Le blog de Michel Debray
LA VÉNUS D'URBINO, par LE TITIEN - 1538 - Musée des Offices à Florence
Il est très difficile de parler de cette toile après l'auteur d'Autorut du Soleil (Buchet-Chastel, 1982) car il y a
consacré quelques pages définitives. Là, on peut parler d'une vraie composition. Trois parties. Le décor est partagé en deux. A gauche la masse sombre d'une cloison ou d'un paravent. A droite une
perspective. Une servante, une enfant qui fouille dans un coffre. Une fenêtre sur l'extérieur. Au premier plan, Vénus, nue. La main posée sur le pubis où convergent toutes les lignes. Le centre
de la toile, c'est le sexe de cette jeune beauté à deux doigts (!) de s'astiquer la mandoline.
Le Titien avait reçu commande d'un portrait érotique de la jeune maîtresse du duc de Guidobaldo.
Si les amants modernes passaient de semblables commandes aux artistes contemporains, il y aurait moins de peintres maudits qui noircissent le paysage de leurs jérémiades. Je ne vais pas vous
faire un dessin…