Le blog de Michel Debray

TEDDY RODGERS ou "le réalisme capitaliste".

Teddy Rogers peint des instantanés de  "parties" où l'on baisouille dans le confort exubérant, le fric et... l'ennui. Il ne montre cependant jamais d'acte sexuel. Nous sommes dans la vacuité de l'échangisme. On ne peut parler ici de libertinage qui suppose un minimum de désir, de plaisir et d'épicurisme.

Ses scènes hyperréalistes où se côtoient play-boys, golden boys, bourgeoises et putes de luxe trahissent une formidable régression intellectuelle et affective.

Regardez bien : personne ne regarde personne, les regards sont vagues, les sourires inexistants.

On est bien loin de l'hédonisme.

Le rapprochement avec le Réalisme socialiste des années staliniennes est pertinent. Figuration quasi-photographique, souci des détails, sauf le milieu et le mythe changent.

En URSS on glorifiait un prolétariat, une paysannerie et une nomenklatura sanctifiée. Ici, Teddy Rodgers peint sans concession un univers de yoopies superbes mais à jamais voués à la décadence.

http://www.terryrodgers.com/index.htm



Apostasie du coeur

Parfum d'immortalité

Logique dorée de la connaissance partielle

Langage de quatre paires d'yeux

Résonnance de la réalité "underground"

Espace solitaire

La limite du charme