly and his centres, these bunches of my vine,
Advanced, more câlins that Angels of the evil,
to disturb the rest where my heart was put,
And to disturb it crystal rock
Where, calm and solitary, she had sat down.
I believed to see plain by a new drawing
The hips of Antiope to the bust of beardless,
Tant its size emphasized its basin.
On this fawn-coloured and brown dye the make-up was superb!
- And the lamp being resigned to die,
As the hearth alone illuminated the room,
Each time it pushed one blazing sigh,
It flooded blood this skin color of amber!
Charles Baudelaire
***
Les bijoux
La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores. Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière. Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise. Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ; Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne, S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise. Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun le fard était superbe ! – Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre ! Charles Baudelaire ***
Mer 30 jui 2008
1 commentaire
Erotiquement Baudelaire, agréable à relire, cette femme de toute beauté, envoutante, triomphante par sa sensualité accompagnant les photos coquines de Pamela.