Le blog de Michel Debray

Rona Hartner est roumaine, d'origine allemande.
Comédienne, chanteuse, danseuse, peintre, elle est d'une incroyable vitalité.
Il y a peu, elle a allaité son bébé sur le plateau de On n'est pas couché de Ruquier...
Ses premières apparitions étaient plus ou moins volcaniques.
Dans le cloître Dewailly, à Amiens, où elle tourna jadis, Rona Hartner était hier soir magnifique, simple, exhubérante, entourée de musiciens tziganes infatigables.
Nous n'avons pas cessé de danser...






Rona Hartner a tourné dans plusieurs films de Tony Gatlif et notamment Je suis né d'une cigogne et le formidable Gadjo dilo (l'étranger fou) où elle forme à nouveau un couple torride avec Romain Duris autre acteur-fétiche de Tony Gatlif.




Vous trouverez sa biographie, sa filmographie, ses disques et son actualité sur son site officiel.
http://www.lobo-prod.com/web/ronahartner/index.html




Rona Hartner par Bettina Rheims




Un mot sur un étrange paradoxe. A l'heure où la musique tzigane, le jazz-manouche, le flamenco remplissent les salles de spectacle, les Roms de Roumanie sont victimes de quasi-pogroms, les Gitans de Perpignan sont ghettoïsés, les "gens de voyage" plus généralement sont victimes, soixante ans après leur élimination par les nazis ( génocide hitlérien dont on ne parle jamais !), d'un racisme rampant, infect, ou violemment assumé notamment dans des montages PPS qui circulent sur la Toile.

Le peuple gitan, le peuple tzigane sont issus par de millénaires chemins de steppe ou des voies plus méridionales (Gypsies = Egyptiens) d'une région de l'Inde. A ce titre, et c'est un pied-de-nez de l'Histoire, ils seraient, eux, les vrais descendants des Aryens ! Tony Gatlif a magistralement cette errance das un film musical : Latcho Drom.  

Ils sont la preuve vivante du refus de vivre sur une planète découpées en parcelles étatiques, institutionnelles, régentées. Où peut-on sur la Terre naître et vivre aujourd'hui à l'état de Nature, c'est-à-dire sans être obligatoirement fiché, parqué, administré ? Il s'agit là d'une question de philosophie.

Les peuples nomades et singulièrement les Tziganes et Gitans illustrent cette liberté "naturelle" des fils du vent. Ils ne veulent pas d'un état, il veulent juste jouir d'une planète qui n'appartient à personne et que des peuples sédentaires ont colonisée depuis le néolithique.
A ce titre, ils doivent être respectés.  Autant que les espèces animales en voie de disparition...

 


Jeu 3 jui 2008 Aucun commentaire